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30 avril 2024

Bande-annonce de Marcello Mio, avec Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve et Benjamin Biolay

Du 15 au 24 mai prochain, jours pendant lesquels le jury emmené par Greta Gerwig découvrira les films de la Compétition, cinq réalisateurs français tenteront de succéder à Justine Triet, Palme d'Or 2023 avec Anatomie d'une chute.

Parmi eux : Christophe Honoré, déjà passé à deux reprises par la section reine, dont il est reparti bredouille malgré les immenses qualités des Chansons d'amour et Plaire, aimer et courir vite. Marcello Mio lui permettra-t-il d'inverser la tendance ?

Un quinzième long métrage qui confirme le goût du metteur en scène pour les fantômes, qui hantaient déjà Chambre 212, Guermantes, Le Lycéen ou sa pièce "Le Ciel de Nantes". Pour l'occasion, il collabore une septième fois avec Chiara Mastroianni au cinéma, et fait planer sur elle l'ombre de son père Marcello.

Dans un récit qui brouille les frontières entre fiction et réalité. L'héroïne s'appelle Chiara, et elle est la fille de Marcello Mastroianni et Catherine Deneuve (qui joue son propre rôle, comme Fabrice Luchini ou Nicole Garcia). Mais elle décide de changer de vie, pour vivre celle de son père, dont elle adopte le look (moustache comprise) et la manière de parler.

Comme une manière, pour Christophe Honoré, de rendre hommage à son actrice fétiche en se penchant sur son héritage et l'aura de ses parents. Le temps d'un film aux accents nostalgiques, qui pourrait bien nous offrir l'un des grands vertiges méta de la Compétition du prochain Festival de Cannes.

Non sans rejouer quelques scènes iconiques, dont celle de la fontaine dans La Dolce Vita, lauréat de la Palme d'Or en 1960. Marcello Mio saura-t-il y faire écho jusqu'au palmarès ? Réponse le samedi 25 mai. Et quelques jours plus tôt, le mardi 21, pour découvrir le résultat dans les salles françaises, en parallèle de sa présentation sur la Croisette.

15 mai 2023

Chiara Mastroianni : son tendre souvenir avec son père Marcello Mastroianni au Festival de Cannes

Sa mère est sur l’affiche, elle sera sur scène, son père sera dans son coeur. Chiara Mastroianni sera la maîtresse de la cérémonie d’ouverture du 76ème Festival de Cannes, mardi 16 mai. Festival dont l’affiche est une image de Catherine Deneuve dans La Chamade (1968), d’Alain Cavalier. « Qu’on soit toutes les deux impliquées cette année est un pur hasard, je crois », a confié Chiara Mastroianni dans un interview accordée au Journal du dimanche, dans l’édition du 14 mai, à deux jours du Festival.

Chiara Mastroianni est revenue sur ses souvenirs au Festival de Cannes. Sa première montée des marches pour le film Ma saison préférée, d’André Téchiné, en 1993 : « C’était fou : j’avais vingt ans, j’étais sur les marches entre ma mère et Daniel Auteuil et on faisait l’ouverture du Festival. J’étais à la fois excitée et tétanisée, par la foule et les photographes », s’est-elle souvenue. « Il y a aussi ce grand moment vécu avec Chambre 212, de Christophe Honoré, en 2019 : je n’avais jamais reçu de récompense avec ce prix d’interprétation. J’étais aussi surprise qu’émue. »

Et le Festival de Cannes est pour elle indissociable de son père Marcello Mastroianni. « Mon père est l’un des rares acteurs à avoir remporté deux fois le prix d’interprétation à Cannes », a rappelé Chiara Mastroianni. Et d’ajouter : « Je n’étais pas née pour le premier, Drame de la jalousie, en 1970, d’Ettore Scola, un film que j’adore. J’étais devant ma télé quand il a reçu le deuxième, pour Les yeux noirs, en 1987, de Nikita Mikhalkov, dans lequel je faisais une petite apparition : je récitais un poème. Il rentrait juste d’un tournage, il m’avait appelée pour me dire qu’il n’avait rien à se mettre pour la cérémonie. »

« J’ai eu la chance de monter les marches avec mon père pour Trois vies, une seule mort, de Raoul Ruiz, en 1996 », a confié Chiara Mastroianni. « C’était très émouvant de vivre ça ensemble. J’étais heureuse d’être avec lui alors qu’il n’était pas bien et en souffrait. » Marcello Mastroianni est décédé six mois plus tard, des suites d’un cancer du pancréas. « Lui s’évertuait à me protéger comme si j’étais une enfant : “Tu vas attraper froid, tu dois mettre un pull !“ C’est très révélateur de sa façon d’être avec moi : il était très paternel, jamais il ne faisait l’acteur. » Un beau souvenir.