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10 novembre 2020

Barbares sur Netflix : une saison 2 pour le péplum allemand

Attention, spoilers. Les paragraphes suivants révèlent des spoilers sur la série Barbares. Si vous ne voulez rien savoir, ne lisez pas ce qui suit.

Créée par Andreas Heckmann, Arne Nolting et Jan Martin Scharf, Barbares est une série allemande qui revisite la célèbre bataille de Teutobourg à travers le parcours d’Arminius (Laurence Rupp), officier germanique ayant reçu une formation militaire romaine qui lui a permis de terrasser l’armée romaine de Varus. Ce péplum impressionnant qui prend quelques libertés scénaristiques avec la réalité historique est vite devenu populaire sur Netflix. Forte de ce succès, la plateforme vient d'annoncer sur Twitter que la série était renouvelée pour une deuxième saison, qui devrait entrer en production prochainement.

Si la première saison se terminait sur la fameuse bataille de Teutobourg, la série va pouvoir continuer d'explorer la vie riche d'Arminius et de ses proches comme l’avait précisé Jan Martin Scharf à Business Insider : "Nous sommes très heureux que la série soit aussi populaire dans les 190 pays où elle a été diffusée, c’est que nous espérions. Alors, que se passe-t-il ensuite ? Il faut patienter. Mais nous avons suffisamment de matière à exploiter". La prochaine saison de Barbares pourrait sûrement se focaliser sur la bataille fratricide entre Arminius et son petit frère Flavus, élevé lui aussi par les Romains. D'un autre côté, Arminius devra également gérer sa relation avec Thusnelda (Jeanne Goursaud), enceinte, et le désir de vengeance de Folkwin Wolfspeer (David Schütter).

31 octobre 2020

Barbares sur Netflix : pourquoi le public allemand n'aime pas la série

Dès sa mise en ligne sur Netflix, la série historique Barbares a suscité beaucoup de réactions négatives de la part du public allemand, comme la série française La Révolution chez nous. Si certains notent des ressemblances esthétiques et des similitudes dans les séquences de violence avec Vikings et certains péplums, la série allemande n’a pas vraiment plu au public d’outre-Rhin. Sur les réseaux sociaux, les spectateurs allemands n’ont pas apprécié l’écriture et les dialogues pourtant dans leur propre langue. D’autres mettent en cause la véracité historique de la série. Mais certains internautes ont tout de même apprécié Barbares en tant que divertissement avec des scènes de combat bien réalisées.

"La production allemande #Barbaren sur Netflix est vraiment très amusante. Après le premier épisode, j'ai décidé de continuer à la regarder en anglais. Elle n’est vraiment pas présentable dans la version originale."

"La production Netflix #Barbaren montre également que la volonté de dépenser de l'argent pour des productions coûteuses et de belles séries en Allemagne ne sert pas à grand chose si la série continue d'être mal écrite et mal interprétée."

"On pourrait penser qu’il est impossible de foirer une histoire aussi intéressante. Mais en fait c’est possible. / Au début, je pensais que c'était une parodie, mais non : juste une autre mauvaise série allemande avec un jeu apathique."

Du côté de la presse, les critiques allemands n’ont pas été très tendres non plus à l’égard de Barbares. Les journalistes critiquent surtout le manque de véracité historique notamment dans la mise en scène de la bataille de Teutobourg (pourtant réalisée par Steve Saint Leger, réalisateur sur Vikings), qui ne dure qu’une vingtaine de minutes dans le dernier épisode de la série. Pour Weser Kurier, la véracité historique est le point noir de la série : "Le contexte historique est réduit à quelques faits clés et ne sert que de légitimation à une variante allemande de ce mélange de romance, de violence et de mythologie que sont Game of Thrones et Vikings".

Der Spiegel est encore plus sévère avec Barbares, que le média allemand considère comme un feuilleton ridicule : "Barbares ressemble parfois à une troupe d’acteurs amateurs en train de répéter dans un musée à ciel ouvert, ce qui fait de la série une comédie involontaire et pathétique. L’avantage c’est qu’on ne prend pas trop au sérieux le final assez mou et bourré de rhétoriques stupides sur la guerre". Cela n'empêche pas les critiques allemands, et les spectateurs, de louer le fait que les romains parlent latin et que les décors soient impressionnants et réalistes. Ainsi, Spektrum affirme que "les costumes, les accessoires et les habitations sont très bien réalisés, l’équipement des légionnaires romains correspond à une certaine réalité historique. Les maisons germaniques sont incroyablement authentiques. L’équipe de production a fait un très bon travail sur ces points".

29 octobre 2020

Barbares sur Netflix : l'histoire vraie de la bataille de Teutobourg

Disponible depuis peu sur Netflix, la série allemande Barbares, créée par Jan Martin Scharf, Arne Nolting et Andreas Heckmann, évoque en guise d'acmé un des plus célèbres faits d'arme de l'Antiquité; en l'occurence une des plus graves défaites essuyées par les légions romaines qui soumettaient par le glaive et à la puissance de Rome les peuples en Europe et dans le bassin méditerranéen.

Connue sous le nom de "désastre de Varus", cet événement eut lieu en l'an 9 ap. J.-C, dans la forêt de Teutobourg, en Allemagne. C'est là, dans les collines de l’actuelle Kalkriese en Westphalie, que trois légions romaines et leurs troupes auxiliaires (soit environ 25.000 hommes), menées par le gouverneur de la province (légat d'Auguste propréteur) Publius Quinctilius Varus, furent totalement massacrées dans une embuscade par une alliance de tribus germaniques conduite par Arminius (Laurence Rupp dans la série). Officier germanique issu des troupes auxilières de Varus, ce dernier avait acquis la citoyenneté romaine et reçu une formation militaire. Formation qu'il su mettre à profit en anticipant les tactiques manoeuvrières des légions romaines.

Farouches guerrières peuplant ce que César avait appelé la Germanie, les tribus Chérusques, Marses, Chattes et Bructères -pour ne citer que celles-ci- donnèrent durant de nombreuses années du fil à retordre aux légions romaines. Et, même pacifiée, la province vit les révoltes couver régulièrement comme le feu sous la glace. Déjà, quelques années avant le désastre de Varus, en 16 av. J.-C, des germains – Usipètes, Sicambres et Tenctères – franchirent le Rhin pour piller la province de Belgique. Le gouverneur Marcus Lollius Paulinus mobilisa sa légion, soit environ 5 000 hommes, et partit affronter l’ennemi. Son armée fut détruite, et les aigles pris comme trophées.

L'empereur Auguste décida alors de régler une fois pour toute le problème posé par les germains. Il chargea son beau-fils Drusus de pacifier la région. De l'an 16 à 12 av. J.-C., ce dernier entrepris de grands travaux, notamment des constructions de camps fortifiés, et de places-fortes. De l'an 12 à 9 av. J.-C., Drusus mena chaque année une campagne militaire. Les légions quittaient leurs camps au début du mois de juin, puis elles traversaient la Germanie jusqu’à l’Elbe. En cours de route, les soldats tuaient tout ce qui pouvait être tué et détruisaient tout ce qui pouvait être détruit. En 9 av. J.-C., alors que ses légions s'opposent aux puissantes tribus des Chattes et Chérusques, Drusus meurt à la suite d'un accident de cheval, sur le chemin du retour. C'est à son frère Tibère que revient ensuite le commandement de la campagne germanique. Au cours des années 8-7 av. J.-C., Tibère se rend en Germanie, envoyé par Auguste, pour continuer le travail commencé par son frère Drusus et combattre les populations locales.

Tandis qu'une partie des troupes est maintenue sur le Rhin, un autre est chargée d'assurer la sécurité dans la province. Pour gagner la fidélité politique des tribus germaines, la citoyenneté romaine est accordée à certains membres des élites locales. Au cours de l'an 7 ap. J.-C., le sénateur Publius Quintilius Varus est nommé gouverneur de la Germanie. Dirigeant celle-ci avec maladresse et autoritarisme, il finit par s'attirer l'inimité des tribus germaines.

Parmi les conseillers de Varus se trouve Caius Julius Arminius, fils de Ségimerus, chef des Chérusques. Enlevé encore enfant et éduqué à Rome, devenu citoyen romain et bénéficiant du rang de chevalier, ce dernier s'est en fait secrètement rallié aux révoltés germains. Accompagnant les troupes impériales sur ces terres de Germanie qu’il connait bien, il conseille à Varus d’emprunter un raccourci pour rejoindre ses camps d’hiver sur le Rhin, en traversant la forêt de Teutobourg.

Un conseil qui est tout sauf avisé pour Varus... En fait, ce dernier est tombé dans un véritable traquenard. Parti en éclaireur, Arminius est allé rejoindre les germains. Sous un temps exécrable, en terrain hostile et avec des troupes dont les colonnes sont beaucoup trop étirées, Varus engage ses troupes sur une bande de terre étroite, longue de 6 Km et large de 1 Km. Coincées entre des marais et des collines boisées, les légions voient dévaler les combattants germains. Incapables de manoeuvrer et de se mettre correctement en position de combat, les XVIIe, XVIIIe et XIXe légions se font tailler en pièces. Le second jour de l'affrontement, c'est à nouveau le carnage. Le 3e jour, le calvaire des légions continue, tandis que le flot des germains se jetant sur eux ne semble non seulement pas se tarir, mais même augmenter. Le désastre est tel que Varus préfère se suicider plutôt que de tomber aux mains de l'ennemi.

Du côté romain, le traumatisme est tel que l'issue tragique de cette bataille marque un coup d'arrêt à la politique d'expansion impériale romaine. Certains historiens en parlent comme de l'une, sinon la plus grande défaite de Rome, qui changea durablement et pour un bon moment l'espace germanique. Selon la légende, entretenue d'ailleurs par Suétone, auteur de La Vie des douze Césars, l'empereur Auguste fut si abattu par ce désastre qu'il ne se coupa plus la barbe ni les cheveux durant plusieurs mois, et qu'il se réveillait la nuit en hurlant "Varus, rends-moi mes légions !".

Quelques légionnaires des XVIIIe et XIXe légions survécurent pour raconter leur calvaire, mais il n'y eut pas un seul survivant de la XVIIe. Les trois légions ne furent d'ailleurs pas reconstituées. De là sans doute une des explications à la superstition dans le pays concernant le chiffre 17, synonyme de malheur. XVII étant aussi l'anagramme de "VIXI", qui signifie en latin "j'ai vécu", et par extension "je suis mort"...

De l'an 14 à 16 ap. J.-C, le successeur d'Auguste, l'empereur Tibère, envoya un nouveau corps expéditionnaire en Germanie, soit huit légions soutenues par une flotte de 1000 navires, pour châtier les germains. Revenant sur les lieux même du drame en l'an 15, les légionnaires romains furent horrifiés : pour les humilier un peu plus, les germains avaient laissés pourrir sans sépulture après la bataille les corps des 25.000 soldats romains tombés après le massacre...

27 octobre 2020

Barbares sur Netflix : les personnages ont-ils réellement existé ?

Attention, spoilers. Les paragraphes suivants révèlent des spoilers sur la série Barbares. Si vous ne voulez rien savoir, ne lisez pas ce qui suit.

Dans la veine de Vikings, The Last Kingdom et des péplums historiques, Barbares est une série allemande ambitieuse et sanglante qui retrace les évènements autour de la bataille historique de Teutobourg, aussi appelée le "désastre de Varus", qui a opposé plusieurs tribus germaniques à trois légions romaines menées par le gouverneur Varus. Les forces "barbares" sont menées par Arminius, un officier germanique qui a reçu une formation militaire romaine, un atout qui lui a permis d’anticiper les tactiques de l’armée romaine.

Les créateurs de la série Netflix, Andreas Heckmann, Arne Nolting et Jan Martin Scharf, ont pris le soin de s’entourer d’historiens pour créer une trame historique cohérente mais ils n’ont pas hésité à prendre quelques libertés pour la dramaturgie de la série. Le personnage d’Arminius, campé par Laurence Rupp, a bien existé et a effectivement joué ce rôle déterminant dans la bataille de Teutobourg. Infiltré au sein du système militaire romain, Arminius a même obtenu la citoyenneté romaine et le grade de chevalier. Si Arminius est bien le fils de Segimer, leader de la tribu chérusque, le soldat n’a pas été adopté par Varus comme le montre la série.

La princesse germanique Thusnelda, incarnée par l’actrice franco-allemande Jeanne Goursaud, a bien existé elle aussi mais il n’y a absolument aucune trace écrite de son implication dans la bataille de Teutobourg. Elle n’était pas non plus une amie d’enfance d’Arminius et ne l'a pas épousé pour gouverner les tribus germaniques avec lui. La réalité est plus cruelle puisqu’Arminius l’a kidnappée après le désastre de Varus et l’a prise pour épouse. Enfin, Folkwin Wolfspeer, interprété par David Schütter, est un personnage totalement inventé et sa relation amoureuse avec Thusnelda a été créée de toutes pièces pour les besoins de la dramaturgie de la série.

12 octobre 2020

Bande-annonce de Barbares : Netflix dévoile son ambitieux péplum allemand

La prochaine série allemande de Netflix sera une uchronie. Barbares nous racontera la face cachée de la Bataille de Teutobourg en l'an 9 après Jésus-Christ, lorsque des tribus germaniques se sont réunis pour chasser l'armée impériale romaine de leur territoire. Une alliance qui forgera à jamais leur histoire… et celle de l’Europe toute entière. Après un premier teaser prometteur, la bande-annonce confirme le potentiel de cette nouvelle production germanique.  Il y aura du sang, de la violence et des histoires de trahison... de quoi satisfaire les fans de séries historiques et épiques comme Vikings, The Last Kingdom ou Spartacus !

Barbares est créée par Jan Martin Scharf et Arne Nolting et est portée par Laurence Rupp (Arminius), Bernhard Schütz (Segestes) ou encore de l’actrice franco-allemande Jeanne Goursaud (Thusnelda). La saison 1, composée de 6 épisodes, sera disponible sur Netflix le 23 octobre.