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09 octobre 2024

Limp Bizkit réclame 200 millions de dollars de royalties impayés à son label Universal Music

Limp Bizkit traîne le label Universal Music (UMG) devant les tribunaux. Le leader du groupe de nu métal américain, Fred Durst, a déposé plainte hier à Los Angeles contre le géant de la musique, qui appartient en partie à la famille Bolloré, pour des cas présumés de « fraude » sur les royalties du groupe.

D’après Billboard, le musicien de 54 ans réclame désormais plus de 200 millions de dollars à UMG. Dans sa plainte, préparée avec une nouvelle équipe d’avocats depuis le mois d’avril, le chanteur dénonce une approche « systémique », « frauduleuse » et « délibérément conçue » pour « dissimuler » les droits d’auteur des musiciens et soutirer leurs profits afin de les « garder pour soi ».

« La création par UMG d’un tel système, alors qu’il se présente comme une entreprise fière d’investir dans ses artistes et de les protéger, rend la découverte par les plaignants du système d’UMG d’autant plus effroyable et troublante », indiquent les documents. D’après l’équipe juridique du chanteur, cette approche présumée de royalties « retenues à tort » pourrait même concerner « des centaines d’artistes ».

Limp Bizkit aurait tout de même tenté d’obtenir des explications auprès d’UMG avant de se pencher sur l’affaire et d’intenter une action en justice. À l’époque, des responsables du label auraient simplement affirmé au groupe que l’absence de redevances était due au fait que les stars n’avaient pas encore dépassé les 43 millions de dollars d’avances pour leurs albums.

Pourtant, les albums du groupe, créé dans les années 1990, se sont écoulés à des millions d’exemplaires et certains de ses tubes continuent de générer des « millions d’écoutes par mois juste sur Spotify ». En prime, depuis cette plainte, Limp Bizkit et le label de son leader, Flawless Records, auraient finalement reçu quelques millions de dollars de royalties. Autant d’indices qui ont éveillé les soupçons des avocats de Fred Durst.

« Malgré ce "retour" en force, le groupe n’avait toujours pas reçu le moindre centime de redevances de la part d’UMG jusqu’à ce qu’il intente une action en justice contre UMG, ce qui amène à se demander comment tout cela peut bien être vrai… », ont-ils souligné. « Le fait qu’UMG n’ait pas publié de relevés de royalties, en particulier entre 1997 et 2004 - période où le groupe était au sommet de sa gloire et où il enregistrait des ventes record pour ses albums les plus populaires - suggère qu’UMG dissimulait intentionnellement le montant réel des ventes, et donc des redevances, dues à Limp Bizkit afin de conserver injustement ces bénéfices pour lui-même. »

Sans surprise, le groupe souhaite également annuler ses accords avec le label à l’issue du versement des « 200 millions de dollars » de royalties qu’il réclame.

11 octobre 2023

Warner Bros. bientôt rachetée par Universal ?

Variety consacre un long article à la production compliquée d'Aquaman 2, de James Wan. Le magazine hollywoodien, souvent très bien informé, évoque des tensions importantes entre l'acteur principal, Jason Momoa, et sa partenaire de jeu Amber Heard, qui était en plein conflit, très médiatisé, contre son ex Johnny Depp quand elle a été de nouveau engagée dans le rôle de Mera. L'interprète d'Arthur Curry aurait tellement voulu qu'elle soit virée du projet qu'il serait arrivé sur le plateau ivre et habillé comme Jack Sparrow, l'un des rôles les plus célèbres de son ex-mari. Ambiance...

La Warner Bros dément, mais d'autres exemples laissent peu de place au doute : le studio peinerait fortement à promouvoir ce dernier film du DCU imaginé notamment par Zack Snyder, alors que la fin de cette franchise est déjà annoncée. Il y a un an, James Gunn et Peter Safran ont été engagés pour le repenser de A à Z, sur une décennie, avec de nouveaux films tirés de comics populaires tels que Superman. Dans ce contexte, Le Royaume perdu, prévu en décembre au cinéma, sera montré à un public qui sait pertinemment que l'histoire d'Aquaman joué par Jason Momoa s'arrêtera là. Si l'acteur revient dans le DCU, ce sera dans un autre rôle, peut-être Lobo.

En plus de confirmer que Gal Gadot (Wonder Woman), Henry Cavill (Superman) ou Ben Affleck (Batman), les stars du Snyder-verse, ne feront plus partie de cette grosse franchise cinématographique, le magazine s'arrête un instant sur la situation globale de la firme, dont les décisions du nouveau patron, David Zaslav, font régulièrement scandale. A tel point qu'il serait déjà question de rachat, alors qu'il n'est aux commandes que depuis 2021.

Variety écrit précisément que "des spécialistes en coulisses sont convaincus qu'une autre compagnie, sans doute Universal, va racheter la Warner Bros. sous deux ans, ce qui fait que les rebondissement récents chez DC auront été inutiles." Si un rachat se confirme entre aujourd'hui et 2025, il s'agira du troisième en sept ans, puisque la compagnie spécialisée dans la téléphonie avait déjà déboursé 85 millions de dollars pour diriger TimeWarner, en 2018. Après trois ans aux commandes, le studio a été revendu à Discovery, et David Zaslav dirige depuis la société qu'il a renommée Warner Bros. Discovery.

Sa direction fait beaucoup de bruit, notamment depuis qu'il a annulé toute diffusion de Batgirl, un film de super-héros déjà tourné dont le budget était estimé à 90 millions de dollars. En tout, il a supprimé pour 2 milliards de films et de séries, invisibles au cinéma ou sur la plateforme Max (anciennement HBO Max).

Ses décisions choc concernent aussi les adaptations de comics DC sur grand écran, qui ne parviennent pas à avoir autant de succès que leurs concurrents de chez Marvel. A propos d'un potentiel rachat de la Warner, un analyste de Wall Street, Rich Greenfield, explique à Variety : "Au final, ils ont besoin que DC fonctionne, peu importe si c'est Zaslav aux commandes ou Brian Roberts (à la tête de Comcast et donc d'Universal, ndlr) ou un autre patron."

Depuis l'épidémie mondiale de Covid, la donne a changé dans le domaine du streaming, et le fait de fondre ensemble deux studios pourrait permettre de donner davantage de poids à une plateforme. Concrètement, si un deal est signé entre NBC Universal et la Warner Bros, cela pourrait signifier que les services des deus studios, Peacock et Max, pourraient voir leurs catalogues mélangés pour proposer aux abonnés une offre plus importante. En solo, ils peinent attirer des spectateurs en nombre, face aux énormes concurrents que sont Netflix, Prime Video ou Disney+.

Prenant exemple sur le rachat de la 20th Century Fox par Disney, la Warner Bros serait donc dans le viseur d'Universal, mais aussi d'autres firmes telles que la Paramount ou Apple. Notez qu'il y a quelques mois, une autre rumeur indiquait qu'Universal serait en train de négocier un rachat de Disney. Son patron, Bob Iger, a immédiatement réagi en affirmant que la société aux grandes oreilles n'était pas à vendre. Idem ces jours-ci avec David Zaslav, qui jure n'avoir pas mis en vente Warner Bros. Discovery.

16 février 2023

Un film Dragons en live action est en préparation chez Universal

Des dragons et des vikings en live action ? Difficile de cacher son excitation face à l’annonce de ce projet ambitieux. Dean DeBlois, à l’origine de la trilogie d’animation des studios Dreamworks avec Chris Sanders, sera également derrière cette adaptation en live-action de Dragons, où il sera à la fois réalisateur, scénariste et producteur.

Ces dernières années, la franchise s’est développée à travers plusieurs films et séries réalisées pour la télévision, sur Cartoon Network, Netflix, et Hulu. C’est néanmoins la première fois que DeBlois revient dans l’univers Dragons depuis la trilogie originale.

Le film sera produit par Universal, qui annonce une date de sortie pour le 14 mars 2025. L’étude du casting serait actuellement en cours.

Marc Platt, qui a notamment travaillé sur La La Land, Babylon et les remakes de Cruella et Aladdin, sera le producteur majoritaire du film, ce qui laisse imaginer qu’il saura guider DeBlois sur l'adaptation d'un film d’animation en live action.

Selon The Hollywood Reporter, la mise en place d’un tel projet pourrait comporter des risques, prenant exemples sur les films live-actions de Disney, dont certains se sont montrés extrêmement rentables, à l’image du Roi Lion, de La Belle et la Bête et d’Aladdin, tandis que d'autres, tels que La Belle et le Clochard, ou encore le récent Pinocchio avec Tom Hanks, sortis directement sur Disney +, se sont avérés être des échecs critiques. Reste à voir quel chemin cette adaptation de Dragons suivra.

23 décembre 2022

Yesterday : Ils font un procès à Universal pour "bande-annonce mensongère"

C'est un précédent aussi aberrant que dangereux : une bande-annonce de film doit-elle être considérée comme une pub à part entière ?

Un juge fédéral américain, Stephen Wilson, vient de trancher en ce sens (via Variety), donnant raison à un dépôt de plainte absolument ubuesque et autorisant la tenue d'un procès. De quoi inquiéter Hollywood et l'industrie des studios, qui peuvent maintenant être poursuivis en vertu des lois contre la publicité trompeuse.

La jurisprudence pourrait ainsi s'appeler Yesterday, le film de 2019 de Danny Boyle, qui raconte un monde sans les Beatles. Deux fans d'Ana de Armas ont loué le film pensant y voir l'actrice de Blonde. Elle apparaissait effectivement dans la bande-annonce et a bel et bien tourné quelques scènes... coupées au dernier moment dans le montage final, après les projections tests.

Furieux et avec le sentiment d'avoir été floués, les deux fans ont donc intenté une action en justice en janvier, alléguant qu'ils avaient loué le film après avoir vu Ana de Armas dans la bande-annonce. Universal souhaitait absolument rejeter un procès, arguant que les bandes-annonces de films ont droit à une large protection en vertu du premier amendement (qui protège en gros la liberté d'expression). Les avocats du studio ont fait valoir qu'une bande-annonce est une "œuvre artistique et expressive" qui raconte une histoire de trois minutes véhiculant le thème du film, et doit donc être considérée comme un discours "non commercial".

Mais le juge a rejeté cet argument ce jeudi, concluant qu'une bande-annonce est un discours commercial et, de fait, soumise à la loi californienne sur la publicité mensongère et à la loi sur la concurrence déloyale de l'État. Un procès aura donc lieu !

"Universal a raison de dire que les bandes-annonces impliquent une certaine créativité et une certaine discrétion éditoriale, mais cette créativité ne l'emporte pas sur la nature commerciale d'une bande-annonce. À la base, une bande-annonce est une publicité conçue pour vendre un film en offrant aux consommateurs un aperçu du film" estime le juge Wilson.

Universal conteste et fait valoir que cela fait des décennies que les bandes-annonces comportent des scènes qui sont ensuite coupées, citant Jurassic Park en exemple. Ce classement des trailers en discours commercial pourrait ouvrir la porte à un défilé de poursuites judiciaires de la part de cinéphiles mécontents, s'inquiète le studio, qui craint de voir une foule de fans les attaquer, affirmant subjectivement qu'un film n'est pas à la hauteur des attentes créées par la bande-annonce !

"Selon le raisonnement des plaignants, une bande-annonce pourrait potentiellement être soumise à litige, chaque fois qu'un spectateur prétendrait être déçu de savoir si et combien de personnes ou de scènes qu'il a vues dans la bande-annonce sont bien dans le film au bout du compte. Ou juste si le film s'inscrit bien dans le genre auquel ils prétendaient s'attendre etc..."

Le juge Wilson ne l'entend pas de cette oreille et argue que la loi sur la publicité mensongère ne s'appliquera que lorsqu'une "partie importante" de "consommateurs raisonnables" pourra être induite en erreur. "La décision de la Cour se limite aux représentations indiquant si une actrice ou une scène est dans le film, et rien d'autre", écrit le juge, estimant que sur la base de la bande-annonce de Yesterday, il était plausible que les spectateurs s'attendent à y voir Ana de Armas.

Pour mémoire, l'actrice devait jouer une amoureuse que croisait le héros, joué par Himesh Patel, sur le talk-show de James Corden, et durant lequel il lui jouait une sérénade avec la chanson des Beatles "Something". Or, la jeune femme a été coupée car le public - lors des projections tests - n'aimait pas l'idée que le héros s'éloigne trop de son amoureuse principale - jouée par Lily James.

Suite à cette décision de justice et en attendant le procès, les studios hollywoodiens devront faire attention : désormais les scènes présentes dans une bande-annonce (a minima les acteurs et actrices) devront bien être incluses dans la version finale du film présenté au public ! Les plaignants réclament, eux, 5 millions de dollars de dédommagements...

07 décembre 2022

Bill Cosby poursuivi pour agressions sexuelles, NBCUniversal accusé de complicité

Les accusations d’agressions sexuelles commencent à s’amonceler pour la star du Cosby Show. Deux anciennes actrices de la sitcom, ainsi que trois autres femmes ont poursuivi ce lundi Bill Cosby et NBCUniversal en justice pour agression sexuelle et coups et blessures devant un tribunal de l'État de New York.

La plainte, qui a été déposée lundi dans le cadre du délai d’un an accordé par l'État de New York aux adultes pour porter plainte pour abus sexuel, concerne Lili Bernard, Eden Tirl, Jewel Gittens, Jennifer Thompson et Cindra Ladd. Les faits se seraient déroulés de la fin des années 1960 aux années 1990.

“C’était bien connu que Bill Cosby emmenait régulièrement des jeunes femmes dans sa loge, et quand vous lisez la plainte, vous verrez qu'il y a eu des cas où le personnel a vu cela se produire et a même encouragé la plaignante à se soumettre", a déclaré l'avocat Jordan Rutsky, qui représente les cinq femmes. “Ce n'était pas un secret caché. C'était juste accepté."

L'action en justice affirme que NBC, les studios Kaufman Astoria et Carsey-Werner Television ont "facilité l'agression sexuelle de femmes" en ne surveillant pas les penchants de Cosby, et n'ont pas protégé les femmes afin qu'elles ne se retrouvent pas seules avec lui.

Contactés par le site américain Deadline, NBCUniversal n’a pas souhaité faire de commentaires sur les accusations. De son côté, le porte-parole de Bill Cosby, Andrew Wyatt, a rejeté les accusations, affirmant qu’il "n’est pas question de justice pour les victimes d'agressions sexuelles présumées, mais plutôt d'argent.”

02 novembre 2022

Vendredi 13 : Jason Voorhees aura droit à sa série

Comme le rapporte Variety, le service américain de streaming de NBCUniversal, Peacock, a donné le feu vert pour une série préquelle de Vendredi 13.

Intitulée Crystal Lake, la série sera écrite par Bryan Fuller, qui en sera également le showrunner et l’un des producteurs exécutifs, aux côtés de Victor Miller, scénariste du film original de 1980, ​​Marc Toberoff, Rob Barsamian et le studio A24.

Si les détails exacts de l’intrigue sont encore gardés secrets, le show est déjà décrit comme un “prequel étendu”.

“Vendredi 13 est l’une des franchises d’horreur les plus emblématiques de l’histoire du cinéma et nous mourions d’envie de revisiter cette histoire avec notre prochaine série dramatique Crystal Lake”, a déclaré Susan Rovner, présidente du contenu de divertissement pour NBCUniversal Television and Streaming.

Elle ajoute : “Nous avons hâte de travailler avec Bryan Fuller, un créateur doué et visionnaire avec qui j’ai le plaisir d’être une amie et collaboratrice de longue date, ainsi que nos incroyables partenaires d’A24, dans cette version mise à jour pour Peacock qui ravira les fans de longue date de la franchise.”

Bryan Fuller a lui aussi pris la parole et fait part de son amour pour la saga et de son honneur de pouvoir travailler sur la série.

“J’ai découvert Vendredi 13 dans les pages du magazine ‘Famous Monsters’ quand j’avais 10 ans et je pense à cette histoire depuis”, a-t-il déclaré. “Quand il s’agit d'horreur, A24 élève la barre et repousse les limites et je suis ravi d’explorer les campements de Crystal Lake sous leur bannière. Et Susan Rovner est tout simplement la meilleure dans ce qu’elle fait. C’est un plaisir et un honneur de retravailler avec elle.”

Il est intéressant de noter que Victor Miller et Marc Toberoff, son avocat, étaient auparavant impliqués dans une longue affaire judiciaire dans le but d’obtenir les droits sur le scénario original du film pour Miller. La Cour d’appel a statué en faveur de Miller en 2021, lui accordant les droits américains sur le scénario.

Mais ce n’est pas tout : le duo possède également les droits étrangers non exclusifs et en faisant appel à Rob Barsamian, lui aussi producteur du film original sous la bannière Horror Inc., ils ont désormais un accès complet à tous les autres éléments des films. Ainsi, tout peut donc apparaître dans la série, même en ce qui concerne les films ultérieurs de la franchise : voilà qui devrait rassurer les fans.

L’original Vendredi 13, sorti en 1980, avait rapporté près de 60 millions de dollars au box office contre un budget annoncé de 550 000 dollars. Dans cette première installation, Jason était un enfant qui se noie au Camp Crystal Lake. Sa mort conduit sa mère Pamela à se venger des responsables du camp qu’elle accuse de la mort de son fils.

Depuis, 11 autres films ont vu le jour, dont les 3 derniers en date, Jason X, Freddy contre Jason et le reboot de 2009. Jason Voorhees est devenu le principal antagoniste de la franchise à partir du 2ème film.

27 juin 2022

Leigh Whannell reboote The Green Hornet pour Universal

Deadline révèle que deux ans après avoir embauché David Koepp (le scénariste de Jurassic Park, Spider-Man, Mission: Impossible...) pour imaginer le nouveau Green Hornet, le studio est en pourparlers avec un réalisateur pour le réaliser : Leigh Whannell. Celui-ci s'est surtout fait connaître pour ses mises en scène horrifiques, de Saw à Invisible Man en passant par Insidious, mais cette fois, il va devoir se mettre à l'action : le film s'appellera The Green Hornet and Kato, ce qui laisse entendre que l'acolyte du Frelon Vert adepte des arts martiaux sera au moins aussi important que lui dans cette nouvelle version.

Dans les années 1960, c'est Bruce Lee qui lui prêtait ses traits, la série ayant d'ailleurs largement contribué à le rendre populaire aux yeux du public. Né une vingtaine d'années plus tôt en feuilleton radiophonique, The Green Hornet a été adapté au cinéma en 2011 avec Seth Rogen et Jay Chou dans les rôles principaux, ainsi que Christoph Waltz en grand méchant. C'est alors Sony qui l'avait produit, mais son "petit" succès avait arrêté l'aventure après seulement un volet : avec 227 millions de dollars de recettes pour 120 millions de budget, il n'avait pas assez bien marché pour lancer la suite.

06 mai 2022

Drake a signé un énorme contrat avec Universal Music

Drake continue de battre tous les records, et cette fois-ci, ce n’est pas celui du plus grand nombre de singles dans le Top 10 des charts, ou des ventes de singles sous forme digitale, mais pour l’un des contrats les plus lucratifs, si ce n’est le plus lucratif, de l’histoire de la musique. D’après Variety, le rappeur a signé avec Universal Music Group pour un montant que la publication estime à 360 millions de dollars (mais d’autres sources, comme Complex donnent le chiffre de 400 millions).

Le contrat a été signé l’année dernière mais ce n’est que pendant une conférence sur les revenus du groupe que Lucien Grainge, le président d’UMG, a confirmé avoir conclu avec la star canadienne un accord « multiples facettes (…) qui englobe les enregistrements, l’édition, les produits dérivés et les projets de médias visuels ».

Le camp de Drake est resté volontairement discret sur cet accord monstre. Il semblerait en tout cas que l’artiste ait rempli toutes ses obligations envers son ancien label, Young Money/Cash Money.

« Drake a le pouvoir de négocier un partage des bénéfices nets avec les meilleures conditions et une énorme avance », a déclaré à Variety un avocat spécialisé dans l’industrie musicale.

Le rappeur est tellement populaire que comme le relaie la publication, il a généré plus de streams en 2021 à lui tout seul que tous les artistes d’avant les années 80 combinés. Drake n’est pas seulement un rappeur populaire, il a étendu ses activités à d’autres secteurs comme le prêt-à-porter, en signant avec Nike, et il a récemment créé Better World Fragrance, une marque de bougies parfumées de luxe !

29 avril 2022

Fast & Furious 10 : Le départ de Justin Lin va coûter cher à Universal

Il avait déjà réalisé cinq des films de la saga, et a décidé de se retirer des 10 et 11e opus alors que la production avait déjà démarré. Le réalisateur de Fast X, Justin Lin, a déclaré sur les réseaux cette semaine : « Avec le soutien d'Universal, j'ai pris la décision difficile de prendre du recul en tant que réalisateur de "Fast X", tout en restant sur le projet en tant que producteur. En 10 ans et 5 films, nous avons pu filmer les meilleurs acteurs, les meilleures cascades et les plus incroyables courses-poursuites de voitures. D’un point de vue personnel, en tant qu’enfant d’immigrés asiatiques, je suis fier d'avoir contribué à la création de la franchise la plus diversifiée de l'histoire du cinéma. Je serai à jamais reconnaissant envers les formidables acteurs, l'équipe et le studio pour leur soutien et pour m'avoir accueilli dans la Fast family.».

Une grande déception pour les fans de la saga, puisqu’il était une des pièces les plus importantes en matière d’émotion, d’humour et de scène d’automobiles spectaculaires, depuis l’épisode 3 : Tokyo Drift. Un coup dur pour la franchise Universal puisque ce sont également les films qu’il a réalisés qui ont été les mieux salués par la critique.

Son départ, qui serait dû à des « différences créatives », se fera « à l’amiable », mais il met tout de même Universal dans une position très inconfortable. Le studio doit vite trouver un remplaçant pour pouvoir respecter la date de sortie, au mois de mai de l’année prochaine. Variety informe que la production va se poursuivre au Royaume-Uni avec la seconde équipe, celle aux États-Unis étant en pause jusqu’à l’arrivée d’un nouveau réalisateur. Par expérience, différents studios estiment que le coût de remplacement s'élève entre 600 000 et 1 million de dollars par jour pour Universal. Cela est dû notamment aux impressionnants décors, notamment pour les scènes d’action : plus elles sont ambitieuses, plus le retard coutera cher à la production. Les acteurs qui seront dans Fast X ne facilitent pas la tache : Jason Momoa, Brie Larson et Charlize Theron doivent être également présents sur d’autres franchises, ce qui forcera la production à s’adapter ensuite à leur emploi du temps si ce projet prend du retard.

La logique voudrait que Lin soit remplacé par quelqu’un de déjà familier avec la franchise. Parmi les différents réalisateurs qui se sont enchainés, James Wan (Fast and Furious 7) est déjà occupé avec Aquaman et le Royaume perdu, F. Gary Gray (Fast and Furious 8) tourne actuellement Lyft pour Netflix et David Leitch (Fast & Furious : Hobbs & Shaw) commence la production de Fall Guy. Rob Cohen (Fast and Furious), accusé d’agression sexuelle, ne sera certainement pas rappelé, et John Singleton (2 Fast 2 Furious) est décédé tragiquement en 2019.

L’option Vin Diesel sera-t-elle envisagée ? Pilier de la franchise, il a déjà réalisé un court-métrage préquel sur le retour de Dom en 2009. Mais l’acteur n’a réalisé qu’un seul long-métrage, en 1997, et ce manque d’expérience face à un film aussi important économiquement parlant serait un risque à prendre.

18 avril 2022

Universal va administrer le catalogue d’Elvis Presley auprès d’Authentic Brands Group

Universal Music Publishing a annoncé en début de semaine que le groupe représenterait dorénavant le catalogue d’Elvis Presley au niveau mondial (à l’exception du Royaume-Uni) en collaboration avec Authentic Brands Group. Les deux entreprises vont désormais profiter de l’immense collection de tubes enregistrés par le King tels que Love Me Tender, A Little Less Conversation ou encore All Shook Up.

A ce titre, Elvis Presley ne possédait les droits que d’une poignée de chansons, la grande majorité appartenant à Authentic Brands Group. Quoi qu’il en soit, ce rapprochement entre ABG et Universal semble arriver à point nommé, à quelques semaines de la sortie du biopic de Baz Luhrmann avec Austin Butler dans le rôle du chanteur de légende et Tom Hanks dans celui du Colonel Parker.

« Elvis Presley a eu un impact sans précédent et durable sur la musique et la pop culture au niveau mondial », a déclaré Marc Cimino, cadre dirigeant d’Universal Music Publishing, dans un communiqué relayé par Variety.

« Jody Gerson (PDG du groupe) et moi ainsi que les équipes de UMPG autour du monde, ne sauraient être plus enthousiastes et honorés qu’à l’idée de travailler avec ABG pour s’assurer que l’héritage iconique d’Elvis survive pour les générations à venir. »

25 janvier 2022

Yesterday : : Ana de Armas coupée au montage du film ? Deux fans attaquent Universal

Au pays où les affaires judiciaires sont un vrai business lucratif pour des armées d'avocats, il arrive de temps à autre sur le bureau d'Hollywood des plaintes plutôt étonnantes. Comme celle que viennent de déposer deux fans d'Ana de Armas contre Universal, rapporté par Variety.

La raison ? Ayant loué sur Amazon Prime le film Yesterday de Danny Boyle, ils ont peu goûté le fait que la comédienne a été coupée au montage du film, alors qu'elle figure dans la bande-annonce. Le scénariste du film, Richard Curtis, avait d'ailleurs regretté cette coupe au montage.

"C'était une coupe très traumatisante, parce qu'elle était brillante dedans" avait-il lâché au site Cinemablend, dans un entretien publié en 2019. "C'est une de ces choses qui arrivent sur nos scènes préférées d'un film, mais nous avons dû les couper pour le bien de l'ensemble".

Toujours est-il que les deux plaignants, Conor Woulfe, 38 ans et originaire du Maryland et Peter Michael Rosza, 44 ans, originaire de San Diego, attaquent donc la Major pour tromperie, et demandent 5 millions de dollars au titre du préjudice estimé.

Cette plainte n'est pas sans rappeler celle qui avait été déposée en 2011 par une femme américaine contre District Film, le distributeur du film Drive de Nicolas Winding Refn.

Elle aussi avait estimé que la bande-annonce du film avait laissé entendre une oeuvre dans la veine d'un Fast & Furious. En clair, ca manquait pour elle de poursuites, cascades à gogo et voitures hyper tunées... "Drive partage très peu de similarités avec des courses-poursuites visibles dans un film d'action, [...] et il y a peu de scènes de conduites " précisait la plainte.

Tant qu'à charger la mule, la plainte affirmait en outre que Drive "comporte un racisme diffamatoire envers les membres de la communauté juive, faisant ainsi la promotion de la violence à l'encontre de la communauté juive"... L'interessée tenta même de battre le rappel pour que sa plainte se transforme en Class Action, sans succès.

Ce type de plainte est-il abusif ? Fondé ? Est-ce une spécificité propre aux Etats-Unis, ou bien la même chose est-elle possible en France ? Une bande-annonce d'un film peut-elle devenir une publicité mensongère ?

Nous avons contacté pour avis deux avocats. Elisabeth Marrache, du cabinet Marrache Avocat, spécialisé sur les divers domaines de la création et notamment en droit d’auteur et du numérique; ainsi que Frédéric Calinaud, fondateur du cabinet du même nom en 2013. Entretiens croisés.

Elisabeth Marrache : En France, il n’y a pas encore eu de cas de plainte à ce sujet. C’est une démarche très anglo-saxonne pour le moment de faire un recours pour « non satisfaction » ou « non promesse tenue ». Pour le moment, les tribunaux américains n’ont pas jugé qu’une bande-annonce rentrait dans le cadre de l’application du code de la consommation américaine.

Intégrer une mention « images non contractuelles », c’est compliqué : une bande-annonce est considérée comme une œuvre cinématographique et comme un outil d’auto promotion, et pas comme un outil publicitaire. Elle n’a pas une qualification d’œuvre publicitaire en France. De fait, on échappe aux recours de publicité trompeuse ou déloyale.

La définition de la bande-annonce et le régime de la bande-annonce n’est pas prévu par le code du cinéma. Il n’y a pas de définition stricte. C’est une zone floue. Le CNC est compétent en termes de classification vis-à-vis du public auquel s’adresse la bande-annonce. Mais il n’a pas la compétence pour juger de la qualité du contenu et si les images correspondent au film.

La question, en France, se pose plus sur le droit d’auteur que sur l’intérêt du public. L’angle juridique qui m’aurait intéressé, c’est celui d’un cinéaste qui poserait un recours pour atteinte à son droit moral ou non-respect de son œuvre vis-à-vis d’une bande-annonce. On serait là sur une problématique de dénaturation d’une œuvre originale. Mais pour le moment, il n’y a pas eu de jurisprudence.

Frédéric Calinaud : Il y aussi une différence entre choisir les images qui vendent le mieux un film ou une ambiance, chercher à faire passer un film pour ce qu’il n’est pas pour vendre des billets, et chercher à volontairement dérouter le spectateur pour l’amener sur des fausses pistes en termes de scénario. Ce qui est le cas sur Avengers.

La limite est très ténue entre la volonté de vendre et la démarche de ne spoiler ou de surprendre le spectateur. Juridiquement, c’est compliqué à déterminer. Le cas Avengers relève du pur marketing. On s’adresse à un public très averti qui passe des heures à décrypter, décoder et commenter chaque image.

C’est quelque chose d’assez récent cette démarche de décrypter des bandes-annonces. Et donc d’y trouver des images qui ne sont pas dans le film final, ou qui sont modifiées. Mais si on remonte l’histoire du cinéma, énormément de bandes-annonces de classiques ont sans doute le même souci. Même chose pour les photos d’exploitation qui étaient à l’époque affichées devant les cinémas. Et personne ne criait au scandale, personne ne s’est senti floué de ne pas retrouver une image précise dans le film.

Le phénomène est surtout exacerbé par le web, par le fait qu’un blockbuster à trois ou quatre bandes-annonces sans compter les bandes-annonces internationales… Peut-être que cette surenchère visuelle a généré une surenchère dans la frustration.

Elisabeth Marrache : La question au final, c’est qui aurait intérêt à agir et contre qui se retourner. Ce qui est complexe, encore plus quand on sait que les bandes-annonces varient d’un pays à l’autre en termes de contenu et de durée. Il faut aussi ajouter à cela que tout le monde ne comprend pas un film de la même façon…

Indiquer « images non-contractuelles » dénature dès lors la notion même d’œuvre. C’est le propre d’une œuvre de laisser la place à l’imagination : enfermer une bande-annonce dans des clauses contractuelles risquerait de contractualiser toutes les étapes de la création. Je ne pense pas que ce soit la solution de tout légiférer. Surtout en matière d’œuvre artistique.

15 septembre 2021

Christopher Nolan : Universal s'offre son prochain film sur la bombe atomique

Après le prochain James Bond, Universal s'offre l'un de ses plus grands fans en la personne de Christopher Nolan. Le studio a en effet ravi le prochain film du réalisateur à la Warner, qui travaillait depuis près de 20 ans avec celui qui était devenu l'un de ses meilleurs atouts, grâce aux succès publics et critiques de la trilogie The Dark Knight et d'Inception.

On ne sait pas encore s'il ne s'agit que d'une pause dans leur relation ou d'un vrai divorce. Car le contrat entre Christopher Nolan et Universal ne porte, pour l'instant, que sur son prochain film autour de Robert J. Oppenheimer et son implication dans la création de la bombe atomique, lâchée par les Américains sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945.

Mais il est évident que la Warner est d'ores et déjà la grande perdante de cette affaire. Et les prémices de la rupture datent de la fin 2020 : si les relations s'étaient déjà tendues suite à la déception de Tenet au box-office, qui avait fait perdre 50 millions de dollars au studio alors que celui-ci avait pris le risque de le sortir en salles pendant la pandémie, la première dispute publique est intervenue au mois de décembre.

Alors que le studio venait d'annoncer sa volonté de sortir Wonder Woman 1984 puis tous les films de son line-up 2021 dans les salles américaines et sur HBO Max le même jour, Christopher Nolan est monté au créneau.

"Certains des plus grands cinéastes et des plus importantes stars de notre industrie se sont endormies la veille en pensant qu'ils travaillaient pour le plus grand studio de cinéma et se sont réveillés le lendemain en découvrant qu'ils travaillaient pour le pire service de streaming", avait-il déclaré au Hollywood Reporter, avant d'être soutenu par Denis Villeneuve, dont le Dune sera directement impacté par ce mode de sortie.

Si l'information selon laquelle le papa de Memento était en discussions avec plusieurs studios est sortie le 9 septembre dernier, des négociations avec Universal étaient secrètement en cours depuis plusieurs mois selon Variety. La MGM, Sony, Paramount et Warner (que l'on aurait pu imaginer tout tenter pour garder son poulain) ont aussi fait partie des prétendants, mais les 100 millions de dollars de budget nécessaires couplés à un potentiel commercial qu'ils jugeaient incertain les a refroidis.

Universal a donc saisi sa chance pour réaliser l'un des plus gros coups de ces dernières années. Et Variety évoque certaines des exigences de Christopher Nolan, au-delà du "final cut" qu'il a d'ores et déjà obtenu, sans préciser si celles-ci seront satisfaites. À commencer par un créneau allant de 90 à 120 jours pour son exploitation en salles (contre 45 depuis la pandémie). Il se peut aussi que, comme chez la Warner, le cinéaste ait demandé qu'aucun autre film du studio ne sorte pendant les trois semaines qui précèdent et suivent le sien.

Ce qui est certain, pour le moment, c'est que le long métrage ne se tournera pas avant 2022, ce qui signifie qu'il sortira, au mieux, fin 2023. Il a donc le temps de nous faire mariner avec son titre et son casting, dont Cillian Murphy pourrait faire partie.

29 août 2021

Aerosmith signe un accord avec Universal sur la totalité du catalogue du groupe

Aerosmith, c’est 50 ans d’existence et un catalogue foisonnant que se partageait, jusqu’à aujourd’hui, Sony Music/Colombia et Geffen Records. Mais tout va changer en 2022. En effet, alors que la formation menée par Steven Tyler est sur le point de récupérer les droits de ses premiers albums, Aerosmith (1973), Get Your Wings (1974), Toys in the Attic (1975), les rockeurs ont décidé de changer de crémerie.

Dès l’année prochaine, la gestion et l’exploitation de leur catalogue reviendront entièrement à Universal Music Group. Outre leurs grands succès des années 80/90 avec les albums Permanent Vacation (1987), Pump (1989) ou encore Get a Grip (1993), Universal profitera d’un accès inédit aux « Vindalou Vaults », nom donné aux archives du groupe également composé de Joe Perry, Tom Hamilton, Joey Kramer et Brad Whitford.

Pour Joe Perry, cofondateur du groupe avec Steven Tyler et artisan de certains des riffs de guitare les plus mémorables de l’histoire du rock, cet accord ouvre un nouveau chapitre pour Aerosmith. « La route a été longue, mais je suis extrêmement heureux et fier de dire, au nom d’Aerosmith, que nous avons été en mesure de rassembler nos 50 ans de musique sous un seul toit en nous associant à UMG. Ça va nous permettre d’apporter notre musique à nos fans de manière inédite. C’est quelque chose dont on rêve depuis longtemps. C’est une victoire pour Aerosmith, UMG et, au final, pour les fans », a déclaré le musicien dans un communiqué relayé par Rolling Stone.