En 2012, son nom est entré dans l'histoire du sport : Oscar Pistorius était devenu, à ce moment-là, le premier athlète amputé des deux jambes à courir avec les valides pour les Jeux olympiques. L'homme devient alors un phénomène, un héros dans son pays, et est même choisi pour figurer dans le classement des personnalités les plus influentes au monde du Times... Jusqu'à la descente aux enfers.
En début d'année 2013, sa compagne de 29 ans Reeva Steenkamp est tuée de quatre balles, tirées à travers la porte de leur salle de bains. Oscar Pistorius maintiendra une seule et unique version : il pensait que des cambrioleurs s'étaient introduits chez lui et a tiré pour se défendre. D'abord condamné à cinq ans de prison pour homicide involontaire en 2014, il est finalement condamné pour meurtre en appel en 2017, à une peine de 13 ans de prison.
Depuis 2021, ayant purgé la moitié de sa peine, Oscar Pistorius peut demander une libération conditionnelle. C'est ce qu'a finalement fait l'ex-athlète en mars dernier, mais la demande a été rejetée par la justice. Puis, en novembre dernier, changement de ton. "Le département des services correctionnels confirme le placement en liberté conditionnelle de M. Oscar Leonard Carl Pistorius, à compter du 5 janvier 2024", écrivait l'administration pénitentiaire.
C'est désormais chose faite : depuis ce vendredi 5 janvier, Oscar Pistorius est "chez lui", comme l'a précisé le service pénitentiaire. Cette liberté s'accompagne de quelques règles. Jusqu'à la fin de sa peine, en 2029, Oscar Pistorius doit suivre une thérapie sur la gestion de la colère et un programme sur les violences faites aux femmes. Il est aussi attendu pour des travaux d'intérêt général, et devra être présent à son domicile à certains moments. La consommation d'alcool lui est interdite. June Steenkamp, la mère de la victime, a déjà réagi à la libération d'Oscar Pistorius dans un communiqué : "
Nous, nous sommes condamnés à vie".