Après une virée au Festival de Cannes pour présenter le prochain Julia Ducournau, Alpha, où l’actrice incarne un des rôles principaux aux côtés de Tahar Rahim, Golshifteh Farahani se rendra aussi dans le nord de la France, à Deauville. Elle préside la 51e édition du Festival du Cinéma Américain et succède à Benoît Magimel. Honoré de recevoir l’actrice et chanteuse franco-iranienne, les organisateurs du festival s’expriment ainsi dans un communiqué de presse :
“Golshifteh Farahani a endossé à l’écran de si nombreuses causes et de si nombreuses figures de l’audace, qu’elle est devenue un symbole et un étendard de la liberté des femmes, mais c’est corps et âme qu’elle joue sa vie chaque jour avec intensité.”
En effet, cette musicienne de talent et passionnée de théâtre est révélée à l’âge de 14 ans dans Le Poirier de Dariush Mehrjui et tourne ensuite près de 20 films en une dizaine d’années, dont À propos d’Elly d’Asghar Farhadi, son premier grand rôle au cinéma. Sa carrière à l’internationale s’envole en 2008 avec son rôle dans le thriller Mensonges d’État de Ridley Scott, devenant ainsi la première actrice iranienne à jouer dans une production hollywoodienne depuis la Révolution de 1979. Elle tourne sans hijab, acte de liberté qui lui impose de fuir son pays natal et de s’installer en France. Depuis, on l'a vu apparaître dans plusieurs productions américaines, comme Paterson de Jim Jarmusch ou encore dans le dernier volet de Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar.
Elle incarne des rôles féminins poignants, pour qui la liberté est le mot d’ordre : elle est combattante kurde dans Les Filles du soleil d'Eva Husson ou encore professeur d’université pour Lire Lolita à Téhéran, dans lequel “elle exprime avec brio combien le corps des femmes a été la première victime de la Révolution iranienne de 79”.
Golshifteh Farahani est le tout premier nom dévoilé par le Festival de Deauville, qui aura lieu du 5 au 14 septembre prochains.

