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02 décembre 2025

Inconnu de tout le monde, cet acteur a tourné 29 films avec Fernandel

Fernandel a été l'une des stars du cinéma français, notamment dans le registre de la comédie. Avec plus de 185 millions d'entrées au cours d'une carrière s'étalant de 1931 à 1970. Avec plus de 40 ans en tête d'affiche ou en la partageant avec Bourvil, Jean Gabin, Raimu ou Gino Cervi, sa filmographie regorge de classiques, au premier rang desquels Le Petit monde de Don Camillo.

Mais savez-vous quel acteur a le plus tourné avec Fernandel ? Son nom vous est sans doute inconnu, mais il a pourtant côtoyé l'acteur marseillais à 29 reprises !

Cet acteur s'appelle André Jaubert, plus connu sous le nom de "Andrex". Il a rencontré Fernandel dès l'école à Marseille, et restera son ami toute sa vie. D'abord chanteur, il se rend à Paris pour s'y produire, avant de passer par le théâtre et l'opérette. En 1933, Fernandel, qui débute au cinéma, lui trouve un rôle (de chanteur) dans Le Coq du régiment.

On le retrouve donc dans 29 longs métrages de l'acteur, avec des rôles allant du gangster dans Fric-Frac (1939) au chef de gang dans L'Héroïque Monsieur Boniface (1949), en passant par le marin du Mouton à cinq pattes (1954), l'ami fidèle d'Honoré de Marseille (1956), et le patron de bistrot de Cocagne (1960) et La Cuisine au beurre (1963). Il l'accompagnera jusqu'à La Bourse et la Vie de Jean-Pierre Mocky en 1966.

Hormis ses nombreuses collaborations avec Fernandel, Andrex apparaîtra dans Hôtel du Nord de Marcel Carné, L'Etrange monsieur Victor de Jean Grémillon, le film historique La Marseillaise de Jean Renoir, Manon de Henri-Georges Clouzot et parviendra même à obtenir un premier rôle dans la comédie chantante Madame et son flirt de Jean de Marguenat.

Son dernier rôle sera dans Cap Canaille avec Juliet Berto, Richard Bohringer et Jean-Claude Brialy en 1983. Il s'éteint le 9 juillet 1989 à 82 ans.

11 juin 2025

Don Camillo ; quand Fernandel revenait sur l'un des personnages culte du cinéma français

L'acteur français Fernandel a incarné le personnage du curé italien Don Camillo dans cinq films de 1952 à 1965, qui furent tous des succès au box-office. Ce rôle sympathique qui lui allait si bien le mettait notamment en scène en s'adressant directement à Jésus (doublé par Jean Debucourt, puis Renzo Ricci et Jean Topart).

Dans une interview de 1965, donnée alors qu'il tournait Don Camillo en Russie et disponible sur l'INA, Fernandel racontait avec gourmandise et la verve qui le caractérise comment ce rôle iconique est arrivé dans sa vie :

"La première fois que Duvivier [Julien Duvivier, le réalisateur et co-scénariste du film, ndlr] m'a envoyé le sujet, j'étais à Carry-le-Rouet, près de Marseille, en vacances. Je tournais La Table-aux-crevés [d'Henri Verneuil] et le soir [j'allais] à Carry-le-Rouet (...). Et ce jour-là je me rappelle, avant dîner (...), j'ai commencé à feuilleter le scénario, et j'ai vu la première scène où Don Camillo parlait à Jésus et j'ai dit à ma femme : 'Si vraiment, le sujet que je suis en train de lire continue comme il a commencé, je crois que je tiens le rôle de ma vie. C'était exact, et je l'ai fini dans la nuit."

"Le lendemain je télégraphiais à Duvivier et à [Robert] Chabert [le producteur français du film] 'D'accord' et j'ai reculé un film pour faire Don Camillo d'abord."

Un miracle ? Presque, car Le Petit monde de Don Camillo, qui oppose un curé de campagne italien à un maire communiste et qui se trouvent parfois des luttes communes est un succès triomphal avec 12,79 millions d'entrées en France, et devient aussi un succès à l'international. Une suite est immédiatement lancée avec la même équipe, Le Retour de Don Camillo (1953), qui réalise aussi un excellent score avec 7,42 millions d'entrées dans l'Hexagone.

"J'ai trouvé dans le rôle du personnage de Don Camillo quelque chose d'humain, de vrai, de sincère et qui s'adaptait à ma personnalité, car si j'avais dû jouer un curé conventionnel (...), je n'aurais pas accepté le rôle. J'ai accepté parce que c'était un rôle extraordinaire, qui venait en son temps, et que Duvivier avait traité de manière extraordinaire, où c'était pour moi. (...) Il a tellement réussi les scènes avec Jésus que nous sommes arrivés à faire croire au public que je parlais vraiment au Seigneur."

"Et j'ai retrouvé dans ce personnage un peu de ma nature méridionale, de mon Marseille natal, car après tout Don Camillo c'est Fernandel dans la vie, avec sa faconde, la soutane en plus".

07 octobre 2020

Fernandel maltraité durant son enfance : les confidences de son petit-fils

Pour les besoins de leur numéro du 2 octobre 2020, France Dimanche a interviewé Vincent Fernandel. Le petit-fils de Fernandel et fils de l'acteur Franck (décédé le 8 juin 2011) a sorti, le 17 septembre dernier, un livre intitulé Au cœur de la fougère - Voyage sur la terre des All Blacks. L'occasion pour nos confrères d'en savoir plus sur sa découverte de la Nouvelle-Zélande, ses souvenirs avec sa famille ou encore son avis concernant les films dans lesquels son grand-père a joué.

Vincent Fernandel n'a pas pu connaître la figure emblématique de La vache le prisonnier puisqu'il est né 12 ans après sa mort, mais cela ne l'empêche pas de ressentir un lien très fort avec lui. "Si je décide qu'il est là, il est là. Ce qui ne remplace évidemment pas d'avoir mangé avec lui, joué aux boules ou sauté sur ses genoux, mais il est là. Je suis très rationnel et concret et je vis aussi dans un monde où personne ne part vraiment. Je crois en ces résonances qui passent de génération en génération, de mon grand-père à mon père, de mon père à moi et un jour qui sait, de moi à mes enfants", lance le jeune homme de 37 ans, qui n'a pas encore d'enfants mais pourrait l'envisager. Malgré le temps qui s'est écoulé depuis que Fernand Contandin est décédé (le 26 février 1971), son petit-fils connaît bien l'histoire de son grand-père. Il sait notamment qu'il a eu une enfance très difficile puisqu'il était maltraité à la maison.

"C'est vrai. De ce que j'en sais, sa mère ne l'aimait pas. Ce n'était pas physique mais, parfois, la maltraitance morale peut être plus violente encore. Toutefois, mon grand-père était fort discret à ce sujet. C'est sûrement en réaction à ce qu'il a vécu qu'il a tout fait pour construire une famille unie et aimante. Et il ne s'en est pas trop mal tiré. Malgré tout, il a toujours aidé les siens, offrant à sa mère de quoi vivre jusqu'à ce qu'elle ne s'éteigne. Loin d'être un ingrat, c'était un homme bon", assure Vincent Fernandel, qui garde une très bonne image du père de son père.