Après Tel père tel fils, Notre petite sœur et Une Affaire de Famille (Palme d’Or 2018), le réalisateur japonais invoque à nouveau des problématiques liées au foyer et à la famille. Monster, qui sort finalement en France sous le titre L’Innocence, projette le portrait d’une famille dénuée de sa figure paternelle. A l’école, le petit Minato est exposé à des bousculades et brimades. Son comportement est changeant et provoque l’inquiétude de ses proches. La mère célibataire tente d’imposer son autorité face à une équipe éducative qu’elle considère laxiste concernant les violences que rencontre son fils.
La réflexion sur cet état d’innocence vient questionner les sujets. L’innocence de l’enfance et sa vulnérabilité fait face à l’innocence qu’invoque le professeur en ce qui concerne son implication dans l’état dépressif de Minato. Le décor ancre les personnages et le récit dans une atmosphère pesante, où la ville semble elle-même jouer un rôle dans cet enchaînement d’évènements malheureux.
L’Innocence sortira le 27 décembre au cinéma.