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01 décembre 2020

David Prowse (Dark Vador) est décédé du Covid-19

Ce samedi 28 novembre, David Prowse, qui s'était glissé dans les trois premiers volets de la saga Star Wars sous le costume de Dark Vador, nous a quittés, à l'âge de 85 ans. Les causes du décès n'ont alors pas été dévoilées par son agent.

Dans un tout récent entretien accordé au quotidien britannique The Sun, la fille du comédien, Rachel Prowse, a précisé que son père souffrait en fait de la maladie d'Alzheimer. Ayant contracté le Covid-19, il a été hospitalisé durant les 15 derniers jours. "C'est horrible de constater qu'avec les restrictions liées au Covid, nous n'avons même pas pu le voir et lui dire au revoir. Mais lorsque nous sommes venu à l'hôpital pour récupérer ses affaires, l'infirmière nous a dit à quel point il était gentil et affable". Et d'ajouter : "nous ne serons malheureusement pas en mesure d'organiser l'événement d'adieu que nous aurions aimé faire pour lui", toujours en raison des restrictions imposées liées à la pandémie. Triste...

30 novembre 2020

David Prowse (Dark Vador), victime emblématique et malheureuse du Hollywood Accounting

Dévoilée début avril 2015, l'information fut pour le moins très discrète, coincée entre deux news sur Avengers 2. Plus de 20 ans après sa participation au film Quoi de neuf Bob ? en 1991, un film produit par Touchstone, filiale de Disney, le comédien Richard Dreyfuss attaquait en justice pour rupture de contrat la firme aux grandes oreilles. Motif ? La Major avait empêché la société d'experts comptables mandatée par l'acteur, Robinson & Company, d'avoir accès aux livres de comptes de l'époque et faire ainsi un audit, qui aurait pu permettre à l'acteur de réclamer des royalties non versés par la Major. La veuve du producteur du film Turner & Hooch (1989), Raymond Wagner, s'était également jointe à l'action en justice.

Selon une source citée par le toujours bien informé site Deadline, le cabinet Robinson & Company a en effet "la réputation d'être très agressif et efficace, réputé pour récupérer au nom de ses clients d'importantes sommes d'argent". Selon une source proche du dossier, citée également par le site Deadline, "[c'était] une affaire dans laquelle les comptes sont tellement compliqués qu'une action légale ordinaire demandant une sommes fixe pour les plaignants [était] tout bonnement impossible".

Selon les plaignants, Disney préférait passer par un des "Big 4"; soit un des quatres grands cabinets d'audits (Ernst & Young, KPMG, PricewaterhouseCoopers et Deloitte), tout simplement parce que ces cabinets ne comprennent rien au Hollywood Accounting.

Richard Dreyfuss ajoutait malheureusement son nom à la longue liste des victimes des pratiques comptables des Majors que l'on appelle le Hollywood Accounting. Une vieille pratique, moralement très douteuse, mais néanmoins... Légale. De quoi s'agit-il ?

L'idée, c'est de gonfler le plus possible le montant des frais dits "généraux" d'un film, grâce à une société montée pour l'occasion, qui va absorber ces dépenses. Une somme qui est donc déduite des profits générés grâce aux recettes du film au Box Office. Cette méthode permet ainsi aux Majors de réduire notamment le montant des Royalties à verser (voire les éliminant). Ca vous semble obscure ? Les exemples pour illustrer ne manquent pas... Car à Hollywood, on ne compte plus les victimes de ces pratiques, des acteurs aux scénaristes notamment, mais pas seulement.

Le plus fameux exemple est celui de David Prowse, alias Dark Vador dans la première trilogie Star Wars. L'acteur s'est plaint en 2009 d'avoir été floué dans le contrat signé pour Le Retour du Jedi. Contrat qui prévoyait un pourcentage qu'il devait toucher sur les profits nets générés par le film, qui a engrangé pas moins de 475 millions de dollars à sa sortie. Hormis son cachet d'acteur bien entendu, Prowse n'a pas vu la couleur d'un Cents de ce fameux pourcentage... "Je reçois occasionnellement des lettres de Lucasfilm, me disant qu'ils ont le regret de m'informer que Le Retour du Jedi n'a jamais généré de profits, et qu'ils n'ont par conséquent rien à m'envoyer. On parle de l'une des plus grosses sorties de tous les temps !" déclarait David Prowse, légitimement amer; "je ne voudrais pas avoir l'air d'abuser, mais s'il y a un pot d'or quelque part et que j'ai droit à une part, j'aimerai bien le voir". Devant ses demandes insistantes, le retour de manivelle ne s'est pas fait attendre. En 2010, il s'est fait interdire par LucasFilm (et par extension George Lucas) de toute Convention star Wars ou manifestation organisées autour de la saga... Ambiance.

Comment un film qui a récolté 475 millions de $ au BO (sur un budget de 32 millions) peut-il n'avoir très officiellement aucun profit à distribuer ? Le Hollywood Accounting est passé par là. En fait, les Majors mettent le plus souvent sur pied une société pour chaque film qu'elles produisent. Comme n'importe quelle société, elle calcule ses profits en soustrayant les dépenses des revenus. Le studio charge alors cette société / entité avec d'énormes frais, qui couvrent / camouflent ainsi les revenus des films. D'un point de vue comptable, le film devient un "Money Loser", et n'a donc techniquement pas de profits à reverser...Tout est bon pour gonfler ces fameux frais généraux, que ce soit à la production, au marketing ou à la distribution.

Un exemple plus récent concerne le film Harry Potter et l'Ordre du Phénix, sorti en 2007 et produit par Warner. On parle donc d'un film qui a engrangé au Box Office mondial près de 940 millions de $, pour un budget de 150 millions environ. Très officiellement, le film est en fait... Déficitaire; de 167 millions de $ très exactement. Oui oui, vous avez bien lu. Hallucinant. En 2010, le site Deadline avait pu mettre la main sur une facture de la Major. On peut y voir que le studio a chargé environ 350 millions de $ dans les frais de distribution, publicité et autres à cette société externe.

Star Wars : David Prowse (Dark Vador) aurait pu jouer un autre personnage culte

Nous sommes au beau milieu des années 70. A Londres, David Prowse, un body-builder britannique, est convié dans le bureau d'un jeune cinéaste américain : un certain George Lucas, qui prépare un nouveau film de science-fiction où il est question de "guerre" et d'"étoiles". 

Déjà habitué à jouer les géants (par exemple dans Doctor Who ou dans Orange mécanique), David Prowse se voit ainsi proposer non pas un, mais deux rôles d'importance qui correspondent à son impressionnante carrure (1,98 mètre). En effet, avant d'hériter de l'un des personnages les plus marquants de l'Histoire du cinéma - le ténébreux Dark Vador - le comédien a bien failli porter la fourrure du wookie Chewbacca, copilote du Faucon Millenium et meilleur ami de Han Solo.

Peu enclin à l'idée de transpirer tout l'été sous une peau d'ours, Prowse a donc opté pour le second choix, arguant que dans les films on se souvenait toujours mieux du méchant, mais ignorant à l'époque que le costume de Vador était tout aussi encombrant que celui de Chewbacca, et surtout que James Earl Jones allait assurer la voix du personnage en post-production.

Malgré des conditions de tournage assez aléatoires sur le premier long métrage de la saga Star Wars, 43 ans plus tard, alors que David Prowse vient de nous quitter à l'âge de 85 ans, une chose est sûr : que le grand public reconnaisse ou pas son visage, l'interprète de Vador brille à jamais parmi les plus ardentes étoiles de la galaxie Star Wars.

23 novembre 2020

Star Wars 4 Un Nouvel espoir sur TMC : pourquoi Dark Vador ne peut-il pas se passer de son armure ?

Il est l'un des méchants les plus emblématiques de l'Histoire du cinéma, si ce n'est LE plus emblématique ! Sa carrure impressionnante, son imposante armure noire, son souffle intimidant se dégageant de son casque terrifiant... Dark Vador a marqué les esprits dès sa première apparition dans Star Wars Un Nouvel espoir.

Ce personnage, nimbé d'une aura de mystère dans la trilogie originale, a suscité la curiosité de millions de fans tout en les terrorisant. Le puissant seigneur Sith, dévoué au côté obscur de la Force, a peu à peu dévoilé ses secrets, de la prélogie en passant par Clone Wars et les comics de l'univers étendu.

C'est vers ces derniers qu'il faut aller puiser pour répondre à une question qui n'est pas vraiment explicitée dans les films : pourquoi Dark Vador ne peut-il pas se passer de cette armure massive pour survivre et comment fonctionne-t-elle ?

Tout d'abord, la question de l'état de santé de Vador a été expliquée à la fin de La Revanche des Sith. Les blessures infligées par Obi Wan Kenobi lors de leur duel sur Mustafar ont été dévastatrices pour Anakin Skywalker. Les jambes coupées, le corps presque entièrement brûlé, l'ex Jedi a été laissé pour mort par son maître avant d'être recueilli par Dark Sidious.

Un être humain normal aurait très vite succombé à ce genre de blessures... mais un pas seigneur Sith. En faisant appel au côté obscur et à sa haine, Anakin est parvenu à se maintenir en vie. Sauvé par Sidious, il passe ensuite de longues heures sur une table d'opération, à se faire opérer par des droïdes.

Pour le punir de son échec face à Kenobi, Sidious, dans toute sa perfidie, ne lui permet pas de se faire anesthésier. Anakin souffre donc le martyre sous le regard sadique de son maître, comme on peut le constater dans les comics Dark Vador, Seigneur Noir des Sith, écrits par Charles Soule. Sidious souhaitait aussi que cette souffrance alimente encore plus sa haine afin de le rendre plus fort.

Si dans La Revanche des Sith on a l'impression qu'Anakin passe rapidement d'un état de grand brûlé à Dark Vador en quelques minutes, on apprend dans la BD qu'il a passé toute une nuit à se faire "charcuter" avant de pouvoir enfiler sa célèbre armure. On comprend ainsi mieux la souffrance subie par l'ex padawan d'Obi Wan. Si ses blessures extérieures sont importantes, celles intérieures le sont tout autant. Ses poumons et ses yeus ont notamment été gravement atteints.

Afin de survivre, Anakin a vraiment besoin de cette lourde armure (principalement faite en duracier) qui fait de lui une semi-machine. Pour pouvoir bouger ses membres et se déplacer, de longues aiguilles sont plantées dans son cou et sa colonne vertébrale, lui permettant d'utiliser ses bras et ses jambes cybernétiques. En plus de cela, Vador dispose d'un système respiratoire complexe relié à son casque.

Ses poumons ayant été sévèrement endommagés par la fumée toxique de Mustafar, le Sith a besoin de son casque en permanence pour pouvoir respirer. Il ne peut le retirer que dans une cuve à Bacta ou une chambre de méditation, comme on peut le voir dans les films. C'est sans doute à l'intérieur de celle-ci qu'il se nourrit et fait ses besoins (oui, c'est une question qui taraude beaucoup de monde). Par ailleurs, son souffle terrifiant, dont le bruit a marqué des générations de spectateurs, provient de ce système respiratoire équipé dans son dos et donc relié au casque.

La visière de ce dernier est aussi indispensable pour Vador, ses yeux ayant aussi été gravement touchés. Il possède ainsi une vision améliorée, lui conférant notamment la faculté de voir dans l'obscurité. Les informations de sa combinaison de survie s'affichent également à l'intérieur de son casque. On peut le distinguer grâce aux reflets rouges au niveau de sa visière (visibles dans certains plans d'Un Nouvel espoir et Rogue One).

Son activité cérébrale est captée à l'aide d'aiguilles enfoncées dans son crâne, le tout relié à l'ordinateur central situé sur poitrine, lui permettant de contrôler ses systèmes de survie et la température. Il peut ainsi survivre dans des conditions extrêmes, sur une planète de glace comme Hoth ou sur une planète volcanique comme Mustafar. Il peut même survivre quelques minutes dans le vide spatial ou sous l'eau. Dark Vador VS Wild ?

Mais ce qui caractérise aussi Vador, c'est cette voix caverneuse (immortalisée par James Earl Jones). Sans son casque, le seigneur Sith aurait beaucoup de mal à se faire entendre, étant donné que ses cordes vocales ont aussi été endommagées suite à son duel sur Mustafar. Il lui permet notamment d'amplifier grandement la portée de sa voix sans faire d'efforts.

De plus, Vador souffre en quasi permance à l'intérieur de son armure ; sa chair se nécrose et il a souvent besoin de s'en faire enlever des bouts par des droïdes et la remplacer par de la synthétique. La méditation lui sert donc énormément afin de résister à cette souffrance. Le Sith se plonge ainsi dans ses souvenirs et pense souvent à Padmé afin d'adoucir son calvaire.

C'est aussi une forme d'ascétisme pour Vador, qui ne veut pas oublier le mal qu'il a pu faire afin de s'en nourrir pour s'auto-flageller et amplifier sa relation avec le côté obscur. Finalement, sa plus grande blessure sera celle du coeur, le Sith souffrant d'avoir tué indirectement sa femme, trahi son maître et asservi la galaxie avec Sidious. Son fils, Luke, finira par lui donner l'absolution dans Le Retour du Jedi, achevant le parcours d'un des personnages les plus fascinants de l'Histoire du cinéma.

À noter que l'univers étendu permet notamment de se rendre compte de la complexité de Vador, ne le cantonnant pas à un unique statut de méchant. On aurait aimé que les scénaristes des épisodes 7, 8 et 9 aillent puisser là-dedans... Fort heureusement, il reste The Mandalorian et la future série Obi Wan Kenobi.