Bien qu’il soit en pleine préparation du second volet de Kaamelott, Alexandre Astier continue de travailler sur des projets annexes. Parmi eux se trouve une mini-série autour de l’histoire de la Bête du Gévaudan.
En 2018, le comédien, scénariste et réalisateur avait confié lors d’une interview accordée à OCS, avoir envie de traiter de ce fait divers qui l’avait particulièrement marqué lorsqu’il était plus jeune. Petit, il se rendait dans le Gévaudan pour rendre visite à son arrière-grand-mère paternelle, qui lui racontait la fois où son propre grand-père avait été poursuivi par un loup. Cette anecdote familiale a fait naître en lui une passion pour cette bête mythique.
Et il faut croire que l’idée n’a jamais quitté sa tête puisqu’en octobre dernier, lors de La Veillée au Théâtre Tristan Bernard, Alexandre Astier en a dit un peu plus sur cette mini-série.
“J'ai fait tout un tas de recherches, j'ai embêté tout un tas de consultants, de spécialistes sur tout : des zoologues, des éthologues, des spécialistes du loup, des spécialistes du chien, des spécialistes de la rage, des spécialistes du Gévaudan, des spécialistes de Versailles, des spécialistes de Louis XV évidemment, des spécialistes des voyages en ce temps-là, et puis des archives départementales du Gard, de la Lozère, de l'Ardèche, partout”, a-t-il ainsi expliqué.
“Et je me suis dit qu’il fallait que j'écrive quelque chose sur la Bête du Gévaudan. Une mini-série, de cinq, six, sept épisodes, je ne sais pas.”
Alexandre Astier a profité de cet interview pour dresser les premiers contours de cette mini-série. Il a ainsi dévoilé que le personnage, qui pourrait être incarné par Astier lui-même, ne serait nul autre que François Antoine, qui est connu pour avoir tué la Bête du Gévaudan le 21 septembre 1765.
Mais le scénariste a décidé d’affubler cet individu d’une particularité qui promet de nombreux rebondissements : la peur du noir. “Je lui ai donné l'antidote contre cette peur sous la forme de laudanum, l'opium liquide."
"Parce que je m'étais dit : tant qu'il est à Versailles, il va combattre sa peur du noir avec cette drogue, mais quand on va l'envoyer dans le Gévaudan, qu'il ne pourra plus se fournir là-bas, il va être obligé d'affronter la Bête du Gévaudan en plein sevrage, sans rien, pour combattre sa peur du noir.”
Si le scénariste et réalisateur croit beaucoup en ce projet audacieux, il ne verra malheureusement pas le jour immédiatement puisque Alexandre Astier travaille d’arrache-pied sur la suite de Kaamelott, dont le tournage devrait débuter au printemps 2023.