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20 août 2025

Danny Boyle a déjà un nouveau projet, et ce sera un biopic consacré à Rupert Murdoch

Six années se sont écoulées entre les sorties de Yesterday et 28 ans plus tard, ses deux derniers longs métrages en date, ce qui constitue le record de sa carrière. Mais, bonne nouvelle, Danny Boyle ne compte pour l'instant pas dépasser ce chiffre puisqu'il travaille déjà sur son prochain opus et, comme ce touche-à-tout nous y a habitués depuis ses débuts, ce nouveau film sera très différent du précédent.

Exit les infectés, l'ambiance post-apocalyptique et le danger mortel qui guette derrière chaque arbre, et place au monde de l'information et des médias : inspiré de la pièce homonyme signée James Graham, Ink se présentera comme un biopic consacré à l'ascension du magnat James Murdoch, fondateur de The Sun, et à sa rivalité avec The Mirror, l'autre tabloïd phare de la Grande-Bretagne.

Comme dans 28 ans plus tard, il sera question d'un monde qui change, mais de façon moins violente (physiquement du moins), car Ink racontera la manière dont Rupert Murdoch et Larry Lamb, engagé pour diriger le média en 1969, ont changé l'approche journalistique en vogue pour donner aux lecteurs ce qu'ils veulent. Et on peut s'attendre à ce que le film, écrit par James Graham lui-même, fasse plusieurs parallèles avec notre époque, où la désinformation, les rumeurs infondées et le goût parfois trop marqué pour le people et les déclarations tapageuses prennent une part sans cesse grandissante dans les débats.

Alors que le tournage pourrait débuter en octobre, le casting est en cours, et Deadline annonce que Guy Pearce est en négociations pour incarner Rupert Murdoch, alors que Jack O'Connell pourrait prêter ses traits à Larry Lamb, et ainsi retrouver Danny Boyle après sa petite apparition dans 28 ans plus tard, lui qui l'un des acteurs centraux de sa suite, The Bone Temple, réalisée par Nia DaCosta (The Marvels) et attendue dans nos salles le 14 janvier prochain.

Et c'est Danny Boyle lui-même qui se chargera de boucler cette nouvelle trilogie, une fois Ink en boîte, histoire de nous rappeler qu'il ne fait jamais deux projets semblables à la suite, y compris lorsqu'il revient à un genre auquel il s'est déjà attaqué. Ce récit de l'ascension de Rupert Murdoch ne sera ainsi pas son premier biopic, puisqu'on lui doit déjà 127 heures sur les mésaventures d'Aaron Ralston, et Steve Jobs, qui revenait sur trois moments clés de la vie du co-créateur d'Apple. Et on a forcément hâte de voir quelle sera son approche visuelle.

23 juin 2025

Danny Boyle ne ferait pas Slumdog Millionaire aujourd’hui

Le monde évolue et moins de 20 ans plus tard, Danny Boyle assure qu’il refuserait de réaliser Slumdog Millionaire aujourd'hui.

En pleine promotion de 28 Ans plus tard, le cinéaste a confié au Guardian que cela serait impossible, en raison des débats actuels sur l’appropriation culturelle. Pour lui, le film devrait désormais être porté par un réalisateur indien.

"On ne pourrait plus faire ce film aujourd’hui. Et c’est très bien ainsi. Il est temps de réfléchir à tout cela. Il faut prendre en compte le bagage culturel que l’on transporte et la trace que l’on laisse sur le monde".

Interrogé sur la dimension potentiellement colonialiste du film, le réalisateur britannique nuance : "Non… Enfin, seulement dans le sens où tout l’est un peu. À l’époque, c’était perçu comme radical. On avait décidé que seuls quelques membres de l’équipe iraient à Mumbai. On a travaillé avec une grande équipe indienne en essayant de faire un film à l’intérieur de la culture. Mais on reste des étrangers. C’est une méthode imparfaite."

Slumdog Millionaire avait rapporté 378 millions de dollars pour un budget estimé à 15 millions. En 2009, il raflait 8 Oscars (sur 10 nominations), dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur pour Boyle.

On rappellera qu'un Slumdog Millionaire 2 est dans les tuyaux depuis l'an dernier pour raconter le "prochain chapitre du voyage de Jamal (Dev Patel)". Visiblement, Danny Boyle ne le réalisera pas.

21 juin 2025

"Je ne pouvais pas supporter les images de synthèse" : Danny Boyle a refusé de faire Alien 4

Décidément, le quatrième volet de la saga Alien est bien le mal aimé de la franchise. Il y a quelques temps, le film qui sera finalement réalisé par le frenchy Jean-Pierre Jeunet se faisait, à nouveau, étriller par le géniteur de la saga, Ridley Scott. Ce dernier lâchait même que le 4e opus avait gravement plombé à l'époque le devenir de la franchise.

"Je pense que j'ai eu l'impression qu'il y avait une baisse de régime après le 4. Je pense que le mien était sacrément bon, que celui de Jim était bon, et je dois dire que les autres n'étaient pas très bons. Et je me suis dit : "Putain, c'est la fin d'une franchise qui devrait être aussi importante que Star Trek ou Star Wars, qui sont à mon avis phénoménaux" a confié Scott dans un récent entretien accordé à ScreenRant.

Danny Boyle, lui, est nettement moins brutal. En pleine tournée promotionnelle pour son film longtemps attendu 28 ans plus tard, il s'est longuement entretenu avec The Hollywood Reporter, balayant sa carrière. Et de glisser qu'après le succès de son film Trainspotting, les propositions ont affluées, dont celle de réaliser Alien, la résurrection. Douce ironie, il s'exprime à propos d'un film sorti il y a 28 ans, comme le titre de sa nouvelle oeuvre.

"J'ai rencontré Sigourney Weaver et Winona Ryder, qui étaient attachées au film. C'était donc très sérieux. Elles étaient merveilleuses. Mais c'était les premiers jours du crossover en images de synthèse. C'était le moment de la transition. Et je ne pouvais pas supporter les images de synthèse.

J'étais très passionné, parce que j'adorais l'idée d'Alien. J'ai soudain eu un rare moment de lucidité en me disant : "Tu n'es pas le bon gars pour ça". Je suis parti faire Une vie moins ordinaire à la place. C'était aussi 20th Century Fox. Je n'ai pas fait Alien et je suis allé faire ce flop pour eux à la place ! Mais de l'eau a coulé sous les ponts depuis".

C'est peu dire que les résultats de ce très sympathique film, une histoire d'enlèvement et de rançon teintée d'humour portée par le duo Ewan McGregor et Cameron Diaz, furent un désastre absolu au box office. Il a à peine rapporté un peu plus de 4,3 millions de dollars. C'est dire la violence de la gifle. Boyle se remettra largement en selle deux ans plus tard, en 1999, avec l'énorme succès de La Plage.

19 juin 2025

Danny Boyle évoque son abandon du dernier James Bond

Séquence flashback. En août 2018, coup de tonnerre. Danny Boyle, alors aux commandes du 25e opus de la saga qui ne s'intitulait pas encore Mourir peut attendre, quittait l'aventure en raisons de "différends créatifs"; une formule toujours un peu fourre-tout d'ailleurs... Sept mois plus tard, le cinéaste britannique revenait sur les raisons de ce départ au micro d'Empire Magazine.

"J'ai beaucoup appris sur moi-même en travaillant sur le film James Bond. Je travaille aux côtés de scénaristes et je ne suis pas prêt à ce que cette collaboration cesse", déclarait Danny Boyle, dans des propos rapportés par Yahoo Movies.

"On travaillait très, très bien, mais ils ne voulaient pas prendre ce chemin. On a donc décidé de se séparer, et ce serait injuste de dire pourquoi car je ne sais pas ce que Cary Fukunaga est en train de faire. Il m'a envoyé un très gentil message, je lui souhaite le meilleur... Mais c'est vraiment dommage".

Sept ans plus tard, alors qu'il est en tournée promotionnelle pour son nouveau film, 28 ans plus tard, longtemps attendu d'ailleurs, le cinéaste s'exprime à nouveau sur ce départ, au micro de Business Insider.

"C’est derrière moi. La chose que je regrette là-dedans c’est que le scénario était vraiment bon. John Hodge est un excellent scénariste. Je ne pense pas que les producteurs aient réalisé à quel point le scénario était bon, et à cause de ça, on est passé à autre chose, et c’est comme ça. Peu importe ce qui se passe avec Bond à l’avenir, c’est comme ça".

Né dans la douleur, plusieurs fois reporté en raison de la pandémie du Covid-19, Mourir peut attendre est finalement sorti en 2021, récoltant 774 millions de dollars au box office international. Une sortie très honorable pour l'ultime contribution de Daniel Craig au rôle de l'agent 007; même si très loin du carton absolu que fut Skyfall et son 1,1 milliards de dollars.

Quand à la sortie prochaine du James Bond n°26, l'affaire est bien mal emmanchée, depuis la reprise de la franchise en février 2025 par Amazon / MGM, éjectant dans la foulée les producteurs historiques Barbara Broccoli et Michael G. Wilson. Moyennant quand même un gros chèque.