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13 novembre 2024

Here de Robert Zemeckis : comment l'intelligence artificielle a-t-elle été utilisée ?

Sorti mercredi dernier, Here - Les plus belles années de notre vie réunit l'équipe de Forrest Gump, avec Robert Zemeckis à la réalisation, Eric Roth au scénario, et le tandem Tom Hanks et Robin Wright dans les rôles principaux.

Coutumier des expérimentations technologiques, Robert Zemeckis se distingue à nouveau avec ce film en ayant recours à l'intelligence artificielle générative. En clair, une intelligence artificielle permettant de générer des images.

Un film tourné en 33 jours en studio à Londres pour un budget de 50 millions de dollars. Sans détour, Robert Zemeckis explique que Here est le film le plus difficile qu'il ait eu à faire. Car la particularité du film est que tout le film se passe en plan fixe, dans un même cadre, au sein duquel vont évoluer des personnages, à différentes époques, grâce à un système ingénieux de cadres apparaissant, puis disparaissant. Le principe du film est le même que le roman graphique qu'il adapte, Ici de Richard McGuire.

L'IA générative a été utilisée de bout en bout, afin de rajeunir ou vieillir les acteurs apparaissant dans le film. Afin de représenter les comédiens à des âges différents, de l'adolescence au troisième âge, l'équipe a collaboré avec le studio d'effets visuels Metaphysic, qui a utilisé des milliers d'images d'archives, à la fois de films mais aussi d'interviews, de Tom Hanks, Robin Wright et des autres acteurs pour créer des maquillages numériques.

Dans les colonnes de Wired, il est précisé que l'usage de Metaphysic permet de générer des mouvements faciaux, des textures de peau et changer l'éclairage et les angles de caméra.

Le plus de cette technologie ? Il n'est plus nécessaire de faire de la post-production manuellement pendant des mois; tout apparait en temps réel à l'écran. Le producteur Derek Hogue détaille : "Cette technologie nous permet de savoir à quoi ressemblera une personne à un âge donné. [...] D'une certaine manière, cette technologie est plus souple et plus pratique que la technique traditionnelle car elle permet aux micro-expressions des comédiens de se manifester."

Par technique traditionnelle, on peut entendre soit l'utilisation de capteurs qui permettront ensuite d'agir numériquement sur les images tournées, soit un port de prothèse, soit un mélange des deux. "C'est l'une des choses que Robert [Zemeckis] a toujours détestée dans les prothèses : il est difficile pour l'acteur de bouger et d'exprimer ses émotions comme il le ferait naturellement", précise Derek Hogue.

Comme on peut le lire dans Variety, le réalisateur Robert Zemeckis a eu recours à l'usage de deux écrans pour regarder simultanément ce qu'il était en train de filmer, et comment l'image était modifiée avec l'usage de l'IA générative. Robert Zemeckis souligne que ce film n'aurait pas pu exister il y a encore 3 ou 5 ans.

Précisons, via The New York Times, que cette année, cette technologie a également été visible dans deux autres films, pour pouvoir faire revenir des acteurs décédés. Il s'agit de Furiosa (pour faire renaitre le personnage joué par Richard Carter à l'époque) et de Alien Romulus (et l'acteur Ian Holm). Cet usage de l'IA générative a été décrié par certains, à l'image de ce post sur le réseau social X.

28 octobre 2024

Here, le film qui réunit Tom Hanks et Robin Wright, se fait massacrer par la presse américaine

Pendant plus de 30 ans, chaque film de Robert Zemeckis était un évènement. Toujours à la pointe des effets visuels et de la narration, le cinéaste américain affiche un CV remarquable, de la trilogie Retour vers le futur, en passant par Qui veut la peau de Roger Rabbit, Forrest Gump, Contact ou Seul au monde. 

Son inspiration a commencé à décliner avec le passage au XXIe siècle, mais cela donnait encore des bons films avec des grands moments de cinéma, comme Flight ou The Walk. Mais depuis quelques années, ça devient très compliqué pour ce bon vieux Bob qui reste sur deux gros échecs : Sacrées Sorcières, sorti directement sur HBO Max en 2020, en pleine pandémie, et son décevant remake en live action de Pinocchio pour Disney+. 

Malgré ces désillusions, Zemeckis garde encore la confiance des gros studios, notamment grâce au soutien indéfectible de Tom Hanks, qui est la star de son nouveau film, Here – Les plus belles années de notre vie, qui bénéficiera d'une sortie en salle avec un budget de 50 millions de dollars. Robin Wright en est aussi, tout comme le scénariste Eric Roth, le directeur de la photographie Don Burgess et le compositeur Alan Silvestri. Soit l’équipe de Forrest Gump. De quoi espérer un retour en forme du réalisateur de 72 ans ? 

Contredisant les projections test qui avaient fuité l'an dernier, les premiers avis de la presse américaine ne sont guère rassurants. Présenté à Los Angles dans le cadre de l’AFI FEST (organisé par l’American Film Institute), Here n’a pas vraiment séduit les critiques qui ont pu assister à sa projection. Adapté de la bande dessinée du même nom de Richard McGuire, le film raconte l’histoire d’un lieu à travers les âges et les époques, où des défilent des générations d'hommes et de femmes des temps préhistoriques jusqu'à nos jours. 

"Le concept est incroyablement ambitieux. L’exécution est digne d’un diner-spectacle", résume sans détour la critique de The Wrap, qualifiant Here de "réunion fade de Forrest Gump". "Même quand Zemeckis essaie, à la fin, de nous faire ressentir que les gens ont aimé cette maison après avoir passé leur vie à dire qu’ils la détestaient, ce n’est pas cathartique. C’est vide et pas convaincant." 

Variety compare de son côté Here à "une installation de musée", expliquant que le concept de la caméra fixe en point de vue ne fonctionne pour un film. Pas plus que les effets spéciaux utilisés pour rajeunir Tom Hanks et Robin Wright : "Avec cette horrible technologie de remplacement des visages, les acteurs ressemblent plus à des Sims en haute définition qu’à une version jeune d’eux-mêmes."

"La caméra de Don Burgess ne quitte son plan fixe dans le salon qu’à la toute fin, se promenant autour de la maison pour nous montrer la petite banlieue qui l’entoure. Mais un faux colibri manifestement numérique vient nous rappeler que presque tout est synthétique dans Here", enfonce le Hollywood Reporter. 

Certains critiques défendent toutefois le film, qui affiche pour le moment un score de 31% d’avis positifs sur Rotten Tomatoes, mais sans grande conviction, à l’image d’Indiewire : "Si vous avez un jour été ou vécu dans une maison et vous êtes demandé qui avait été ici avant vous, Here fera écho en vous. Mais si vous n’êtes pas curieux, alors il n’y a au bout du compte rien, absolument rien, ici pour vous".

Here sortira en France le 6 novembre prochain.

02 octobre 2024

Here : bande-annonce avec Robin Wright et Tom Hanks

Il y a 30 ans, Tom Hanks et Robin Wright tournaient Forrest Gump pour Robert Zemeckis. Le trio se reformera cette année dans un nouveau film événement, co-écrit par Zemeckis et Eric Roth (qui avait déjà signé Forrest Gump).

Basé sur le roman graphique du même nom de Richard McGuire (2014) Here est un film conceptuel se déroulant dans un seul endroit. Filmé avec une caméra fixe qui ne bouge jamais de position, elle capte d'abord les dinos, l'arrivée de la civilisation et tout ça. Mais s'attarde surtout sur un siècle, en prenant dans sa focale l'intérieur d'une maison. Pendant 104 minutes, on découvre les histoires de vie qui s'y sont passées et notamment l'histoire d'amour entre Robin Wright et Tom Hanks, alias Richard et Margaret, de leur recontre adolescente à leurs vieux jours, quand Richard veut montrer à son épouse - qui a visiblement perdu la mémoire - le foyer qui les a vu évoluer.

Comme le montre la bande-annonce (ci-dessous), les acteurs seront rajeunis numériquement et vieillis pour correspondre aux différentes époques de leur vie.

"Cela n’a jamais été fait auparavant. On retrouve des scènes similaires dans les tout premiers films muets, avant l’invention du langage du montage. Mais à part ça, oui, c’était une aventure risquée" avoue Robert Zemeckis.

D'autres occupants de la maison seront aussi montrés : les parents de Richard, joué par Paul Bettany et Kelly Reilly, ainsi que Michelle Dockery et Gwilym Lee au début du XXe siècle et David Fynn et Ophelia Lovibond dans les années 1920.

Here en France le 6 novembre 2024. 

26 juin 2024

Trailer de Here, avec Robin Wright et Tom Hanks

Il y a 30 ans, Tom Hanks et Robin Wright tournaient Forrest Gump pour Robert Zemeckis. Le trio se reformera cette année dans un nouveau film événement, co-écrit par Zemeckis et Eric Roth (qui avait déjà signé Forrest Gump).

Basé sur le roman graphique du même nom de Richard McGuire (2014) Here est un film conceptuel se déroulant dans un seul endroit. Filmé avec une caméra fixe qui ne bouge jamais de position, elle capte d'abord les dinos, l'arrivée de la civilisation et tout ça. Mais s'attarde surtout sur un siècle, en prenant dans sa focale l'intérieur d'une maison. Pendant 104 minutes, on découvre les histoires de vie qui s'y sont passées et notamment l'histoire d'amour entre Robin Wright et Tom Hanks, alias Richard et Margaret, de leur recontre adolescente à leurs vieux jours, quand Richard veut montrer à son épouse - qui a visiblement perdu la mémoire - le foyer qui les a vu évoluer.

Comme le montre la bande-annonce (ci-dessous), les acteurs seront rajeunis numériquement et vieillis pour correspondre aux différentes époques de leur vie.

"Cela n’a jamais été fait auparavant. On retrouve des scènes similaires dans les tout premiers films muets, avant l’invention du langage du montage. Mais à part ça, oui, c’était une aventure risquée" avoue Robert Zemeckis.

D'autres occupants de la maison seront aussi montrés : les parents de Richard, joué par Paul Bettany et Kelly Reilly, ainsi que Michelle Dockery et Gwilym Lee au début du XXe siècle et David Fynn et Ophelia Lovibond dans les années 1920.

Here sortira dans les salles le 15 novembre prochain.