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24 décembre 2023

JO 2024 : Emilie Gomis qui risque de perdre son titre d'ambassadrice, dénonce une « chasse aux sorcières »


L'ancienne basketteuse de l'équipe de France, Émilie Gomis, est au cœur d'une polémique. Après la publication d'une story éphémère sur son compte Instagram lundi 9 octobre 2023, le Comité d'éthique des Jeux Olympiques de Paris 2024 a remis en question son rôle d'ambassadrice lors de la prochaine compétition internationale. La sportive de 40 ans avait relayé une image montrant les cartes de France de 1947, 1967 et 2023, sur lesquelles le drapeau national recouvrait le territoire français était progressivement remplacé par le drapeau israélien. "Que feriez-vous dans cette situation ?", avait-elle demandé à ses 16.400 abonnés.

Lundi 11 décembre 2023, le Comité d'éthique des JO avait vivement réagi à la publication d'Émilie Gomis, en dénonçant qu'elle pouvait être "interprétée comme suggérant que la France de 2023 [...], est, elle aussi, 'envahie par les Juifs'". En conséquence, les organisateurs du tournoi sportif avaient demandé l'exclusion de la basketteuse.

Interrogée par L'Équipe lors d'un entretien publié samedi 23 décembre 2023, la joueuse française a condamné ces reproches. "Je conteste fermement ces accusations qui me blessent", a-t-elle confié à nos confrères.

"On me soupçonne d'antisémitisme, ce que je considère comme une accusation odieuse", a regretté Émilie Gomis dans les colonnes du magazine sportif. La quadragénaire a également avoué avoir été visée par une vague de harcèlement sur les réseaux sociaux, en dénonçant "une chasse aux sorcières". La compétitrice a assuré qu'elle n'avait pas "voulu légitimer ce qu'avait fait le Hamas" et a expliqué avoir supprimé sa story éphémère postée à 23 heures, dès le lendemain matin, après avoir compris que le message qu'elle voulait répandre avait été mal interprété.

Depuis la controverse, la basketteuse a avoué qu'elle avait pris conscience qu'il fallait dissocier sa vie de citoyenne et son rôle d'ambassadrice pour les Jeux Olympiques de 2024. "Je pense que l'ensemble de mes engagements et le restant de ma carrière plaident pour qu'il me soit reconnu le droit à une erreur", a-t-elle réquisitionné face à nos confrères. Si elles peuvent parfois être honorables, les prises de position peuvent souvent être reprochées aux personnalités publiques. La facilité de s'exprimer à travers les réseaux sociaux représente parfois être une véritable contrainte.