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04 décembre 2024

Affaire Polanski : L’actrice Charlotte Lewis perd en appel son procès en diffamation contre le réalisateur

Cette fois, l’affaire est judiciairement close : l’actrice britannique Charlotte Lewis a perdu en appel, mercredi 4 décembre 2024, le procès en diffamation qu’elle avait intenté contre le réalisateur Roman Polanski pour l’avoir traitée de « menteuse » alors qu’elle l’accuse de viol.

La cour d’appel de Paris a « confirmé le jugement entrepris » en première instance, qui avait relaxé, en mai 2024, le cinéaste de 91 ans, par ailleurs accusé d’agressions sexuelles et de viols par plusieurs autres femmes.

Mme Lewis avait fait appel du jugement du tribunal correctionnel. Mais le parquet ne l’ayant pas fait de son côté, la relaxe sur le plan pénal était devenue définitive. La cour d’appel devait déterminer si le réalisateur était tout de même coupable d’une « faute civile » et devait, à ce titre, lui verser des dommages et intérêts. Elle a finalement considéré que ça n’était pas le cas.

« C’est une décision qui est très contestable parce que c’est offrir à Roman Polanski une forme de permis de tuer médiatiquement », a commenté auprès de l’AFP l’avocat de Mme Lewis, Me Benjamin Chouai.

« Il a le droit de diffamer, de discréditer, de salir, il va sûrement continuer à le faire à l’endroit de Charlotte Lewis mais aussi sûrement à l’endroit des autres femmes », a-t-il ajouté, indiquant qu’il allait faire le point avec sa cliente, absente à l’énoncé de la décision, pour éventuellement se pourvoir en cassation.

« C’est une décision extrêmement satisfaisante, on peut dire que c’est un grand jour pour la liberté d’expression, puisqu’il a été à nouveau confirmé et validé que lorsque vous avez été accusé dans la presse, vous pouvez vous défendre dans la presse », s’est au contraire félicitée Me Delphine Meillet, avocate de M. Polanski.

Lors de l’audience devant la cour d’appel, celle-ci avait demandé « au nom de quoi » un « accusé jeté en pâture sur la place publique » ne disposerait pas de « la même liberté de parole que ses accusatrices ».

Dans ce dossier, la justice ne devait en effet pas déterminer si Roman Polanski avait violé ou non l’actrice britannique, mais seulement si le cinéaste avait fait, ou non, un usage abusif de sa liberté d’expression dans un entretien publié par Paris Match en décembre 2019.

Interrogé dans cet article sur les accusations le visant, le réalisateur de Rosemary’s Baby avait répondu : « La première qualité d’un bon menteur, c’est une excellente mémoire. On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever ses contradictions ».

En 2010, lors d’une conférence de presse au Festival de Cannes, Charlotte Lewis avait raconté avoir été agressée à l’occasion d’un casting organisé chez Roman Polanski, à Paris, en 1983, alors qu’elle n’avait que 16 ans.

Pour illustrer les « contradictions », selon eux, de la plaignante, les avocats de Roman Polanski avaient exhumé lors du procès en première instance un entretien accordé en 1999 par la comédienne à News of the World et dans lequel elle faisait part de son admiration pour le réalisateur qui lui avait confié, en 1986, un rôle dans son film Pirates.

« Il me fascinait et je voulais être sa maîtresse. Je le voulais probablement plus qu’il ne me voulait », aurait-elle confié au tabloïd britannique. La comédienne conteste en partie les paroles qui lui sont attribuées par le journal.

Le tribunal correctionnel de Paris avait considéré dans son jugement de relaxe qu’il n’y avait dans les propos poursuivis « aucun fait susceptible de porter atteinte à l’honneur et à la considération de la partie civile ».

Roman Polanski, qui a notamment gagné un Oscar et une Palme d’or à Cannes pour Le Pianiste, est, depuis plus de quarante ans, considéré comme un fugitif aux États-Unis après une condamnation pour des « relations sexuelles illégales » avec une mineure de 13 ans.

Un procès au civil du réalisateur pour viol sur mineur en 1973, qui était prévu en août 2025 en Californie, a récemment été annulé après un accord entre les parties.

14 mai 2024

Roman Polanski accusé d'abus sexuels : le cinéaste relaxé dans son procès face à Charlotte Lewis

C’est une affaire qui remonte aux années 80 lorsque Charlotte Lewis a accusé le réalisateur Roman Polanski de l’avoir agressée lors d’un casting à Paris alors qu’elle n’était âgée que de 16 ans. Cette accusation s’inscrit dans une longue série de témoignages similaires qui ont émergé contre le cinéaste au fil du temps. Cependant, cette affaire a pris une tournure quelque peu différente, quand en 2019, dans un entretien auprès de Paris Match, Roman Polanski a remis en question la véracité des propos de Charlotte Lewis en déclarant : "La première qualité d’un bon menteur, c’est une excellente mémoire.", faisant ainsi référence à une interview que la comédienne avait donné une dizaine d'années plus tôt et dans laquelle elle déclarait vouloir devenir la maîtresse de Roman Polanski. Et ça ne s'est pas arrêté là.

L'affaire a été portée en justice. En mars dernier, le réalisateur de Rosemary’s Baby et J'accuse s’opposait ainsi à Charlotte Lewis dans le cadre d’un procès pour diffamation à la suite de la “campagne de dénigrement” que l'actrice déplore avoir subi. Aujourd’hui âgée de 56 ans, Charlotte Lewis confie : "J’aurais préféré ne rien dire", suggérant à quel point le prix à payer pour la vérité avait été trop élevé pour elle.

Les avocats de Roman Polanski, qui nie toujours les faits, ont eux déploré le “lynchage public” vécu par le cinéaste, notamment dans le cadre du mouvement #MeToo, et souligné son droit à se défendre dans ce qu’ils regrettaient être un “procès absurde”.

La justice a, elle, fini par trancher, décidant de relaxer le mari de Emmanuelle Seigner. Une victoire à nuancer puisque Roman Polanski n’en a pas fini avec la justice. Fugitif aux États-Unis depuis les années 70 pour "relations sexuelles illégales" avec une mineure, il est également attendu en Californie en 2025 pour répondre à d'autres accusations de viol.