Ce mercredi 25 novembre 2020, Hervé Vilard était l'invité de C à vous, diffusé sur France 5, à l'occasion de la sortie il y a quelques jours de son nouveau livre, intitulé Du lierre dans les arbres. Auprès d'Anne-Elisabeth Lemoine, l'auteur compositeur de 74 ans est revenu sur le début de sa carrière dans la chanson et sur le titre Capri, c'est fini (1965), qui a contribué à son succès. L'artiste s'est également souvenu de Daniel Cordier, qui a eu une très grande importance dans sa vie.
Le Résistant et historien est décédé le 20 novembre dernier, au bel l'âge de 100 ans. Lors d'un vernissage parisien, il fait la rencontre de René Villard de son vrai nom, qui était alors un adolescent orphelin d'un père et qui a passé son enfance loin de sa mère (à qui l'on a retiré sa garde). En 1962, Daniel Cordier décide de s'occuper de lui et de devenir son tuteur légal. Sur le plateau de l'émission, Hervé Vilard a révélé qu'il était pour lui "son passeur". "Moi, je n'ai pas connu le Daniel Cordier de la Résistance, bien entendu... Je suis né après la guerre. J'ai connu le passeur d'art", explique-t-il sur le plateau du programme de la Cinq.
Celui qui a été le secrétaire de Jean Moulin dans les années 40 "aurait voulu plutôt" que le jeune homme "commence à faire des études", avant de finalement l'encourager en découvrant sa fibre artistique. "Il a senti peut-être quelque chose en moi. Vous savez, moi je venais d'un monde carcéral, d'un monde clos. Je ne savais pas grand-chose de la vie (...) Si vous voulez, je lui ai dit que je voulais être chanteur comme je lui aurais dit que je voulais être avocat", explique Hervé Vilard. "Il m'a présenté un grand disquaire de Paris et je suis devenu un grand disquaire", poursuit celui qui a travaillé sur les Champs-Elysées et qui a pris des cours de chant, pour ensuite connaître la gloire dans l'industrie du disque.