Cara Delevingne déballe tout de ses addictions passées

C’est le calme après une sacrée tempête pour Cara Delevingne. Il faut dire que depuis sa première cuite, à l’âge de sept ans, lors d’un mariage familial, et ses épisodes dépressifs successifs, depuis qu’elle a 15 ans, ou encore son coming out compliqué, la mannequin et actrice britannique n’a pas été épargnée.

En plus de la rupture avec Ashley Benson qui a déclenché une « crise existentielle totale », comme elle l’explique dans le magazine Vogue, l’actrice de La Face cachée de Margo doit apprendre à vivre avec le spectre maternel. Sa mère Pandora a en effet connu des troubles bipolaires et des problèmes d’addiction à l’héroïne…

Alors que les fans s’inquiètent depuis plusieurs mois, Cara Delevingne a attendu de passer quelque temps en cure de désintoxication avant de parler. Sobre depuis septembre, elle peut raconter la vérité, notamment sur son chaotique passage au Met Gala l’année dernière. En tournage de sa série documentaire Planet Sex, elle a appris le décès de sa grand-mère. Deux semaines plus tard, elle s’est rendue au Met Gala à New York complètement « au bout du rouleau ». La star a noyé son chagrin ce soir-là, au point de ne pas se souvenir de la soirée.

« Lorsque j’ai appris sa mort, j’ai dû faire face à beaucoup de choses, car je ne l’avais pas vue depuis Noël l’année précédente. J’essayais vraiment de mettre tout ce que j’avais dans mon travail, et chaque soir, en rentrant du tournage, je m’asseyais seule et je pleurais. Lorsque je suis arrivée au Met Ball deux semaines plus tard, j’étais complètement épuisée », a-t-elle déclaré. « Je suis allée à la soirée, et après je ne me souviens plus de rien. J’étais genre : "Non mais qu’est-ce que tu fais, là ?" Le lendemain, j’ai dû me rendre à l’enterrement de ma grand-mère. C’était horrible. »

C’est seins nus, avec de la peinture dorée et de simples cache-tétons que la star s’est présentée à l’événement annuel de la mode. Elle explique que les plaques de psoriasis visibles sur sa peau étaient « un signe de stress majeur » et la preuve que son corps « n’en pouvait plus ». Lorsqu’elle a fêté ses 30 ans en août, Cara Delevingne avait bien conscience que son mode de vie n’était pas « viable ». Néanmoins, elle a choisi de célébrer l’événement comme « un enterrement de ma vie précédente », « parce que c’était la dernière fois », croyait-elle, donc en se perdant dans les paradis artificiels. Ce qu’elle croyait être un dernier shoot l’a en réalité plongée plus profondément dans l’addiction, jusqu’au festival Burning Man, où elle s’est « complètement lâchée ».

Ce sont d’ailleurs les photos et vidéos d’elle prises par les paparazzi au retour de ce festival qui ont été l’électrochoc salutaire. Se voir complètement erratique, en chaussettes, devant l’aéroport et quasiment incapable de contrôler ses mouvements lui a fait « honte ». « Vous savez, parfois vous avez besoin d’un retour à la réalité, donc d’une certaine manière, je suis reconnaissante envers ces images », explique-t-elle dans Vogue.

Cara Delevingne a fini par entrer en cure de désintoxication en septembre dernier. Si elle est sobre depuis, elle ne se considère pas comme guérie. « Les gens veulent que mon histoire soit digne d’une émission pour ados où je dis simplement : "Oh, regardez, j’étais accro, et maintenant je suis sobre, et c’est tout." Et ce n’est pas aussi simple que ça. Ça ne se fait pas du jour au lendemain », conclut-elle.

Only Murders in the Building : Amy Schumer et Cara Delevingne dans le teaser de la saison 2

Après une photo cryptée qui annonçait la date de sortie de la saison 2, les premières images de la suite d’Only Murders in the Building ont été dévoilées lors de la nuit des Oscars, ce 27 mars. La série, susceptible de rendre accro les amateurs de true crimes, revient avec de nouveaux épisodes, toujours portés par le trio de choc Martin Short, Steve Martin et Selena Gomez.

Après la mort de Bunny Folger, le président de l’immeuble luxueux Arconia, Charles, Oliver et Mabel se lancent dans une nouvelle enquête avec beaucoup plus d'assurance. Seulement, quelques petits problèmes viennent compliquer les choses : ils sont tous les trois publiquement impliqués dans le meurtre de Bunny, un podcast concurrent vient leur faire de l’ombre et ils doivent faire face à des voisins persuadés qu’ils sont des meurtriers.

Aux côtés des trois stars de la série, de nouveaux interprètes rejoignent la distribution, comme la comédienne Amy Schumer et Cara Delevingne, qui font leur apparition dans le tout premier teaser. Mais aussi Michael Rapaport (Atypical, Friends) et la célèbre actrice oscarisée Shirley MacLaine (La Garçonnière).

La saison 2 d’Only Murders in the Building débarque sur Disney+ le 28 juin.

Cara Delevingne s’est sentie isolée en grandissant en tant « qu’enfant queer »

Pour Cara Delevingne, grandir en tant « qu’enfant queer » n’a pas été une chose facile et elle a mis du temps à s’accepter. Même si elle pouvait compter sur l’amour de sa famille et notamment le soutien de ses deux sœurs, sa différence lui pesait.

« Je me sentais isolée en grandissant en tant qu’enfant queer et c’était parfois difficile à vivre. Mes sœurs faisaient de leur mieux pour être là pour moi mais c’était quelque chose que je devais traverser seule pour vraiment savoir qui j’étais », a-t-elle confié au Sunday Times lors d’un entretien en compagnie de ses sœurs Poppy et Chloe.

« Je me suis bientôt rendu compte que je ne pouvais pas être identique – chacun suit son propre chemin – mais elles m’ont montré les choses les plus fondamentales que j’avais à apprendre dans la vie… Je suis toujours sur ce chemin et ce sera le cas pour le reste de ma vie », a poursuivi Cara Delevingne.

Aujourd’hui, l’actrice affirme au grand jour son orientation pansexuelle, ce qui signifie qu’elle peut se sentir attirée par une personne peu importe son sexe ou son identité de genre. Et elle espère être une inspiration pour celles et ceux qui traversent des épreuves similaires à celles qu’elle a connues.

« La chose dont je suis heureuse vis-à-vis du fait d’avoir grandi en tant qu’enfant queer et d’avoir lutté contre ça et de l’avoir caché, c’est que ça m’a donné l’envie et l’énergie pour essayer de rendre plus facile la vie des gens d’une façon ou d’une autre en en parlant », a-t-elle ajouté dans un second entretien accordé récemment à Harper’s Bazaar.

Cara Delevingne a eu beaucoup de mal à accepter son orientation sexuelle

Si Cara Delevingne assume aujourd’hui pleinement sa sexualité, ça n’a pas toujours été le cas. En fait, la star de Carnival Row a longtemps refoulé sa pansexualité, ce qui a eu un impact dramatique sur sa santé psychologique. « Je ne connaissais personne qui était gay », a expliqué l’actrice lors d’un passage dans le podcast Goop de Gwyneth Paltrow, précisant qu’elle avait grandi dans une famille plutôt conservatrice.

« Je ne savais ce que c’était et en fait, je pense qu’en grandissant, je n’étais pas consciente du fait que j’étais homophobe », a-t-elle confié. A l’époque, la simple idée d’avoir un partenaire du même sexe la « dégoûtait » tout bonnement malgré le désir qu’elle ressentait.

« Je fais la corrélation avec les moments de dépression massive et suicidaires de ma vie parce que j’avais tellement honte d’être (pansexuelle). Mais en réalité, c’était la part de moi que j’aime et accepte le plus », a continué Cara Delevingne.

Et si l’actrice est désormais plus en phase avec son identité sexuelle, ayant d’ailleurs annoncé être pansexuelle il n’y a pas si longtemps, des doutes demeurent. « Il y a toujours une part de moi qui se dit, “Oh, j’aimerais juste être hétéro”. Il y a ce côté qui reste. C’est vraiment compliqué », ajoute Cara Delevingne.