Ce mardi 4 février, Guillaume Durand était invité au micro d’Europe 1. Le journaliste et animateur radio de 72 ans a évoqué son cancer de la mâchoire, qui rend sa vie compliquée. En rémission depuis janvier 2022, après avoir été opéré en juin 2021, il continue d’avoir des douleurs constantes. Questionné par Pascal Praud, il a reconnu avoir "mal tout le temps". Au sujet de la manière dont il gère les séquelles quotidiennes de sa maladie, il a préféré répondre en faisant part de toute la reconnaissance qu’il a pour le milieu médical qui s’est occupé de lui : "Mon entourage m’a dit que je n’étais pas trop plaintif après ce qui m’était arrivé, mais il faut penser aussi à l’extrême compétence des infirmiers, des chirurgiens, des gens qui vous opèrent."
Lorsque l’animateur d’Europe 1 a salué sa "sérénité" face au cancer, Guillaume Durand a fait une allusion au film Fight Club, pour évoquer subtilement la nécessité d’avancer malgré les coups et les difficultés. "Moi je suis la version plus vieille et plus amochée", a-t-il lancé avec amusement. Un peu plus tôt dans l’émission, l’animateur de 72 ans faisait de la sensibilisation pour pousser les auditeurs à aller chez le médecin au moindre problème, ou même pour un check-up afin d’éviter qu’un cancer ne se propage et ne soit pas détecté à temps. Il a ensuite expliqué que son ancien rythme de vie professionnel très matinal n’était forcément pas pour rien dans ses problèmes de santé. "Il est évident qu’on en porte les traces, même physiquement", a assuré le journaliste qui se levait tôt et "ne pensait pas" aux conséquences.
Il a aussi indiqué avoir parlé de son cancer à ses proches, sans vouloir en faire un secret. "C’est une évidence, moi, j’ai été opéré pendant onze heures. Vous imaginez ce que c’est ? On m’a transféré la jambe à la place de la mâchoire", a-t-il précisé. Revenant sur l’annonce de sa maladie, Guillaume Durand a détaillé avoir été "confronté à quelque chose qui nous dépasse", soulignant avoir heureusement pu se reposer sur la médecine, "capable d’apporter des réponses" à son problème de santé. "C’est une espèce de bataille générale et c’est un problème pour la société", a-t-il résumé, avant de se livrer sur le dilemme qui s’est présenté à lui : "taire sa maladie" ou en parler dans les médias ou par écrit. Il aura finalement choisi la seconde option pour ne pas en faire un tabou. "J’ai trouvé à travers cette tragédie, la nécessité de la dépasser, de lui foutre un coup de poing dans la gueule, de continuer à travailler…", a-t-il confié en toute franchise.
