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19 décembre 2023

Première photo d'Emmanuelle avec Noémie Merlant

Deux ans après son Lion d’Or pour L’Evénement, Audrey Diwan a choisi pour son troisième long métrage de partir sur une tout autre direction, avec la complicité à l’écriture de Rebecca Zlotowski. Tout part d'Emmanuelle, le roman érotique d’Emmanuelle Arsan, publié pour la première fois anonymement en 1959.

Car avant d'être une série de film érotique des années 70, Emmanuelle fut donc un livre, cul et culte, qui racontait l’histoire d’une jeune Française mariée à un diplomate et expatriée à Bangkok. Entre ennui et rêverie vaporeuse, la jeune femme dépérit jusqu'à sa rencontre avec Mario, qui devient alors son guide initiatique et réussit à la convaincre de s'ouvrir au plaisir.

A la frontière de l'essai philosophique (sur l'exploration du plaisir féminin), du récit d'empowerment (féminin, forcément féminin) et du vademecum politique, le roman d'Emmanuelle Arsan inventait un personnage de femme aussi séduisante que libre, exploratrice du plaisir et de la jouissance dans toutes ses dimensions (spirituelles aussi bien que sociale).

C'est précisément cette héroïne qu'Audrey Diwan et Rebecca Zlotowski ont choisi de réinterpréter dans leur film qui ne sera donc ni une nouvelle adaptation ni un remake. Comme le confie la cinéaste dans le numéro de Première qui sort ce mercredi en kiosque (avec une première photo exclusive du film), "le plaisir féminin est un territoire mal connu dont j'avais envie de faire l'exploration".

Et pour mener à bien cette exploration, elle a choisi Noémie Merlant. L'actrice a relevé le défi de tenir le périlleux rôle-titre, au milieu d’un casting international, où elle côtoiera notamment Naomi Watts, Will Sharpe (The White Lotus) ou encore Anthony Wong (A toute épreuve, Infernal affairs).

Aucune date de sortie n'est pour l'instant fixée, mais avec une telle promesse et un casting aussi excitant, Emmanuelle pourrait bien viser Cannes 2024...

Retrouvez Emmanuelle et de nombreux autres films des prochains mois dans le nouveau numéro de
Première spécial previews 2024. En kiosque ce mercredi 20 décembre.

10 octobre 2023

Audrey Diwan annonce le début du tournage d'Emmanuelle, avec Noémie Merlant dans le rôle titre

Deux ans après le succès de L'Évènement, Lion d’Or à la Mostra de Venise, Audrey Diwan repart derrière la caméra. Elle a a officiellement lancé le tournage d'Emmanuelle, son adaptation du roman sulfureux d’Emmanuelle Arsan, rendu à la postérité sous les traits de Sylvia Kristel.

Dans cette nouvelle version dont on attend encore de découvrir les premières images, c'est Noémie Merlant qui incarnera le célèbre personnage, prenant la place de Léa Seydoux, un temps castée.

On sait déjà que le film va se passer de nos jours : "Emmanuelle est une femme qui est proche de mon âge. Le film se déroulera à Hong Kong, dans l’hôtel de luxe où elle travaille. J’aime l’idée de ses couloirs où mes personnages se frôlent, se rencontrent, se cherchent", avance la réalisatrice dans Deadline. "Au-delà de la question des corps, je veux explorer celle d’un monde qui formate toute forme de relation, chercher comment ce système peut mal tourner, comment on se connecte aux autres, comment on touche à sa propre vulnérabilité. De quoi tisser entre eux des liens de plus en plus profonds. Avec un inconnu notamment, un client de l’hôtel..."

Son Emmanuelle doit sortir au cinéma courant 2024.

14 février 2023

Emmanuelle : Léa Seydoux remplacée par Noémie Merlant

C'était l'une des grandes annonces du dernier Festival de Cannes : une nouvelle version du film culte Emmanuelle avec Léa Seydoux dans le rôle titre.

9 mois après cette nouvelle, le tournage d'Emmanuelle est confirmé, mais... avec une nouvelle tête d'affiche : Noémie Merlant !

L'actrice enchaîne les succès et les beaux rôles : on a pu la voir dans L'Innocent de Louis Garrel, dans une jolie partition comique (et une nomination aux César à la clé), et plus récemment encore, dans un rôle clé auprès de Cate Blanchett, dans le film américain Tár de Todd Field.

Rappelons que Noémie Merlant a été très remarquée depuis Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, qui lui a valu un coup de projecteur international.

Tiré du roman sulfureux d'Emmanuelle Arsan, ce long-métrage livrera une nouvelle vision de cette oeuvre. Audrey Diwan sera à la mise en scène. Le scénario est signé Audrey Diwan, avec la collaboration de Rebecca Zlotowski.

Auprès de Deadline, Audrey Diwan donne quelques précisions sur ce film qui se tournera très bientôt à Hong Kong. "Noémie Merlant est pur choix artistique, un choix évident comme l'était Anamaria Vartolomei dans mon précédent film (L'Evenement, Ndlr.)".

Et d'ajouter : "J'adore Léa Seydoux, je veux faire un film avec elle un jour. Mais pour moi, ce n'était pas le personnage que j'imaginais. De Portrait de la jeune fille en feu à Tár, je n'ai cessé d'être séduite par la force du jeu de Noémie Merlant.

Elle possède l'autorité et la séduction nécessaire à ce rôle. Noémie redéfinit la femme français. Son attitude, son sourire, ce soupçon d'insolence... Je suis aussi sensible à l'idée de trouver une partenaire intellectuelle en faisant ce choix, quelqu'un avec qui je vais composer ce personnage. Ce film va demander un investissement énorme, et une confiance mutuelle. Je sais que j'ai trouvé la bonne personne", conclut Audrey Diwan.

Interdit aux moins de 16 ans à l'époque de sa sortie, l'oeuvre suit Emmanuelle, une jeune femme qui vit de manière très libérée avec son mari Jean. Lors du voyage qui la conduit à Bangkok pour rejoindre son époux, Emmanuelle rencontre deux hommes dans l'avion et s'octroie quelques plaisirs fugaces.

Durant son séjour, elle fait la connaissance de deux jeunes filles, Marie-Ange et Bee, avec qui elle a une aventure. Jean, quant à lui, décide de pousser Emmanuelle dans les bras d'un sexagénaire pervers...

18 janvier 2023

Léa Seydoux : "Ce sera vraiment une Emmanuelle de 2023"

Une nouvelle adaptation du roman érotique Emmanuelle est en cours. Avec Audrey Diwan (L’événement) à la réalisation et à l’écriture (en compagnie de Rebecca Zlotowski), et Léa Seydoux dans le rôle-titre. L’annonce du projet, dévoilé en mai dernier en marge du Festival de Cannes, avait fait sensation 40 ans après le film culte de Just Jaeckin (avec feu Sylvia Kristel) qui avait attiré neuf millions de spectateurs (!) dans les salles françaises. Mais on n’avait guère eu de nouvelles depuis sur cette relecture d'Emmanuelle.

Interrogée par le Journal de Montréal à l’occasion des Rendez-vous d’Unifrance, évènement organisé pour faire la promotion des films français à l’international, Léa Seydoux n’a fait pas de grandes révélations, mais a réaffirmé que le long-métrage se démarquerait des innombrables adaptations du livre d’Emmanuelle Marsan qui ont fleuri sur le grand et le petit écran de 1969 (le Moi, Emmanuelle avec Erika Blanc) jusqu’aux années 1990.

"Ce sera très différent et ça n’aura rien à voir avec les films Emmanuelle qui ont été faits dans le passé. Ce sera vraiment une Emmanuelle de 2023. Il y aura de l’érotisme mais ce sera abordé à travers un prisme féminin et à partir de son regard à elle."

Emmanuelle entrera en tournage dans quelques mois et devrait donc sortir au cinéma en 2024. Avec une présentation au Festival de Cannes ? D'ici là, on retrouvera Léa Seydoux dans la suite de Dune, où elle incarnera le personnage de Lady Margot. 

07 septembre 2022

Mort de Just Jaeckin, réalisateur du film érotique Emmanuelle

Just Jaeckin devient photographe au cours des années 60 et acquiert une solide réputation. En 1972, le producteur Yves Rousset-Rouard lui confie la mise en scène de Emmanuelle, l'histoire d'une jeune femme voyageant en Asie et découvrant de nouvelles expériences sexuelles.

Jaeckin est enchanté et accepte. Le film érotique fait plus de 8,8 millions d'entrées en France, devient un succès mondial et décroche la première place du box-office national.

Fraîchement auréolé de ce succès, Just Jaeckin devient le réalisateur érotique en vogue. Il réalise Histoire d'O en 1975 puis Madame Claude (1976). Il passe à l'écriture en 1977 pour Le Dernier amant romantique mais aucun de ses films n'arrive à égaler Emmanuelle en qualité et en succès.

La fin du cinéma érotique sur grand écran achève sa carrière au début des années 80. Il réalise ensuite Girls, L'Amant de Lady Chatterley (1981) pour lequel il retrouve la star d'Emmanuelle Sylvia Kristel et son dernier film : Gwendoline (1983) d'après la célèbre bande dessinée de Willie, avec Zabou et Bernadette Lafont.

Jaeckin met ensuite un terme à sa carrière cinématographique et ne repasse derrière la caméra que pour le tournage du clip d'Elton John pour la chanson Who Wears These Shoes?. Il décède le 6 septembre 2022 des suites d'une longue maladie.

03 juillet 2020

Emmanuelle (Netflix) : une série sur le destin du sex-symbol Sylvia Kristel en préparation

Alors que le film érotique culte Emmanuelle est arrivé sur la plateforme Netflix, la firme de production française Lincoln TV annonce qu'elle prépare une minisérie de six épisodes sur la vie de l'actrice principale du film, Sylvia Kristel. Les scénaristes Bénédicte Charles et Olivier Pouponneau, qui avaient déjà collaboré sur la série Mirage seront à nouveau réunis derrière ce projet. Le producteur Marc Missonnier précise (via Variety) :

"Nous pensons que l'histoire de Sylvia va résonner dans notre ère post-MeToo. Elle a été agressée sexuellement durant son enfance et elle est devenue à 20 ans l'emblème de la révolution sexuelle des années 70."

La série reconstituera une partie du tournage d'Emmanuelle, mais aussi des moments plus intimes que la star relatait dans son autobiographie intitulée Nue, qui sert de base à la série. Elle est actuellement proposée à des chaînes de télévision et devrait se tourner à Los Angeles, en France et aux Pays-Bas, d'où était originaire l'actrice.

Sylvia Kristel est d'abord mannequin, avant de tourner quelques films dans son pays (dont Because of the Cats, thriller à connotation sexuelle), avant de connaître le succès international avec Emmanuelle de Just Jaeckin. Un film qui sera à la fois une bonne chose pour elle, mais aussi sa malédiction. Les années suivants Emmanuelle, elle tourne plusieurs suites au premier film, en alternant ces projets avec ceux de cinéastes de renom tels Claude Chabrol (Alice ou la dernière fugue), Roger Vadim (Une femme fidèle) ou le romancier-réalisateur Alain Robbe-Grillet (Le jeu avec le feu).

Cependant, les propositions suivantes la ramènent toujours à cette image d'actrice érotique qui l'a fait connaître dans le monde entier. On la voit successivement séduire un adolescent de 15 ans (Leçons très particulières), jouer Mata Hari (dans la version signée Curtis Harrington) ou en Lady Chatterley (à nouveau pour Just Jaeckin). Mais c'est aussi sa vie privée qui va ruiner (à tout point de vue) Sylvia Kristel. De mariages décevants en couples destructeurs (notamment sa relation avec Ian McShane), elle aura en parallèle de graves ennuis de santé qui nuiront à sa carrière.

02 juillet 2020

Un fauteuil pour Emmanuelle : les origines d'un objet culte

Alanguie dans son fauteuil en osier, collier de perles autour du cou, poitrine nue, regard ravageur mâtiné d'une moue légèrement boudeuse, paire de bottines encore aux pieds... C'est peu dire que Sylvia Kristel et l'affiche du film Emmanuelle dont elle tient le rôle-titre a fait sensation à sa sortie en 1974, et même heurté quelques consciences, dans cette France pompidolienne qui accueille la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Si ce dernier a promis la fin de la censure, l'affiche de ce film, et le film lui-même, signé Just Jaeckin, devient très vite un symbole de la libération sexuelle à l'époque. Etrillé par la Critique, le film sera malgré tout un colossal succès en salle, au point qu'il restera en haut de l'affiche d'un cinéma des Champs-Elysées pendant dix ans.

Puisque l'on parle de symbole, c'est évidemment au célébrissime fauteuil utilisé dans le film auquel on pense. Peu d'objets en vérité ont autant incarné les oeuvres dans lesquelles ils se glissaient. Tressage en dentelle de rotin, volumes enveloppants et motifs de plumes de paon ajourés (d’où son nom anglais de "fauteuil Paon"), le fauteuil d'Emmanuelle est en fait inspiré d'un trône polynésien appelé Pomare. Pouvant être en rotin naturel ou en osier, ce fauteuil est à l'origine un héritage de la dernière dynastie royale polynésienne, car il fut conçu sous sa forme actuelle à l'époque du règne du roi Pomare V, qui régna sur Tahiti à la fin du XIXe siècle.

Si l'existence de ce fauteuil au cinéma remonte facilement aux années 1930, c'est véritablement le film de Just Jaeckin qui lui apporte une renommée à peu près planétaire, au point que les carnets de commandes des fabriquants explosent au début des années 1980. Être tendance, c'est avoir le fauteuil d'Emmanuelle chez soi, si possible sur sa terrasse. Passé de mode au point d'inonder les réserves des brocanteurs, le fauteuil est redevenu semble-t-il tendance avec ses matières naturelles, au point que de nombreuses marques de Design proposent différentes variantes. Dans une écrasante majorité des cas d'ailleurs, il est vendu sous l'appelation "fauteuil rotin Emmanuelle" ou "fauteuil Emmanuelle". 46 ans après, sa postérité, malgré un léger creux, semble toujours aussi intact.