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18 octobre 2023

Le film Le Magnifique, avec Jean-Paul Belmondo, ressort au cinéma

50 ans après sa sortie, Le Magnifique est de retour au cinéma en version restaurée grâce à Carlotta Films. Le grand classique de Philippe de Broca nous présente le sémillant Jean-Paul Belmondo dans le rôle de l'agent secret Bob Saint-Clar. Ce dernier envoyé en mission au Mexique où il va tomber sous le charme de son contact, la séduisante Tatiana.

Voilà le point de départ du 43ème roman d’espionnage de François Merlin, écrivain endetté à tendance apathique. Double inversé de celui-ci, l’extravagant et viril Saint-Clar vit les aventures et les amours rêvées de son créateur. En effet, Merlin s’amuse à transformer les gens de son quotidien en personnages de son histoire, comme sa jolie voisine Christine ou son odieux éditeur Charron.

Cette comédie d'aventure sortie le 28 novembre 1973 en France est une des oeuvres les plus populaires du cinéma français. Elle a attiré à l'époque près de 3 millions d'entrées. À noter que ce film possède une drôle de particularité : aucun scénariste n'est crédité au générique ! Cela est dû à un désaccord entre le réalisateur Philippe de Broca et Francis Veber, co-auteur du script.

Les deux artistes n'avaient pas la même vision concernant le personnage de Christine/Tatiana, incarnée par Jacqueline Bisset. De Broca souhaitait l'étoffer et Veber n'était pas du tout d'accord. Par conséquent, ils ont fait appel à un "script doctor" en la personne de Jean-Paul Rappeneau, enrichissant Christine/Tatiana pour lui donner plus de consistance.

Lors du premier visionnage du film après montage, Francis Veber a immédiatement signalé qu'il préférait ne pas apparaître au générique. Selon Philippe de Broca, Veber "a toujours eu des problèmes avec les femmes dans ses fictions". D'après le futur réalisateur de La Chèvre, ce désaccord est surtout dû à une "totale incompatibilité d'humour."

À noter que les séquences se déroulant à la plage au Mexique (bungalow, attaque des plongeurs) ont été tournées à la Playa Gemelas, au sud de Puerto Vallarta, et au nord de Los Arcos. Ceci est très clairement visible dans plusieurs scènes, notamment celles où Belmondo fait du ski nautique. Quant aux séquences extérieures, elles ont été filmées à Paris, place de la Bastille (scène de l'embouteillage), rue Tournefort (quand Christine étudie) et au jardin des plantes de Paris.

Il faut savoir que le héros, Bob Saint-Clar, est inspiré de plusieurs personnages hauts en couleurs des années 60 et 70. James Bond, San Antonio, Hubert Bonisseur de La Bath ou Malko Linge. D'une élégance rare, ce sont d'intrépides aventuriers-espions attirés par les jolies femmes.

Le Magnifique ressort en salles ce 18 octobre 2013 en version restaurée.

17 avril 2023

Une promenade Jean-Paul Belmondo inaugurée à Paris

Jean-Paul Belmondo est décédé le 6 septembre 2021, et a laissé avec lui quelques-uns des souvenirs les plus vivaces de l’histoire du cinéma. À Bout de Souffle, Pierrot le Fou, Le Professionnel…et Peur sur la Ville de Henri Verneuil, où la figure du Bebel casse-cou s’inscrit définitivement dans la légende. Une célèbre séquence apparaît dans le film, où le commissaire Jean Letellier (Belmondo) chasse un homme sur le métro parisien, se levant au niveau du Pont Bir-Hakeim.

Afin de rendre hommage à l’acteur français, la ville de Paris a inauguré ce mercredi 12 avril la Promenade Jean-Paul Belmondo au niveau du terre plein central du Pont Bir-Hakeim, en présence de nombreux membres de la famille de l’acteur, tels que ses enfants Paul et Luana, son petit-fils Victor, ainsi que la maire de Paris Anne Hidalgo, qui a pour l’occasion déclaré que “Jean-Paul Belmondo, c’était Paris.”

De nombreux amis acteurs de la famille étaient également présents sur place, tels que Jean Dujardin, considéré comme son “successeur”, Antoine Duléry, Claude Lelouch, Christophe Lambert, Francis Huster, Pierre Richard, Richard Anconina… C’est la jeune fille de Belmondo, Stella, qui a foulée pour la première fois la Promenade au côté de sa mère Natty Tardivel.

26 février 2022

César 2022 : le poignant hommage à Jean-Paul Belmondo


Une standing ovation pour Bébel... C'était bien le moins que le Cinéma français pouvait faire pour rendre hommage à l'immense Jean-Paul Belmondo. Au terme d'un montage d'extraits de ses rôles incontournables, le public de l'Olympia s'est levé, avant d'applaudir chaleureusement à la mémoire de l'éternel Pierrot le fou.

21 janvier 2022

Jean-Paul Belmondo : l’hommage des César 2022 sur l’affiche officielle


Qui dit début d’année, dit cérémonie de remise de prix. Et avant que les Etats-Unis déroulent le tapis rouge aux Oscar en mars, la France est sous le feu des projecteurs avec la traditionnelle soirée des César. Retransmis en direct de l’Olympia sur Canal+ vendredi 25 février, l'événement mettra à l’honneur les films et grands noms qui ont fait rayonner le 7e art en 2021.

Si l’on sait qu’Antoine de Caunes enfilera à nouveau le costume de maître de cérémonie et qu’un César d’honneur sera remis à Cate Blanchett, l’Académie vient de lever le voile sur l’affiche officielle de cette 47e édition.

Et après Michel Piccoli l’année dernière à travers une scène en compagnie de Romy Schneider dans Les Choses de la vie, les César 2022 rendent un nouvel hommage à un acteur disparu, et pas des moindres : Jean-Paul Belmondo.

Considéré comme l’une des plus grandes légendes du cinéma français, le comédien disparu en septembre dernier illumine cette affiche officielle dans un triptyque issu de Pierrot le Fou, réalisé par Jean-Luc Godard. Trois instants de complicité et d’amour partagés avec la regrettée Anna Karina, et qui illustrent comment les émotions suscitées par une actrice, un acteur et un film réussissent à s’ancrer dans nos mémoires.

Ou comme l’actrice le chantait si bien dans le film culte : “Jamais je n’aurais cru que tu me plairais toujours, ô mon amour. […] Pourtant, pourtant tout doucement sans qu’entre nous rien ne soit dit, petit à petit, nos sentiments nous ont liés, bien malgré nous sans y penser, à tout jamais.”

07 septembre 2021

Mort de Jean-Paul Belmondo : l'hommage complètement raté de Sandrine Rousseau ne passe pas


C'était l'un des plus grands acteurs français. Et il le restera à jamais dans le coeur des amateurs de cinéma. Jean-Paul Belmondo est décédé, lundi 6 septembre, à l'âge de 88 ans. Immédiatement, les hommages se sont multipliés. "Adieu le magnifique", a déclaré Alain Delon, se disant "bouleversé". Et il n'est évidemment pas le seul acteur a avoir salué la mémoire de Jean-Paul Belmondo. C'est tout le monde du cinéma qui est en deuil. "Je suis inconsolable", a commenté Michel Boujenah. "Repose en paix Jean-Paul", a écrit Antonio Banderas. "Il restera pour toujours ce héros magnifique qui nous a fait tant rêver, et qui continuera avec les générations suivantes", a salué Guillaume Canet. Les politiques ont également été nombreux a rendre hommage à Jean-Paul Belmondo. Emmanuel Macron a notamment écrit : "Jean-Paul Belmondo était un trésor national, tout en panache et en éclats de rire, le verbe haut et le corps leste, héros sublime et figure familière, infatigable casse-cou et magicien des mots." Nicolas Dupont-Aignan, Xavier Bertrand ou encore Anne Hidalgo ont également eu une pensée pour l'acteur d'Itinéraire d'un enfant gâté, de Claude Lelouch.

Sandrine Rousseau, femme politique connue pour son passage houleux dans On n'est pas couché face à Christine Angot, a elle aussi tweeté à la mémoire de l'acteur. Un tweet qui n'est pas du tout passé auprès des internautes. "Merci Jean-Pierre [sic] Belmondo d'avoir porté haut le cinéma français", a écrit Sandrine Rousseau, faisant la première erreur de se tromper sur le nom de l'acteur. Elle a ensuite ajouté : "Une dernière cascade, en espérant qu'elle n'ait pas été difficile." Une phrase jugée irrespectueuse par beaucoup d'internaute. "Je pense que le moment est venu de poser la question : Sandrine Rousseau le fait-elle exprès ?", a commenté Eric Naulleau. "Si la connerie n’est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille", a écrit un internaute, citant une réplique du film Un singe en hiver. "Appeler Bebel "Jean Pierre" et assimiler sa disparition à une dernière cascade… c'est la chute de trop !", " Répétez après moi : Jean-Pierre Foucault, Jean-Paul Belmondo", "Sandrine Rousseau rend ce soir un vibrant hommage à Jean-Michel Depardieu", se sont moqués les internautes. Et ce n'est pas parce que Carole... euh Sandrine Rousseau a corrigé puis supprimé son tweet qu'ils vont lui pardonner.

Mort de Jean-Paul Belmondo : un hommage national aux Invalides lui sera rendu ce jeudi 9 septembre

Le Magnifique n’est plus. A l’âge de 88 ans ce lundi 6 septembre, Jean-Paul Belmondo a rendu son dernier souffle dans son appartement parisien. C’est son ami et avocat, maître Michel Godest, qui a annoncé la triste nouvelle à l’AFP. Une disparition qui a causé une véritable pluie d’hommages dans les médias. Les chaînes de télévision ont bouleversé leurs grilles, tandis que tous ceux qui ont eu la chance de connaître l’As des as ont honoré sa mémoire sur les réseaux sociaux ou dans des interviewes. Au micro d’Europe 1, Alain Delon a partagé sa profonde tristesse. “Je suis fracassé. C'est un ami que je perds”, a-t-il confié. Un sentiment partagé par son fils, Anthony. “Ça m'a bouleversé, parce que c'est quelqu'un que je voyais quand même très régulièrement, et je suis très proche de sa famille. C'est quelqu'un pour qui j'avais beaucoup d'affection et d'admiration. Je l'ai connu j'avais 5-6 ans. C'est un peu difficile (...) Bébel ne pouvait pas mourir”, a déclaré le fils du Guépard avec une tristesse infinie.

Monstre sacré du cinéma français, Jean-Paul Belmondo faisait partie de ces personnalités qui avait une place chère dans le cœur de chacun d’entre nous. Inoubliable et inégalable, Bébel avait été promu grand officier il y a quelques mois. Sur Twitter, Emmanuel Macron a salué l’acteur qu’il porte au rang de “trésor national”. “Il restera à jamais Le Magnifique. Jean-Paul Belmondo était un trésor national, tout en panache et en éclats de rire, le verbe haut et le corps leste, héros sublime et figure familière, infatigable casse-cou et magicien des mots”, a partagé le chef de l’Etat. Tout comme pour Johnny Hallyday le 9 décembre 2017, un hommage national va lui être rendu cette semaine. “Un hommage national sera rendu à Jean-Paul Belmondo jeudi 9 septembre aux Invalides”, a annoncé le palais de l’Elysée, confirmant l'information de Roselyne Bachelot. Pour l’instant, ni l’horaire ni les modalités de cet hommage n’ont été dévoilées.

Mort de Jean-Paul Belmondo : Anouchka Delon lui rend un bouleversant hommage

C'est une immense vague de tristesse qui s'est abattue sur l'Hexagone à l'annonce du décès de Jean-Paul Belmondo. Le comédien âgé de 88 ans était très affaibli ces derniers temps et s'est éteint paisiblement à son domicile parisien. C'est son ami et avocat Michel Godest qui a eu la lourde tâche d'annoncer le décès du monstre sacré du cinéma Français qui n'a tout au long de sa carrière été guidé que par un seul impératif, le plaisir des téléspectateurs. Le comédien mythique est l'un des rares à s'être affranchi des règles et à avoir joué tous les rôles qui lui faisaient envie sans jamais se laisser enfermer.

Lui rendant hommage sur la scène des César où Jean-Paul Belmondo avait été ovationné en 2017, Jean Dujardin avait indiqué avec justesse : "Belmondo est le cinéma français à lui tout seul, la réconciliation des films d'auteur et de la culture populaire, c'est le même homme qui donné le coup d'envoi de la nouvelle vague et joué le Guignolo suspendu à un hélicoptère en caleçon. (...) Il n'a laissé personne entamer sa liberté, son appétit, son plaisir, il n'a laissé personne l'empêcher d'être Jean-Paul Belmondo. La gouaille à la française, le geste à l'italienne. "

Sur Instagram la fille d'Alain Delon a comme de très nombreux artistes et anonymes rendu hommage au fidèle ami de son père. La comédienne a ainsi dévoilé trois clichés du comédien, sur les tournages de Borsalino et À bout de souffle de Jean-Luc Godard avec la comédienne Jean Seberg. En légende de sa publication la maman du petit Lino indique avec autant de tendresse que de tristesse : " 'La chance ça n’existe pas' dit François Capella dans Borsalino… pourtant quelle chance nous avons tous eue Jean-Paul. Mes pensées les plus tendres à toute la famille Belmondo. "

L'hommage rendu à l'immense star disparue a évidemment terriblement ému les abonnés de l'épouse de Julien Dereims qui n'ont pas manqué d'avoir une pensée pour Alain Delon qui à l'annonce du décès de son compagnon de route s'est dit "fracassé" . " Il ne reste qu'une légende aujourd’hui...votre père... bon courage à lui aussi qui doit penser à son ami... Bravo Mr Belmondo reposez en paix " , " Pas de mots, trop triste. Prenez grand soin de votre papa Anouchka" , " Ma première pensée a été pour votre papa, cela me bouleverse de le savoir peiné et triste suite à une telle information … pensées tendres et chaleureuses pour lui ", pouvait-on lire dans la section réservée aux commentaires. Nul doute qu'Anouchka Delon aidera son père dans cette terrible épreuve.

Mort de Jean-Paul Belmondo : son fils Paul Belmondo lui rend hommage

Jean-Paul Belmondo est décédé ce lundi 6 septembre à l’âge de 88 ans. Une nouvelle annoncée par son avocat Michel Godest à l’AFP. “Très fatigué depuis quelque temps, il s'est éteint tranquillement”, a déclaré l’homme de loi. Depuis l’annonce de la mort du Magnifique, les hommages se multiplient. Sur les réseaux sociaux ou dans les médias, les anonymes comme les célébrités ont tous eu une pensée émue pour L’As des as. Emmanuel Macron a honoré la mémoire du papa de Paul, dans un texte particulièrement émouvant sur Twitter. “Il restera à jamais Le Magnifique. Jean-Paul Belmondo était un trésor national, tout en panache et en éclats de rire, le verbe haut et le corps leste, héros sublime et figure familière, infatigable casse-cou et magicien des mots”, a écrit le mari de Brigitte Macron. Immense acteur populaire du cinéma français, Jean-Paul Belmondo a marqué toutes les générations. Alors, ce jeudi 9 septembre, un hommage national va lui être rendu aux Invalides à Paris. Une cérémonie qui sera organisée en accord avec la famille de Bébel.

Pour l’instant, le clan Belmondo est assez silencieux depuis la mort de son patriarche. Florence Belmondo, la sœur de Patricia, Paul et Stella a été la première à rendre hommage à son père. Exilée aux Etats-Unis depuis de nombreuses années, Florence Belmondo a partagé une citation de Victor Hugo pour honorer la mémoire de l’acteur. “Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis”, a-t-on pu lire sur son compte Instagram. Dans un moment aussi difficile que le deuil, le silence peut parfois en dire autant qu’un long hommage. Et c’est Paul Belmondo qui vient d’en faire preuve ce mardi 7 septembre, au lendemain de la mort de son père.

Sur son compte Instagram, le mari de Luana a simplement partagé un portrait en noir et blanc de son regretté papa. Aucun texte n’accompagne cet hommage, qui a résonné dans le cœur des internautes. “Courage à la famille”, “Toutes mes condoléances”, “Immenses pensées”, ont-ils été nombreux à écrire, au milieu d’émojis représentant des cœurs et des bougies. Un hommage Magnifique.

06 septembre 2021

Mort de Jean-Paul Belmondo : les chaînes bousculent leurs programmes pour lui rendre hommage

Jean-Paul Belmondo s’est éteint ce lundi 6 septembre à l’âge de 88 ans. Véritable monument du cinéma français, il s’était notamment illustré dans Sois belle et tais-toi, À bout de souffle , L'As des as ou encore Les Misérables. Oscarisé en 1989 pour son rôle dans Itinéraire d'un enfant gâté, cela faisait presque 10 ans qu’il avait fait ses adieux au grand écran.

Afin de rendre hommage à ce comédien qui a marqué l’histoire du cinéma, certaines chaînes de télévision françaises vont dès ce soir bouleverser leur programmation en proposant quelques films marquants de la carrière de Jean-Paul Belmondo.

Ce soir, en lieu et place de la mini-série Une mère parfaite, TF1 va proposer à 21h05 Itinéraire d’un enfant gâté. Écrit et réalisé par Claude Lelouche, ce long-métrage avec Richard Anconina, suit Sam Lion, campé par Jean-Paul Belmondo, un homme élevé dans le milieu du cirque qui a dû se reconvertir, contre son gré, en chef d'entreprise.

Mais la cinquantaine passée, il se lasse de ses responsabilités et de son fils, Jean-Philippe, dont la collaboration ne lui est pas d'un grand secours. Il décide d'employer les grands moyens et de disparaître en Afrique.

Son passé va l'y rattraper en la personne d'Albert Duvivier, un de ses anciens employés…Le film sera suivi d’un documentaire de 90 minutes “Belmondo par Belmondo”, un road movie qui parcourt la carrière de Jean-Paul Belmondo et les lieux de tournage de ses films.

France 2 bouleverse également sa soirée en déprogrammation le tétéfim Deux Femmes remplacé par l'As des As, réalisé par Gérard Oury et porté par Belmondo et Marie-France Pisier. La soirée se prolongera avec la diffusion de l'émission Un jour, un destin ("Jean-Paul Belmondo, l’enfant terrible"), présenté par Laurent Delahousse. 

Le mardi 7, France 2 programme Le Professionel de Georges Lautner (21h05) et A bout de souffle de Jean-Luc Godard (22h55).

De son côté, W9 annule ce lundi soir la diffusion de Piège de cristal afin de permettre à ses téléspectateurs de (re)découvrir Flic ou voyou dès 21h05. Première collaboration entre Jean-Paul Belmondo et Georges Lautner, avec qui il tournera ensuite quatre autres films, ce polar de haute tenue avec Michel Galabru nous offre un Belmondo tout en décontraction et en ironie. La soirée se poursuivra ensuite avec le documentaire “Belmondo, itinéraire…” qui reviendra sur le parcours de l’acteur.

L'acteur Jean-Paul Belmondo est mort à l'âge de 88 ans

Jean-Paul Belmondo, l'un des derniers monstres sacrés du cinéma français, s'est éteint à l'âge de 88 ans, a annoncé son avocat à l'AFP, lundi 6 septembre. Diminué depuis un accident vasculaire cérébral survenu en 2001, "Bebel" n'en était pas moins présent et recevait beaucoup de propositions de tournages. Retour sur l'itinéraire d'un enfant gâté du cinéma, mais aussi du théâtre.

Ce n'est pas aux plateaux que se destinait Jean-Paul Belmondo, mais à la scène. Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine d'un père sculpteur de renom, Paul Belmondo, et d'une mère artiste-peintre, Madeleine Rainaud-Richard, Jean-Paul ne s'intéresse guère aux études. Sa passion, c'est le sport : le football, le cyclisme et surtout la boxe, qu'il pratiquera en professionnel avec succès. Cette disposition sportive se vérifiera plus tard dans ses performances physiques au cinéma, où il exécutera ses propres cascades – sa marque de fabrique.

En 1946, le jeune Jean-Paul assiste à une représentation des Femmes savantes de Molière à la Comédie-Française. Sa vocation est née, il sera comédien. Elève de Raymond Girard puis de Pierre Dux, Belmondo fait ses classes aux Hôpitaux de Paris en jouant devant les patients. Admis au Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1952, il y rencontre Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer, Pierre Vernier et Michel Beaune. A cette "la bande du Conservatoire" s'ajoutent bientôt Jean-Pierre Mocky, Claude Rich, Annie Girardot, Françoise Fabian et Philippe Noiret. Mais Jean-Paul Belmondo ne convainc pas ses maîtres et se voit refuser l'accès à la Comédie-Française. Cela ne l'empêche pas d'être appelé par Jean Anouilh, ni d'interpréter Feydeau ou George Bernard Shaw.

En 1956, Jean-Paul Belmondo tourne son premier film, Les Copains du dimanche, de Jean Astier, qui ne sortira qu'en 1967. Entre-temps, l'acteur est devenu une star. En 1959, il joue D'Artagnan dans Les Trois Mousquetaires, téléfilm réalisé par Claude Barma et diffusé en direct à la télévision le soir de Noël.

En 1958, Marc Allégret lui offre un second rôle dans Sois belle et tais-toi avec Alain Delon, débutant tout comme lui. Ils seront amenés à se revoir… Autre grand cinéaste français, Marcel Carné lui donne un petit rôle dans Les Tricheurs (1958). Sa présence tout au long du film lui permet d'être remarqué auprès de Bourvil, Danielle Darrieux et Arletty. Jean-Luc Godard le compare dans Les Cahiers du cinéma à Jules Berry et Michel Simon.

La Nouvelle Vague est prête à déferler et c'est Claude Chabrol, déjà à son troisième film en 1959, qui dame le pion à François Truffaut et Jean-Luc Godard, en faisant appel au jeune acteur dans A double tour. Godard enchaîne en 1960 en lui donnant le premier rôle dans A bout de souffle avec Jean Seberg, film phare de la Nouvelle Vague. Succès critique et public, le film propulse Belmondo au top. Godard fera appel à lui dans trois autres longs métrages.

Le charisme de Belmondo est reconnu par les plus grands cinéastes français établis ou en devenir. Parmi ces derniers, Claude Sautet l'emploie dans son premier long métrage, Classe tous risques (1960), excellent polar qu'il interprète au côté de Lino Ventura. La même année, c'est Moderato Cantabile de Peter Brook, d'après Marguerite Duras. Il est Léon Morin prêtre (1961) pour Jean-Pierre Melville. 

Henri Verneuil le confronte au "patron" Jean Gabin dans Un singe en hiver (1962) d'après Antoine Blondin. La rencontre des deux acteurs, d'abord glaciale, deviendra confraternelle, servie par les dialogues de Michel Audiard, dont cette réplique de Gabin à Belmondo : "Môme, t'es mes 20 ans". Un clin d'œil à la relève ?

Jean-Paul Belmondo passe du film d'auteur à des rôles plus fédérateurs avec une aisance étonnante. Il ne manquait plus qu'une corde à son arc : le film d'aventure. Elle lui est offerte en 1962 par Philippe de Broca avec Cartouche, où il retrouve son camarade du Conservatoire Jean Rochefort et donne la réplique à Claudia Cardinale. Film de cape et d'épée, cette évocation fantaisiste du célèbre bandit de grands chemins du XVIIIe siècle reste un fleuron du genre. Le personnage colle à la fougue de l'acteur, qui lui apporte une dimension physique inédite dans les scènes d'action.

C'est la raison pour laquelle Philippe de Broca lui propose dans la foulée L'Homme de Rio en 1964. Il y campe un deuxième classe en permission qui se lance dans une aventure abracadabrante pour retrouver sa fiancée enlevée au Brésil. Dans ce scénario librement inspiré des aventures de Tintin (L'Oreille cassée), Belmondo excelle dans les courses-poursuites et les cascades. 

Ce rôle qui lui colle à la peau est un tournant dans sa carrière. Sa partenaire, Françoise Dorléac, sœur de Catherine Deneuve, verra la sienne interrompue par un accident mortel en 1967. 

Henri Verneuil dirige ensuite Belmondo dans Cent mille dollars au soleil (1964) avec Lino Ventura, puis dans Week-end à Zuydcoote (1964), sur l'évacuation de Dunkerque en 1940. Philippe de Broca le rappelle pour Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1965), d'après Jules Verne. Il y retrouve Jean Rochefort et tombe amoureux sur le plateau de sa partenaire Ursula Andress, sacrée à l'époque plus belle femme du monde. Cette liaison provoque la rupture avec sa première épouse. Il renoue en revanche avec Jean-Luc Godard pour une dernière collaboration dans le mythique Pierrot le fou (1965) au côté d'Anna Karina.

En 1969, retour à la comédie avec Bourvil et David Niven dans Le Cerveau, première alliance avec Gérard Oury, à la tête de la plus chère production française jamais tournée. Succès garanti.

Jean-Paul Belmondo s'oriente de plus en plus vers un cinéma de pur divertissement, mais il garde des attaches avec le cinéma d'auteur. Il tourne pour François Truffaut La Sirène du Mississippi en 1969 avec Catherine Deneuve, mais le rôle désarçonne son public et le film fait un flop. Idem pour Un homme qui me plaît (1969) de Claude Lelouch, avec Annie Girardot. Deux films tournés aux Etats-Unis, où l'acteur confie n'être pas à son aise.

Au tournant des années 1960-1970, Belmondo devient Bebel, diminutif né de la coquille d'un journaliste qui comparait l'acteur au personnage de Pepel interprété par Jean Gabin dans Les Bas-fonds (Jean Renoir, 1936). Les P devenus des B resteront. 1970 est une grande année pour la star : il forme avec Alain Delon le duo de Borsalino réalisé par Jacques Deray. Devenu un classique, le film est taillé sur mesure pour les deux comédiens au faîte de leur gloire, qui offrent un final d'anthologie. Carton au box-office (4 710 381 entrées), le film fait l'objet d'une suite, Borsalino & Co., mais sans Bebel.

Citons aussi le délicieux Les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau (1971) avec Marlène Jobert. Ou encore Le Casse en 1971, nouveau virage dans la carrière de Jean-Paul Belmondo. Il retrouve Henri Verneuil, qui l'associe à Omar Sharif, dans un polar musclé qui renouvelle le genre en France.

Le Casse sort la même année que French Connection de William Friedkin, et participe à ce qui va devenir le "polar urbain". Mais il intronise aussi le nouveau Bebel, roi du film d'action. Il est en 1973 Le Magnifique de Philippe de Broca dans une parodie des James Bond où il enquille les cascades à la Jerry Lewis. Succès du Casse oblige, Verneuil enchaîne avec Peur sur la ville en 1974, où Belmondo casse la baraque, mais s'enferre dans le genre. L'intrigue importe peu, l'action domine.

Jusqu'à ce que l'acteur se blesse lors de la descente en filin d'un hélicoptère, après avoir enjambé les toits de Paris et parcouru celui d'un métro en marche. Le tandem Verneuil-Belmondo fonctionne toujours : 3 948 746 entrées.

La même année (1974), Bebel brise son image en jouant et produisant pour Alain Resnais Stavisky, sur le scandale financier des années 1920. Belmondo est enthousiaste de renouer avec un cinéaste "auteuriste". Mais le film, présenté à Cannes, connaît un accueil critique et public mitigé. La comédie et l'action seront désormais ses seuls objectifs. Il retourne donc vite dans le giron de Verneuil… la routine. Déjà étiquetté "commercial" par la critique, Belmondo perd en crédibilité.

Les titres de ses films suivants se limitent à des qualificatifs qui désignent l'acteur : après Le Magnifique (1974), il est L'Incorrigible (1975), L'Animal (1977), Le Guignolo (1980), un carton de 5 millions d'entrées. Suivront Le Professionnel (1981), puis L'As des as de Gérard Oury (5,4 millions d'entrées en 1982 !), Le Marginal (1983). Le public vient voir un Belmondo comme un James Bond. Pour la critique, Bebel est devenu la caricature de Belmondo. La messe est dite.

Bebel sent le vent tourner. Les Morfalous (1984) de son fidèle Henri Verneuil touche le fond, le public commence à se lasser, malgré un score au box-office faramineux. Il revient à la pure comédie dans Joyeuses Pâques (1984) de Georges Lautner, d'après la pièce de Jean Poiret avec la révélation Sophie Marceau à 13 ans. Succès moins vertigineux, mais beau score tout de même (3,5 millions d'entrées).

Robert Hossein, qu'il connaît bien, lui propose en 1987 d'interpréter Kean, dans la pièce de Jean-Paul Sartre d'après Alexandre Dumas. L'accueil critique est morne mais redonne le goût des planches au comédien. C'est alors qu'intervient le succès au cinéma d'Itinéraire d'un enfant gâté (1988) de Claude Lelouch : Il décroche le le César du Meilleur acteur. pour ce rôle à contre-emploi qui le réhabilite. 

En 1990 Jean-Paul Belmondo interprète Cyrano de Bergerac, toujours mis en scène par Robert Hossein. La pièce joue à guichets fermés et s'exporte à travers le monde. Belmondo tourne L'Inconnu dans la maison (1992) de son ami Lautner, puis la version Lelouch des Misérables (1995) qui ne rencontrent pas le succès escompté. 

En 1996 alors que Bernard Murat adapte au cinéma la pièce Désiré de Guitry, Jean-Paul Belmondo se livre à une sévère diatribe contre les distributeurs qui selon lui négligent le cinéma français. Se détournant du cinéma, il rachète le Théâtre des Variétés à Paris, joue du Feydeau du Guitry, et du Jean-Michel Ribes. Comme u n retour aux sources, ces rôles sont ses derniers triomphes.

L'homme est resté accessible jusqu'au bout, tout en préservant sa vie privée. Pour l'avoir rencontré, diminué par la maladie, il resplendissait toujours d'une confiance inaltérable dans la vie, communiquait sa joie d'être au contact du public. Il émanait de lui un charisme solaire, unique dans l'histoire du cinéma français, du cinéma tout court.