L’animateur Jordan de Luxe s’est confié ce lundi à Faustine Bollaert dans l’émission Ça commence aujourd’hui sur France 2 sur le viol qu’il a subi alors qu’il était âgée de 20 ans et qu’il venait d’arriver à Paris.
Après une soirée mondaine, il raconte s’être retrouvé chez une personnalité qu’il ne nomme pas et qui lui a proposé de l’héberger parce que les transports en commun ne fonctionnent plus. « Il veut me servir un verre. Il est allé le servir dans la cuisine, là où je ne le voyais pas. Je le bois. Et en buvant le verre, je commence à me rendre compte que je pars un peu dans un autre monde », raconte l’animateur, qui a visiblement été drogué à son insu.
Et de poursuivre : « Je me relaxe quoi, mais vraiment, je me relaxe. Je l’entends parler et tout d’un coup, tout ça devient un peu sombre, les phrases un peu en écho. »
« Après, c’est un souvenir un peu particulier. Souvenir un peu raide d’une main qui arrive et qui me prend la nuque. Et puis voilà quoi… », balbutie Jordan de Luxe, ému. Et de lâcher après un court silence : « Il abuse de moi sans que je sois consentant ». Un traumatisme qu’il avait déjà partagé à l’occasion de la sortie de son autobiographie « A quoi tu sers » au printemps dernier.
Le lendemain matin, le jeune homme de 20 ans, encore inconnu, se réveille « totalement nu » à côté de cette personnalité « qui a 20 ou 30 ans de plus que moi ». « Je me souviens cette vision horrible d’un préservatif à côté, ouvert. Et donc je me retourne et je lui dis “mais qu’est-ce que…” », relate-t-il. Ce dernier lui rétorque sans vergogne : « On a passé une bonne soirée hier, c’était très sympa »
Tandis que son agresseur le raccompagne en voiture au RER, le jeune homme espère le confronter : « Faut quand même que je lui dise qu’il m’a violé », adresse-t-il à Faustine Bollaert. Son agresseur balaie d’un revers de la main toute discussion : « Je dis “mais c’est bizarre” et il me dit “ah non non mais t’as trop bu, et on s’est endormi” », rapporte-t-il. Et de conclure : « (J’ai) l’impression d’avoir été sali, c’est une horreur absolue quoi, une horreur absolue », insiste-t-il.
L’animateur osera parler de ce traumatisme seulement 15 ans plus tard dans le contexte du mouvement #MeToo. Une sombre histoire, qui fait écho à l’affaire Gisèle Pélicot, droguée par son mari puis violée par des inconnus, et permet de lever le voile sur un fait de société jusqu’alors trop ignoré, la soumission chimique.