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28 mars 2024

Aviator : Christopher Nolan refuse de voir le film de Martin Scorsese pour une très bonne raison

Christopher Nolan et Martin Scorsese, deux grands noms du cinéma, deux cinéastes plus que largement plébiscités pour leur vision respective de leur art, et des œuvres qui les nourrissent. Deux cinéastes cinéphiles, très attachés aussi au cinéma comme valeur patrimoniale, au support physique.

S'ils se respectent et s'estiment, ils restent aussi malgré tout concurrents, comme l'a tout récemment montré le palmarès aux Oscars, avec la razzia d'Oppenheimer et ses 7 Oscars dont celui du Meilleur réalisateur, là où Killers of The Flower Moon est malheureusement reparti les mains vides malgré ses dix nominations.

Si Nolan a bien entendu vu les oeuvres de son confrère, il y a toutefois un film qu'il se refuse toujours à regarder : Aviator. Et la raison est plutôt douloureuse pour lui.

Bien avant que Martin Scorsese ne sorte en 2005 son biopic consacré à Howard Hughes incarné par Leonardo diCaprio, Nolan travaillait lui aussi sur un script concernant le personnage, qu'il souhaitait réaliser. Un film où Jim Carrey fut même envisagé pour tenir le rôle titre.

Dans un entretien publié dans Variety publié en novembre 2023, Nolan expliquait qu'il avait eu beau travailler comme un acharné sur le script de son film, celui de Scorsese fut achevé avant le sien, lui grillant la politesse, en plus d'avoir l'assurance de voir le film financé.

Dès lors, plus aucune raison de continuer à travailler dessus... "C'était émotionnellement douloureux de ne rien pouvoir faire avec ce sur quoi j'avais passé autant de tremps" commentait-il. A cette époque, Nolan était encore loin de devenir le cinéaste adulé qu'il est désormais, et il était nettement plus difficile pour lui de sécuriser -financièrement notamment- les projets sur lesquels il travaillait.

Contraint de jeter à la corbeille son dur labeur, Nolan travaillera dans la foulée à la renaissance d'un fameux super-héros, avec Batman Begins.

28 janvier 2024

Martin Scorsese aimerait encore faire sortir Daniel Day-Lewis de sa retraite

La saison des prix bat son plein à Hollywood. Martin Scorsese vient ainsi d'être nommé pour la dixième fois 10e à l'Oscar du meilleur réalisateur pour Killers of the Flower Moon. Un record : il bat ainsi Steven Spielberg. Ses acteurs Lily Gladstone et Robert De Niro sont eux aussi en lice, mais pas Leonardo DiCaprio, qui ne figure pas dans la catégorie meilleur acteur cette année.

Un peu avant de découvrir cette sélection, Martin Scorsese a été honoré lors des National Boards Awards, et il en a profité pour dire devant le public assistant à la cérémonie qu'il aimerait retravailler avec Daniel Day-Lewis.

En 1993, le réalisateur lui avait offert l'un des rôles principaux du Temps de l'innocence, puis 10 ans plus tard, le cinéaste avait refait appel à lui pour jouer Bill le Boucher dans Gangs of New York. A ce moment-là, l'acteur était en retraite anticipée depuis 2016 : il n'avait rien tourné depuis Les Sorcières de Salem, et avait même refusé le rôle d'Aragorn dans Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson pour pouvoir rester auprès de sa famille.

"Merci à toi, Daniel, de me remettre cet prix, a dit Martin Scorsese en montant sur la scène des National Board Review Awards. Cela m'honore particulièrement que ce soit toi qui sois là. Vous savez, on a fait deux films ensemble, et ce furent deux des plus belles expériences de toute ma vie, je dois dire. Peut-être qu'il est temps d'en réaliser une nouvelle ?"

On ne voit pas la réaction de Daniel Day-Lewis, mais le public est surexcité.

Le fait est que le comédien de 66 ans a de nouveau pris sa retraite : il n'a plus tourné de film depuis Phantom Thread, en 2017. Alors que Martin Scorsese, lui, multiplie les projets. A peine après avoir sorti Killers of the Flower Moon, le cinéaste a parlé de son envie d'adapter à nouveau un ouvrage de David Grann, Les Naufragés du Wager, qui devrait marquer de nouvelles retrouvailles avec DiCaprio. Il aimerait aussi filmer une nouvelle histoire autour de Jésus. Daniel Day-Lewis répondra-t-il à l'offre de Scorsese ? Pourrait-il participer à l'un de ces films ? Wait and see...

17 janvier 2024

Martin Scorsese rend hommage à Leonardo DiCaprio

Nommé au Gala du National Board of Review à New York, Martin Scorsese a remporté le prix du Meilleur Réalisateur et du Meilleur Film pour Killers of the Flower Moon, tandis que Lily Gladstone a remporté le prix de la Meilleure Actrice pour son rôle désormais acclamé de Mollie Burkhart. Lors de son discours de remise de prix, Martin Scorsese a rendu hommage à Leonardo DiCaprio, un de ses deux acteurs fétiches avec Robert De Niro.

Il rappelle au début de son speech sa rencontre avec DiCaprio et comment De Niro fut celui qui lui recommanda ce jeune garçon plein de talent après leur collaboration sur Blessures secrètes. Il ajoute que cela l’avait interpellé puisqu’à cette époque “De Niro ne me recommandait personne.”

Après 23 ans et six films avec ensemble, le réalisateur décrit la star en ces termes : “J'ai confiance en Leo. Je sais que je peux compter sur lui. Son immersion dans le processus de jeu et dans l’histoire est totale. Son intrépidité est quelque chose qui me donne vie lorsque je fais un film”, déclare-t-il.

Effectivement, la star a dès son plus jeune âge, prouvé sa capacité extraordinaire de transformation, dans tous les sens du termes, pour approcher le plus possible de “la vérité de tous les personnages qu’il joue”. Le cinéaste ajoute : “C’est vraiment un génie en termes de cinéma, et cela se voit sur son visage. On peut le voir non seulement à travers ses yeux, mais il a le visage du cinéma.”

Martin Scorsese a également annoncé que Leonardo DiCaprio ne pouvait pas être présent à la cérémonie car il était en pleine préparation du prochain film de Paul Thomas Anderson.

Les choix réfléchis de l’acteur tout au long de sa carrière participent aussi à l’affinage de son talent, selon lui. “Il n’a pas besoin de dire un mot. Tout est là. Vous pouvez le voir dans tous ses films, de Blessures secrètes au film Gilbert Grape, qui était merveilleux, en passant par l’extraordinaire The Revenant”, analyse Scorsese.

Il termine en décrivant leur dernière collaboration sur Killers of the Flower Moon comme le point culminant, l’aboutissement de tous leurs précédents films ensemble.

“Je savais que je pouvais simplement tenir la caméra sur lui et ne pas couper parce que je savais qu'il transmettrait tout ce qui se passait à ce moment décisif. Nous avons fait une prise [...] et c'était tout. Une prise, donc je le vois creuser plus profondément dans les recoins d’une expérience humaine que beaucoup d’entre nous ne peuvent même pas supporter de reconnaître la faiblesse et les illusions de ce type dans le film. Vous le détestez mais vous avez tendance à l’aimer aussi… toutes les contradictions de ce que signifie être humain. Je sais vraiment qu’il est l’un des plus grands acteurs de l’histoire du cinéma. Je le remercie pour tout.”

09 janvier 2024

Martin Scorsese tournera cette année son film sur Jésus

Vous avez trouvé Killers of the Flower Moon un peu trop long ? Pour son prochain projet, Martin Scorsese va faire moins. Trois fois moins long, même ! Le film sur Jésus, annoncé l'an dernier, devrait durer autour de 1h20, une paille face aux 3h40 de son épopée chez les Osages.

 Martin Scorsese révèle dans une interview au Los Angeles Times qu'il prévoit de tourner son 28e long métrage en 2024. Il a terminé le scénario en collaboration avec le critique Kent Jones, mais confie être encore en train de "nager dans l'inspiration". Le film sera basé sur le roman « Une vie de Jésus » écrit par Shūsaku Endō en 1973. C'est le même auteur qui avait signé le roman Silence (1966), que Scorsese a porté à l'écran en 2016.

Martin Scorsese donne quelques précisions sur le script et souligne que l’action se déroulera en grande partie de nos jours et se concentrera "sur les enseignements fondamentaux de Jésus d’une manière qui explore les principes sans faire de prosélytisme". Le Los Angeles Times écrit que le réalisateur ne veut pas s'enfermer dans une période, car il veut donner un caractère "intemporel" à son film. On ne sera donc visiblement pas dans une sorte de biopic historique racontant la vie de Jésus en Galilée.

Plus encore, Martin Scorsese a une ambition œcuménique humaniste : "J'essaie de trouver une nouvelle façon de le rendre plus accessible et d'éliminer le fardeau négatif associé à la religion organisée. À l’heure actuelle, « religion », vous prononcez ce mot, et tout le monde s’indigne parce que cela a échoué à bien des égards. Mais cela ne signifie pas nécessairement que l’impulsion initiale était mauvaise. Repensons-y. Vous pouvez ne pas y adhérer, mais même là, la religion pourrait faire une différence dans la façon dont vous vivez votre vie. Ne rejetez pas d’emblée ce concept en bloc. C’est tout ce que je veux dire avec ce film. Et je dis cela en tant que personne qui aura 81 ans dans quelques
jours."

23 novembre 2023

Les nerfs à vifs : le film de Martin Scorsese sera bientôt adapté en série


Trente ans après sa sortie dans les salles, Les Nerfs à vif devrait bientôt faire son retour à la télévision sous forme de série. Selon les informations de Deadline, Martin Scorsese serait en train de travailler sur une nouvelle itération du célèbre thriller, après la version de 1991, qui était elle-même un remake du thriller de Jack Lee Thompson sorti en 1962.

Scorsese sera cette fois de retour en coulisses, aux côtés de Steven Spielberg, en tant que producteur délégué, ce qui marquera ainsi la première collaboration des deux réalisateurs pour un projet télévisé. Nick Antosca, créateur et scénariste de The Act, fera office de showrunner.

Décrite comme une approche non conventionnelle du roman The Executioners de John D. MacDonald (1957) et de ses différentes adaptations cinématographiques, la série sera un thriller contemporain qui examinera l’obsession des américains pour les faits-divers au 21ème siècle.

Cette version 2023 de Cape Fear devrait suivre deux nouveaux personnages. Le pitch : “un vent de tempête s’annonce pour un couple d’avocats quand un meurtrier de leur passé est libéré après des années d’emprisonnement.”

Amis de longue date, Steven Spielberg et Martin Scorsese ont une grande histoire avec Les Nerfs à Vif. Le remake de 1991 devait en effet initialement être réalisé par Spielberg. Jugeant le film trop violent, il avait cependant décidé de travailler sur La Liste de Schindler, et avait convaincu Martin Scorsese de prendre sa place. Steven Spielberg a d’ailleurs gardé un crédit de producteur sur le film.

Désormais œuvre incontournable de la filmographie de Martin Scorsese, Les Nerfs à Vif, qui avait offert à Robert de Niro l’un de ses rôles les plus glaçants, aurait pu avoir une toute autre forme si Spielberg avait décidé de rester sur le projet.

Pour le moment, aucune chaîne ou plateforme n’est rattachée au projet, mais selon Deadline, une guerre des enchères serait en cours. La plateforme Peacock, qui a récemment travaillé avec Nick Antosca, serait intéressée, tout comme Apple TV+, qui a actuellement un deal avec Scorsese, Hulu, Netflix et HBO. Affaire à suivre…

15 novembre 2023

Comment Martin Scorsese est devenu la nouvelle star de TikTok

Martin Scorsese continue de conquérir les réseaux sociaux à l’aide de sa fille Francesca. Déjà, en 2019, l’héritière Scorsese avait provoqué son père avec un emballage cadeau Marvel pour Noël – ce qui n’a pas manqué de faire réagir sa communauté, demandeuse d’autres vidéos mettant en scène son illustre paternel.

Lors d’une interview pour GQ, Francesca Scorsese s’est confiée sur les taquineries Marvelesques qu’elle entretient avec son père. Cette dernière prévient qu’elle ne cherche ni à provoquer ni à éveiller les rivalités entre deux teams, prêtes à s’écharper pour savoir qui possède le monopole du cinéma le plus légitime.

"Je ne veux pas blesser ou frustrer les gens. Je soutiens évidemment mon père, mais je me suis élevé moi-même. À l’origine, quand j’étais d’accord avec lui, je n’avais jamais vu un seul film Marvel. C’est pendant le COVID que j’ai fini tous les Marvel, mais ça ne m’a pas fait changer d’avis – je dirais que seulement quelques-uns d’entre eux sont bien."

"Les gens me disent de lui offrir un gâteau Marvel, je leur répond qu’il me tuerait !", dit-elle en plaisantant.

Rappelez-vous, en octobre 2019 lors de la promo pour The Irishman le réalisateur avait confié à Empire ne pas considérer les films Marvels comme faisant partie du cinéma.

"Je ne les regarde pas. J’ai essayé, vous savez ? Ce n’est pas du cinéma", affirmait Martin Scorsese à l’époque.

Cette activité sur les réseaux sociaux n'est pas sans risque. Une récente vidéo postée sur le TikTok de sa fille a fait réagir Joe Russo, co-réalisateur d’Avengers 3 et 4, qui n’a pas hésité à parodier Martin Scorsese.

Francesca assure à GQ qu'elle n'a pas regardé la réponse de Joe Russo. La jeune influenceuse continue en tout cas de mettre en avant son père sur son compte TikTok, lui faisant récemment participer au challenge "movie vs movie", un mini-tournoi où il faut choisir entre des films en hochant la tête d'un côté ou de l'autre. L'occasion de découvrir que Scorsese préfère Birdman à Once Upon a Time in Hollywood et Vice-Versa à La Reine des Neiges. 

Le réalisateur devient la muse de sa fille qui, elle, s’amuse à le voir jouer le jeu de ces "trends" dans des vidéos qui deviennent facilement virales (celles avec son père dépassent généralement les 2 millions de vues sur son compte). Dans la même mouvance, le réalisateur a récemment créé un compte Letterboxd proposant des listes de films destinées à guider la filmographie des amateurs du 7e art.

29 septembre 2023

Martin Scorsese a failli quitter Gangs of New York à cause de Harvey Weinstein

Gangs of New York est le dix-huitième long-métrage de fiction du maître Martin Scorsese, sorti en 2002, avec Leonardo DiCaprio, Daniel Day-Lewis, Cameron Diaz et Liam Neeson au casting. Le film est inspiré du livre éponyme de Herbert Asbury, publié en 1927. Il raconte l’affrontement violent entre deux gangs New Yorkais durant la seconde moitié du XIXe siècle (entre 1846 et 1863). Daniel Day-Lewis incarne Bill le Boucher, le chef des Bowery Boys, des bandits nationalistes refusant de voir les immigrés débarquer sur le sol américain. Face à lui, Leonardo DiCaprio, dans la peau d’Amsterdam Vallon, un jeune irlandais voulant venger la mort de son père (Liam Neeson), assassiné par Bill le Boucher et ancien chef des Dead Rabbits, le gang rival des Bowery Boys. Dans son long entretien pour GQ, le cinéaste revient sur cette expérience chaotique. 

Dès sa pré-production, le projet est déjà sujet aux complications. Scorsese manifeste un intérêt pour le livre d’Asbury dès 1970, mais n’a pu lancer la production du film qu’en 2002, suite à une succession de différents entre les studios qui ont voulu mettre la main dessus. C’est finalement le tristement célèbre Harvey Weinstein, et sa société Miramax, qui assureront le bon financement du film. 

Même s’il n’était pas encore connu pour ses crimes sexuels à l’époque, Harvey Weinstein avait déjà une sacrée réputation à Hollywood. Difficile, colérique, capricieux... son tempérament imprévisible a bien failli pousser Scorsese à stopper Gangs of New York, mais également à arrêter complètement de faire des films car il s’était engagé sur un contrat multiple avec Weinstein : “J’ai réalisé que je ne pouvais pas travailler si je devais refaire des films dans ces conditions. [...] Si c’était la seule manière où on me permettait de faire des films, alors je devais arrêter. Parce que le résultat n’était pas satisfaisant. C’était un moment extrêmement difficile et je n’y aurait pas survécu. Je serais mort. Donc, j’ai décidé que c’était terminé.”

Parmi les conflits qui ont opposés Weinstein à Scorsese, rendant le tournage très difficile (compilés dans un article de The Independant), le producteur se serait pointé sur le plateau de Gangs of New York pour accélérer la production et empêcher le réalisateur de travailler à son propre rythme. Mais quand le producteur a commencé à s’en prendre au scénario, d’abord en essayant de faire des changements de costumes, puis en évoquant le fait qu’il n’appréciait pas le nom “Dead Rabbits” pour l’un des gangs (qui d’ailleurs à réellement existé et s'appelait de cette façon), c’en était trop pour Scorsese. Le réalisateur est entré dans une colère noire et a quitté le tournage toute une journée. 

Heureusement pour nous spectateurs, cette mauvaise expérience n’a pas signé la retraite anticipée du cinéaste, puisqu’il présente son nouveau Killers of the Flower Moon (25e film de fiction) qui sort le 18 octobre 2023 en salles. 

26 septembre 2023

Martin Scorsese appelle à la révolte face aux films de super-héros

Le 18 octobre prochain, les spectateurs pourront enfin découvrir Killers of the Flower Moon, le nouveau long-métrage très attendu de Martin Scorsese. En attendant, le cinéaste de 80 ans accorde des interviews à différents médias afin de promouvoir le film.

Au micro de GQ, Scorsese a d'abord appelé à la révolte face à l'hégémonie des films Marvel, des super-héros et de l'Intelligence Artificielle. Le metteur en scène avait déjà tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises par le passé, suscitant de nombreuses réactions dans le monde du cinéma et chez les spectateurs.

"Le danger, c'est ce que ça fait à notre culture. Parce qu'il va y avoir des générations qui vont penser que les films, c'est seulement ça. Ils le pensent déjà. Cela signifie que nous devons nous battre encore plus. Cela doit venir des réalisateurs en personne", a martelé Martin Scorsese.

"Et par conséquent, vous aurez les frères Safdie, vous aurez Christopher Nolan, vous voyez ce que je veux dire ? Frappez-les de tous les côtés. Frappez-les de tous les côtés et n’abandonnez pas. Voyons voir ce que vous avez dans le ventre. Il faut réinventer. Ne vous plaignez pas. Mais c’est vrai, nous devons sauver le cinéma", a-t-il scandé.

Le réalisateur de Taxi Driver et Raging Bull compare ensuite les films de super-héros à du contenu pré-fabriqué. "Ce que je veux dire, c’est que c’est du contenu pré-fabriqué. C’est presque comme si l’IA faisait un film. Et cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de réalisateurs et d'effets spéciaux incroyables qui réalisent de belles œuvres d’art", souligne l'artiste.

"Mais qu'est-ce que ces films veulent dire ? Qu'est-ce qu'ils vont apporter ? Mis à part une sorte de consommation de quelque chose, puis son élimination de votre esprit, de votre corps tout entier ? Qu’est-ce que ça nous apporte ?", questionne Martin Scorsese.

Pour élargir son propos, Scorsese a ensuite évoqué le cas Les Infiltrés, pour lequel il a remporté l'Oscar du Meilleur réalisateur en 2007. "Ce qu’ils voulaient [les dirigeants de Warner Bros], c’était une franchise. Pour eux, il ne s'agissait pas d'une question morale concernant la vie ou la mort d'une personne", a-t-il confié.

Les Infiltrés a fait l'objet de projections tests avec la version souhaitée par Scorsese, dans laquelle les personnages principaux mouraient, et la réaction du public a été excellente. Tout le monde était content... sauf les dirigeants de Warner Bros.

"Les gens du studio sont sortis de la projection test et ils étaient très tristes, parce qu'ils ne voulaient tout simplement pas de ce film. Ils voulaient une franchise. Par conséquent, je me suis dit : Je ne peux plus travailler ici", a indiqué le cinéaste.

Si Les Infiltrés n'a jamais eu de suite, ce n'est pas le cas pour l'œuvre originale dont il est tiré, Infernal Affairs. Deux autres longs-métrages de cette saga ont vu le jour. Warner Bros avait sûrement dans l'idée de continuer d'exploiter le filon pour faire des Infiltrés une trilogie. Bonne ou mauvaise idée ? On vous laisse en débattre.

En attendant, Killers of the Flower Moon, porté par Leonardo DiCaprio, Robert De Niro et Lily Gladstone, débarquera le 18 octobre au cinéma.

28 août 2023

Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese préparent leur 7e film ensemble, Les Naufragés du Wager

Les Naufragés du Wager vient de paraître en France (via Allociné). Un roman qui va être adapté pour le grand écran par Martin Scorsese avec son acteur fétiche Leonardo DiCaprio. Le journaliste et écrivain David Grann est déjà l’auteur de La cité perdue de Z (adapté par James Gray en 2016 avec Charlie Hunnam) et de Killers of the Flower Moon, le nouveau Scorsese qui a fait sensation au Festival de Cannes et sortira en salles le 18 octobre 2023 avant d'être disponible sur Apple TV+. 

Ce nouveau projet marquera la septième collaboration de Scorsese et DiCaprio. Les Naufragés du Wager (The Wager : A Tale of Shipwreck, Mutiny and Murder en VO) raconte l’histoire d’un équipage de la marine britannique qui fait naufrage sur une île déserte de la Patagonie en 1740 alors qu’il est en quête de trésors cachés sur un pavillon espagnol. Une histoire intense de survie, de folie et de violence qui correspond au réalisateur comme à l’acteur.

22 juin 2023

Martin Scorsese, Steven Spielberg et Paul Thomas Anderson à la rescousse de la chaîne américaine TCM

Depuis 1994, la chaîne de télévision câblée Turner Classic Movies permet de voir ou revoir certains des plus grands classiques de l’histoire du cinéma américain. Son catalogue est en grande partie composé de films de la Metro-Goldwyn-Mayer, de la RKO, anciens studios aujourd’hui disparus, et surtout de classiques issus du catalogue de la Warner Bros.

Si la chaîne appartenait à une filière de la Warner, Time Warner, depuis 1986, elle a été transférée en 2009 sous l’égide de la WarnerMedia Entertainment, département plus important qui gère également HBO Max (devenu MAX), Adult Swim, Cartoon Network….

Ce mardi, Pola Chagnon, manager général de TCM depuis plus de 25 ans, Charles Tabesh, vice-président chargé de la programmation, Anne Wilson, présidente de la production, et de nombreuses autres personnes ont été licenciés par David Zaslav, président de Warner Bros. Discovery, afin de booster le chiffre d'affaires de la chaîne. En apprenant la nouvelle, les cinéastes Steven Spielberg, Paul Thomas Anderson et Martin Scorsese sont montés au créneau : “TCM a toujours été plus qu’une chaîne. C’est une véritable ressource de cinéma, qui diffuse des films 24/24 et 7/7. Si TCM n’a jamais eu un gros capital financier, elle a néanmoins toujours été rentable depuis sa création, indique le trio dans un communiqué publié ce mercredi, et relayé par The Wrap. “Nous comprenons les pressions et les réalités de grandes compagnies comme la Warner. Nous avons tous les trois parlé à David, ensemble, puis séparément, et pour lui, TCM et le cinéma classique sont très importants.”

Les trois réalisateurs insistent également pour que la chaîne ne change pas de direction artistique et de programmation : “Nous avons été touchés, et nous sommes désormais plein d’espoir pour la chaîne grâce aux conversations que l’on a eu jusqu’à présent avec David. Nous allons continuer à travailler ensemble pour s'assurer que cette chaîne, ce trésor culturel, puisse continuer à exister.” The Wrap révèle que c’est en réalité David Zaslav lui-même qui a organisé une première réunion avec les cinéastes à la suite de ces licenciements, qui a ensuite donné lieu à ce communiqué.

En 2021, Scorsese indiquait dans une interview pour le Los Angeles Times son amour pour la chaîne, qu’il laisse allumé durant les phases de montages de ses films sur un écran à part : “Cela me permet de me reposer, mais aussi de rebondir sur les images que je vois - regarder une simple combinaison d’images est inspirant. C’est comme une autre présence dans la pièce, un véritable mémo sur l’histoire du cinéma.” Chaque année, au mois d’avril, TCM organise également un festival de films classiques. Et coïncidence, une discussion a notamment eu lieu cette année entre Steven Spielberg et Paul Thomas Anderson, avec une intervention remarquée de David Zaslav : “Je suis fan de la chaîne, tout comme vous. Si je ne l’étais pas, je ne serais pas venu discuter avec vous. Je regarde TCM tout le temps. Elle fait partie de l’histoire de notre pays.”

18 mai 2023

La Liste de Schindler : Martin Scorsese explique pourquoi il a refusé de faire le filma

Parmi ces films qui ont marqué l'Histoire du cinéma, La Liste de Schindler occupe incontestablement une place de choix; figurant même dans le top 100 des meilleurs films de tous les temps, selon la bible hollywoodienne qu'est le Hollywood Reporter.

En 1982. Steven Spielberg triomphe au Box Office mondial avec E.T. C'est aussi cette année là qu'il découvre un ouvrage d'un auteur australien, Thomas Keneally : La Liste de Schindler, traduit en France en 1984.

L'histoire d'Oskar Schindler, industriel nazi convaincu, qui sauvera finalement de la déportation quelques 1300 juifs en engloutissant sa fortune. Une histoire qui le bouleverse et qu'il souhaite adapter au cinéma; mais "ne se sentant pas prêt émotionnellement" -comme il le dira lui-même-, il a longtemps cherché à confier le projet de film à d'autres réalisateurs, avant de se raviser.

D'abord Roman Polanski, qui refuse : cette histoire est trop proche de la sienne, lui qui a réchappé enfant du terrible ghetto de Cracovie, tandis que sa famille fut exterminée à Auschwitz. Spielberg songe aussi à confier la réalisation à Billy Wilder, qui réaliserait là son dernier film. Ou encore Martin Scorsese, intéressé dans un premier temps, avant de décliner l'offre : "ce film doit être réalisé par une personne de confession juive" lui a-t-il dit.

Dans une interview fleuve accordée au site Deadline en amont de la présentation à Cannes de son film ultra attendu, Killers of The Flower Moon, Scorsese revient notamment sur la génèse du film de Spielberg, qu'il a contribué à impulser avec l'aide du (brillant) scénariste Steven Zaillian, à qui l'on doit notamment le script de Gangs of New York.

"Pour La Liste de Schindler, j’avais engagé Steven Zaillian, et nous travaillons tous les deux sur le scénario. J’étais prêt à le réaliser. Mais j’avoue avoir eu des doutes. Nous étions en 1990, je venais de tourner La Dernière Tentation du Christ.

Je me souviens que Spielberg, au fil des années, n’arrêtait pas de me parler du livre. Il me l’avait montré quand nous étions dans l’avion vers Cannes, et il me disait "C’est mon futur grand film, et je vais le réaliser". [...] Et je lui avais répondu "Bien, j’ai La Dernière Tentation du Christ de mon côté, et je vais le faire également.

À l’époque, je n’arrêtais pas de dire "Je ne suis pas juif !" Ce que je voulais dire, c’est que l’histoire devait être racontée par un juif, et je pense que Spielberg était d’accord avec moi. [...] Il m’avait raconté qu’il n’y avait que 200 juifs à Phoenix, là où il ou avait grandi. Je ne pouvais pas le croire. Je viens moi-même de l’Upper East Side, et j’ai grandi avec cette communauté. Je n’étais pas altruiste, cela faisait sens qu’il prenne ce projet en main. J’avais peur de ne pas être à la hauteur sur ce coup".

"Lorsque vous avez vu le résultat final, quelle a été votre sentiment ?" lui demande le journaliste. Scorsese lui répond : "Si j'avais fait le film, ca n'aurait pas été le succès qu'il est devenu. Il aurait pu être bon. j'avais des idées, dont la plupart se retrouvent dans le film [de Spielberg]. J'avais une fin différente. J'ai une grande admiration pour son film".

01 mai 2023

Leonardo DiCaprio et Robert De Niro : première photo de leurs retrouvailles chez Martin Scorsese

Emmené par Leonardo DiCaprio et Robert De Niro – qui fêtent, respectivement, leur 6ème et 11ème collaboration avec Martin Scorsese –, Brendan Fraser, Jesse Plemons et Lily Gladstone, Killers of the Flower Moon est l’un des films les plus attendus de 2023. Le long métrage, qui permet à Martin Scorsese d’associer deux de ses acteurs fétiches, marquera surtout la réunion de ces derniers 30 ans après leur premier projet !

Retour dans le passé : Leonardo DiCaprio et Robert De Niro se sont en effet donné la réplique dans Blessures secrètes de Michael Caton-Jones en 1993, un drame qui mettait en scène la relation entre un adolescent rebelle des années 1950 et son beau-père violent, une histoire basée sur les mémoires du professeur Tobias Wolff.

Également inspiré d’événements réels, Killers of the Flower Moon revient, quant à lui, sur les meurtres en séries en Oklahoma, dans les années 1920, dont ont été victimes les membres de la communauté Osage, qui s’était enrichie grâce au pétrole présent sous ses terres – une série de meurtres brutaux aujourd’hui connue sous le nom de Règne de la Terreur.

Comme le rapporte IGN, cette semaine, Martin Scorsese s’est rendu au CinemaCon de Las Vegas pour dévoiler la première bande annonce du film qui n’a pas encore été rendue publique. 

D’après ScreenRant, qui a pu assister à la projection, le long métrage – qui dure pas moins de 3 heures et 26 minutes – serait “une lettre d’amour aux films de gangsters”.

Killers of the Flower Moon sera projeté hors-compétition au Festival de Cannes en mai prochain avant de sortir au cinéma le 18 octobre 2023. Le film sera ensuite disponible sur Apple TV+.

29 novembre 2022

Ce film de Martin Scorsese dont tout le monde parle mais qui n'existe pas !

Si vous aimez l'univers de Martin Scorsese , vous avez logiquement dû rincer l'ensemble de sa filmographie. Et non, ce ne sont pas les Affranchis qui est le meilleur film jamais réalisé sur la mafia par le maître. Mais Goncharov, que Martin Scorsese a réalisé en 1973 !

L'ennui, c'est que cette oeuvre serait hélas tombée dans l'oubli, après avoir été snobée à la cérémonie des Oscars en 1974. Une cruelle injustice lorsqu'on regarde les têtes d'affiches qui peuplent le film; de quoi donner le tournis : Robert de Niro, Harvey Keitel, Al Pacino, Gene Hackman, John Cazale, et Cybill Shepherd. Rien que ça.

Evidemment, cette oeuvre n'existe absolument pas. Né d'un mème, cette supposée fiction fait l'objet d'une ahurissante mythologie largement alimentée par les internautes, au point que des critiques de films écrites par des internautes cinéphiles fleurissent, comme le rapporte le New York Times. Sans compter la complicité de certains talents, à l'image de Lynda Carter, qui n'hésite pas à poster une photo d'elle aux côtés d'Henry Winkler à une supposée avant-première du film Goncharov en 1973, au Grauman Chinese Theatre.

Tout est parti d'une photo postée sur Tumblr où l'on voit une paire de bottes conçue pour la sortie américaine de Gomorra de Matteo Garrone en 2009; un film qui avait été soutenu par Martin Scorsese. Sur la botte, le réalisateur Matteo Garrone est rebaptisé Matteo JWHJ0715, tandis que le titre Gomorra est changé en Goncharov.

De quoi parlerait exactement cette supposée pépite injustement passée sous les radars ? Le récit se déroule à Naples, dans les années 1970, alors que l'Union Soviétique a disparu (sic !). Goncharov (joué par Robert de Niro), tueur russe et également gérant d'une discothèque (resic !!), tente de gravir les échelons dans la mafia.

Englué dans son mariage avec son épouse Katya (Cybill Shepherd), Goncharov se rapproche d'un ami banquier, Andrey (joué par Harvey Keitel). Tandis que Katya se console dans les bras d'une autre femme (jouée par Sophia Lauren), John Cazale fait surface, sous les traits de Ice Pick Joe. Un tueur psychopathe exécutant ses victimes à l'aide d'un pic à glace. Défense de rire.

Katya se débarrassera de son encombrant époux avec son aide précieuse. On n'a pas bien compris ce que viennent faire Al Pacino et Gene Hackman dans la distribution, mais toujours est-il qu'ils sont eux aussi sur l'affiche de ce film où trahison, crimes et amour se conjuguent.

On ne compte plus les fausses bandes-annonces sur ce Goncharov (comme celle-ci), qui mélange allègrement des images du Parrain II, L'épouvantail, Scarface, Taxi driver, Un Après-midi de chien... Des thèmes musicaux ont même été créés.

Des fausses affiches aussi...

En fait, le phénomène autour de Goncharov est tellement massif que nombre de personnes pensent réellement que cette oeuvre existe bel et bien, et / ou se souviennent, même vaguement, de l'avoir déjà vue. Ce faux souvenir collectif porte un nom : l'effet Mandela, du nom de l'ancien prisonnier politique devenu Président de l'Afrique du Sud en 1994.

L’argument développé est qu’il aurait existé, dans les années 2000 à 2005 aux États-Unis, la croyance collective que Nelson Mandela serait mort en prison dans les années 1980, alors qu’il reçut le prix Nobel de la paix en 1993, qu’il fut président de l’Afrique du Sud de 1994 à 1999 et qu’il a vécu jusqu’en 2013.

Mais au fait... Que pense Martin Scorsese de ce Goncharov ? Et bien figurez-vous qu'il aurait été informé de l'existence de ce faux film par sa fille Francesca, qui lui envoyait l'article du New York Times sur le sujet. "Est-ce que tu as vu ça ?" lui demande-t-elle. Réponse facétieuse de Marty : "Oui. J'ai réalisé ce film il y a des années".

01 novembre 2022

TCM fêtera les 80 ans de Martin Scorsese durant tout le mois de novembre

Martin Scorsese fêtera ses 80 ans le 17 novembre prochain, et TCM a prévu de célébrer cet anniversaire durant tout le mois. Chaque vendredi, la chaîne programmera ainsi deux classiques du cinéaste, à partir de 20h50, dont le rare Bertha Boxcar (1972), sa deuxième réalisation, qui est très peu diffusée à la télévision. Ça commence dès le vendredi 4/11, un peu plus tôt, à 20h30, TMC programmant à cette heure un documentaire inédit sur le réalisateur des Affranchis, intitulé Talk to the Film. Le journaliste et metteur en scène Nicolas Saada (Espion(s)) et l’actrice Emma De Caunes (Neuf meufs) y parlent avec admiration du cinéma de Scorsese, en revenant avec précision sur des scènes clés de sa filmographie. 

 Voici les détails de cette programmation spéciale :

Le vendredi 4 novembre, TCM diffusera :

- Les Affranchis (1990) à 20H50

- Taxi Driver (1976) à 23H10

Le vendredi 11 novembre, le cycle se poursuivra avec :

- Aviator (2004) à 20H50

- Shutter island (2010) à 23H35

Le vendredi 18 novembre, place à :

- Casino (1995) à 20H50

- Bertha Boxcar (1972) à 23H45

Enfin, le vendredi 25 novembre, ce programme anniversaire se bouclera avec :

- Les Infiltrés (2006) à 20H50

- Raging Bull (1980) à 23H15

18 octobre 2022

Martin Scorsese dénonce l'obsession pour les chiffres et le box-office

Les prises de paroles de Martin Scorsese sur l’état du 7e art sont toujours précieuses. Trois ans après, on commence encore sa fameuse sortie sur les films de super-héros, qui selon lui relèvent plus du parc d’attraction que du cinéma. Il y a quelques jours, il en a remis une couche en s’attaquant plus globalement à la dictature du box-office, et son effet néfaste sur la création.

C’est en public, lors du New York Film Festival, que Marty a détaillé sa pensée (via Indiewire) :

"Le cinéma est dévalué, diminué, rabaissé de toutes parts, pas nécessairement en tant que business mais certainement en tant qu’art. Depuis les années 1980, on se concentre sur les chiffres. C’est assez répulsif. Le coût d’un film est une chose. On comprend que si un film a un coûté une certaine somme, ils attendent au minimum de récupérer leur investissement, voir de dégager un bénéfice. Aujourd’hui on met l’accent sur les chiffres, le coût, le week-end de lancement, combien ça a rapporté aux Etats-Unis, combien ça a rapporté en Angleterre, combien ça a rapporté en Asie, dans le monde entier, combien de personnes l’ont vu…"

Et pour Martin Scorsese, cette obsession est aussi dangereuse qu’irritante : "En tant que cinéaste, et personne qui ne peut imaginer la vie sans le cinéma, je trouve toujours ça vraiment insultant. J’ai toujours su que de telles considérations n’avaient pas leur place au New York Film Festival, et la clé c’est qu’ici il n’y pas de prix à recevoir. Il ne s’agit pas de compétition, mais simplement d’amour du cinéma."

Le réalisateur, qui fêtera ses 80 ans en novembre prochain, a déjà en quelque sorte tiré les leçons de son constat, puisque son dernier a être sorti en salle, Silence, remonte à 2016. Et la presse n’avait pas manqué de le qualifier de "gros flop" avec ses 23 millions de dollars de recettes mondiale pour un budget de estimé entre 40 et 50 millions. Martin Scorsese a sorti son dernier film, The Irishman, sur Netflix, et le prochain, Killers of the Flower Moon, sortira sur Apple TV+. Il travaillerait par ailleurs sur un autre projet avec Leonardo DiCaprio, adapté d’une roman de pirates à paraitre, également pour Apple. Enfin, il réalisera les deux premiers épisodes d’une série dérivée de Gangs of New York.

14 octobre 2022

Martin Scorsese va adapter en série l'un de ses meilleurs films avec Leonardo DiCaprio


En 2002, Martin Scorsese porte à l’écran le roman Gangs of New York d’Herbert Asbury et dirige celui qui deviendra l’un de ses acteurs fétiches, Leonardo DiCaprio.

Le réalisateur nous plonge alors  au coeur du quartier de Five Points en 1846, un faubourg pauvre de New York qui est le théâtre d'une guerre des gangs entre émigrants irlandais d'un côté, les Dead Rabbits menés par Père Vallon (Liam Neeson), et les Native Americans de l'autre, dirigés par le sanguinaire Bill le Boucher (Daniel Day-Lewis).

Sombre, violent mais non moins captivant, Gangs of New York avait été nommé par 10 fois aux Oscars (mais sans rien gagner).

On apprend aujourd’hui par Deadline qu’un projet de série est en développement du côté de Miramax, sur une proposition de Leonardo DiCaprio, afin qu’il soit vendu par la suite à une plateforme de streaming. Toujours selon le média américain, Scorsese réalisera les deux premiers épisodes.

Cette nouvelle adaptation devrait mettre en scène des personnages inédits et donc différents de ceux du film sorti chez nous en 2003. Il faudra attendre qu’un diffuseur en acquiert les droits pour que le projet entre en production.

Cette série Gangs of New York marque en tout cas la dernière collaboration entre Scorsese et DiCaprio, qui bûchent en ce moment même sur la série The Devil in the White City, centrée sur le premier tueur en série américain.

08 juin 2022

Martin Scorsese : ce regret qu'il a désormais à propos de sa carrière

"Je suis absolument choqué et dévasté par la mort soudaine et inattendue de Ray Liotta. Il était si doué, si aventureux, si courageux en tant qu'acteur" écrivait Martin Scorsese dans un communiqué, peu après l'annonce du brutal décès de Ray Liotta, inoubliable Henry Hill dans Les Affranchis.

"Jouer Henry Hill dans "Les Affranchis" était un défi de taille, car le personnage avait tellement de facettes différentes, tellement de couches compliquées, et Ray était dans presque toutes les scènes d'un tournage long et difficile. Il m'a émerveillé, et je serai toujours fier du travail que nous avons fait ensemble sur ce film. Mon cœur va à ses proches, qui souffre pour sa perte, survenue bien trop tôt" poursuivait le cinéaste.

Scorsese n'en est pas resté à cet hommage pour son acteur. Comme souvent, il a pris la plume pour se fendre d'une émouvante tribune, publiée dans le Guardian ce 6 juin, évoquant notamment ses regrets de n'avoir pas pu se réunir à nouveau avec Ray Liotta après son film de 1990, malgré les différents projets que le réalisateur caressait avec lui.

"Nous avions de nombreux plans pour retravailler ensemble, mais le timing était toujours décalé, ou le projet n'était pas tout à fait prêt. Je le regrette maintenant" écrit Scorsese. "Quand j'ai regardé Ray en tant qu'avocat spécialisé dans le divorce dans Marriage Story - il est vraiment effrayant dans le rôle, c'est précisément pourquoi il est si drôle - je me souviens avoir senti que je voulais retravailler avec lui à ce stade de sa vie, pour explorer la gravité de sa présence, si différente du jeune acteur plein d'entrain qu'il était quand je l'ai rencontré".

Et de poursuivre : "J'aurais aimé avoir la chance de le revoir une seule fois aussi – pour lui dire à quel point le travail que nous avons fait ensemble signifiait beaucoup pour moi. Mais peut-être qu'il le savait. Je l'espère". Elégant hommage pour un grand acteur disparu bien trop tôt.

20 janvier 2022

Mort de Gaspard Ulliel : Martin Scorsese rend un hommage émouvant à l'acteur

Il l'avait dirigé en 2010 dans un spot publicitaire pour Chanel qui avait fait le tour du monde. Martin Scorsese a rendu un hommage émouvant à l'acteur Gaspard Ulliel, tragiquement disparu ce mercredi à l'âge de 37 ans.

"J'avais été tellement impressionné par son dévouement et son intelligence", déclare le cinéaste américain dans un communiqué transmis au site Indiewire. "Il adorait le cinéma, et je suis persuadé qu'il serait devenu un réalisateur intéressant s'il avait vécu pour réaliser son rêve."

Tourné à New York, le spot pour le parfum Bleu de Chanel, véritable court métrage, voit Gaspard Ulliel incarner une star interrogée par une meute de journalistes, dont une ancienne petite amie. Visiblement décontenancé, il déclare "Je ne serai plus celui qu'on attend que je sois" puis quitte une salle de conférence de presse dont les murs s'effondrent sous les notes du tube She Said Yeah des Rolling Stones.

Le spot réalisé par Scorsese est à retrouver ci-dessous. A noter que Gaspard Ulliel en tournera deux autres pour Chanel, cette fois devant les caméras de James Gray et Steve McQueen.

Gaspard Ulliel est mort ce mercredi à l'âge de 37 ans des suites d'un accident de ski. Sa disparition a suscité de vives réactions dans le monde du septième art.