Emmanuel Montamat n’imaginait pas devoir pousser la porte du tribunal. Encore moins pour attaquer en justice Thomas Langmann, pour qui il était un bras droit. Depuis 2016, les deux personnalités du cinéma français se déchirent. Une guerre déclenchée par un licenciement. Alors que le fils du producteur Claude Berri travaillait avec le directeur général de la Petite reine, recruté par son père à l’époque, Thomas Langmann a finalement décidé de se séparer de lui pour faute grave. Cela l’a alors privé de ses indemnités. “Vous avez très, très gravement manqué à l'exercice de vos missions. Vous n’avez plus assumé vos fonctions, et ce de moins en moins, plus le temps passait”, a appris Emmanuel Montamat dans un courrier, relaté par Capital ce vendredi 18 décembre. Le producteur lui reprochait alors d’avoir “piraté” leur réseau informatique et d'avoir "abusé" de son statut afin de profiter d'"avantages personnels".
Tombé des nues, Emmanuel Montamat a d’abord contesté ce licenciement. Mais la décision des juges ne se constituait pas en sa faveur. Toujours d’après les révélations de nos confrères, son intrusion dans le système informatique représentait “une cause réelle et sérieuse de licenciement”. Mais n’étant pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, l’ancien bras droit de Thomas Langmann a fait appel. Ce à quoi la cour d’appel de Paris - qui a finalement considéré ce licenciement “en dehors de toute procédure” - lui a accordé 170 000 euros de dommages pour “licenciement sans cause réelle et sérieuse”. Également, 47 005 euros d’indemnités de licenciement et 46 361 euros d’indemnités de préavis. La victime empochera également 3 000 euros pour “la brutalité de la rupture du contrat” et 5 000 euros pour le “non-respect de l’obligation de sécurité”. Soit un total de 279 000 euros.
Ce n’est pas la seule affaire qui pèse lourd sur les épaules de Thomas Langmann. Son épouse et la mère de ses deux enfants, Céline Bosquet, a porté plainte contre lui en avril 2018 pour menaces, violence et harcèlement. Un an plus tard, le producteur du film The Artist a été condamné à 10 mois de prison avec sursis, assortis d’une obligation de soins, comme le rapportait Le Figaro. Le fils de Claude Berri avait fait appel. Selon Vosges Matin, la Cour d’appel a alors allégé sa peine à 5 000 euros d’amende pour harcèlement moral le 27 novembre dernier.