Pour la première fois de sa carrière, Jean Dujardin s'essaye à la science-fiction dans L'Homme qui rétrécit, nouveau film de Jan Kounen. L'acteur y incarne un homme ordinaire, Paul, victime d'un phénomène inexplicable : il est en train de disparaître en rétrécissant de façon accélérée.
Véritable film de genre, ce projet ambitieux permet au Français oscarisé d'explorer de nouveaux territoires devant la caméra. Mais quel est son rapport au cinéma de genre ? Alors que la période d'Halloween s'y prête, nous avons demandé à Jean Dujardin de parler de son film d'horreur préféré.
"Sans hésiter, L'Exorciste. Je l'ai revu et que ça n'a pas bougé. C'est tellement bien mené jusqu'à cette scène absolument effroyable où la mère monte l'escalier et entre dans cette chambre", explique l'acteur.
Il poursuit : "L'Exorciste fonctionne autour d'angoisses assez lentes. Ce sont des angoisses que j'aime, comme dans L'Homme qui rétrécit. Il se passe quelque chose mais on ne sait pas trop ce qu'on a. On va voir le médecin de famille qui vous envoie avoir un endocrinologue. On fait des batteries de test et on voit les angoisses de cet homme qui se relève la nuit, qui fait du sport... Puis on connait l'hypocondrie des hommes."
"J'ai ce souvenir-là dans L'Exorciste. On prend le temps de vous dire que c'est très normal ce qui est en train de se passer. En réalité, elle est "juste" habitée par le diable. Alors que si ça arrive cinq minutes après le générique de début, vous n'y croyez pas. Et j'ai encore la crainte de le revoir. Je l'ai vu à 14 ans, ce qui n'était pas la meilleure idée. J'ai vraiment eu du mal à m'endormir."













