À l'image de Jean-Pierre Pernaut qui avait annoncé être atteint d'un cancer de la prostate, Elisabeth Quin a souhaité lever le voile sur son combat contre la cécité. En 2019, c'est à travers son récit personnel, intitulé La nuit se lève, que la journaliste avait révélé être atteinte d'un double glaucome qui lui fait perdre progressivement la vue. Si elle était ensuite devenue discrète sur le sujet, c'est dans les colonnes du Parisien qu'elle s'est confiée en toute transparence. Elle s'est notamment remémoré sa réaction après le diagnostic. "J'ai eu peur, car je savais qu'il s'agissait d'une maladie évolutive et grave. J'avais à peine 40 ans : apprendre que j'allais perdre la vue a été un coup sur la tronche. Refusant d'admettre ce lien entre la maladie et moi, j'ai traversé une période de déni qui a duré six mois (...) Puis une amie m'a raisonnée. J'ai arrêté de faire l'autruche et pris rendez-vous chez un ophtalmo", a expliqué Elisabeth Quin.
Amoureuse de l'art sous toutes ses formes, la journaliste a alors développé de nombreuses peurs. Elle raconte : "De ne plus pouvoir faire les choses que j'aime : contempler le visage de ma fille, aller au spectacle et au cinéma avec mon amoureux, m'extasier devant un paysage, admirer un tableau, travailler... Moi qui dévore la presse et la littérature, ma plus grande angoisse est de ne plus pouvoir lire. Une amie aveugle m'a conseillé de m'initier au braille, par anticipation. Mais, je ne le fais pas, par superstition et parce que je n'en suis pas encore à ce stade." En 2018, Elisabeth Quin avait subi une opération au laser afin de soulager et faire baisser la tension dans l'œil. Depuis, une véritable routine s'est installée... "Chaque jour, je m'administre matin et soir un cocktail de collyres. Le hic, ce sont les effets secondaires : nausées, maux de tête, essoufflement, insomnies, démangeaisons oculaires et rougeurs...", a-t-elle expliqué.