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26 juin 2025

La Ruée vers l'or : le film de Charlie Chaplin ressort au cinéma, mais vous ne l'avez jamais vu ainsi

Chaque année, le Festival de Cannes regarde le présent dans les yeux à travers les films qu'il accueille, ouvre une porte sur l'avenir en révélant certains des talents de demain et n'oublie pas de célébrer le passé. En remettant une Palme d'Or honorifique à une légende du 7ème Art (Robert de Niro a ainsi rejoint Tom Cruise, Jodie Foster ou George Lucas) ou grâce à sa sélection Classics qui créé un dilemme chez bon nombre de festivaliers, tiraillés entre l'envie de voir tous les longs métrages en Compétition et le désir de (re)découvrir des classiques sur grand écran.

Comme depuis plusieurs éditions maintenant, le Festival 2025 a offert à ses spectateurs les plus en avance une pré-ouverture en mettant à l'honneur une restauration, projetée à quelques heures du coup d'envoi officiel de la manifestation, et c'est La Ruée vers l'or qui était l'heureux élu cette année, à quelques semaines de son centenaire officiel, célébré ce jeudi 26 juin 2025 dans quelques cinq cents salles du monde.

Ce qui, sur le papier, paraissait un poil moins événementiel que le Napoléon d'Abel Gance, monument dont le montage imaginé par son réalisateur était longtemps resté invisible, là où la moitié des spectateurs présents ce mardi 13 mai avait déjà vu l'opus de Charles Chaplin. C'est du moins ce que l'on croyait.

Car le film que nous connaissions n'était pas celui projeté pour la première fois le 26 juin 1925, mais la version de 1942, raccourcie et sonorisée par son réalisateur lui-même, qui avait ensuite procédé à la destruction des négatifs du montage original. Lequel doit sa résurrection, aujourd'hui, aux efforts conjugués du BFI National Archive, de Blackhawk Films, de la Collection Lobster Films, Das Bundesarchiv, la Filmoteca de Catalunya, le George Eastman Museum et ou encore le Museum of Modern Art (MoMA), qui possédaient des éléments manquants.

Sa durée atteint désormais les 95 minutes, et le long métrage est plus beau qu'il ne l'a jamais été pendant plus de 80 ans. "On va voir avec cette restauration en 4K si vous réussissez à distinguer la fausse neige de la vraie", a déclaré l'un des descendants du cinéaste en ouverture de sa projection cannoise, en référence au fait que Charles Chaplin avait dû revoir ses plans de tournage en décor naturel pour se rabattre sur des prises de vues en studio, alors que quelques rares images d'extérieurs (la toute première scène notamment) sont visibles dans le montage.

Mais il faut le savoir à l'avance, car le film est sublime, avec une qualité visuelle qui fait notamment ressortir le maquillage blanc comme neige du prospecteur qu'il incarne, au milieu des visages noircis des hommes qui l'entourent, dans cette fable qui se déroule en 1898, dans le Klondike, mais reste très actuelle car elle "parle de la cupidité, du désir de l'argent, donc d'aujourd'hui", précisait Arnold Lozano, directeur de Roy Export SAS, en préambule de la séance. Ce qui accentue l'universalité de La Ruée vers l'or (et du cinéma de Chaplin en général), qui a suscité bon nombre d'éclats de rire.

Outre l'efficacité de ses gags ou la poésie de la célèbre séquence des petits pains, l'une des plus célèbres de la carrière de son auteur, ce qui frappe en (re)voyant le film, c'est son mélange quasi-parfait entre légèreté et gravité. Le metteur en scène n'occulte rien de la violence ni de la dureté de l'époque qu'il dépeint, lorsqu'il montre les situations extrêmes auxquelles la faim pousse ses personnages (spoiler : manger leurs chaussures mais pas seulement), mais les élève grâce à son don pour la comédie, bien souvent physique, et son imparable sens du gag qui n'a pas pris une ride.

"C'est avec ce film que Chaplin voulait qu'on se souvienne de lui", concluait Thierry Frémaux au moment de lancer la projection et le 78ème Festival de Cannes de bon nombre de spectateurs. Si l'on cite plus souvent Les Temps modernes ou Le Dictateur lorsqu'il est question de sa carrière, une chose est sûre : on se souviendra de cette séance et de ce sentiment d'assister à un petit miracle de cinéma en même temps qu'à la résurrection d'un classique que l'on ne pensait jamais voir ainsi. Et vous avez désormais la possibilité de vivre la même sensation dans les salles qui projettent ce film flambant neuf.

14 mai 2025

La Ruée vers l'or : une version inédite du film de Charlie Chaplin a été projetée à Cannes

Chaque année, le Festival de Cannes regarde le présent dans les yeux à travers les films qu'il accueille, ouvre une porte sur l'avenir en révélant certains des talents de demain et n'oublie pas de célébrer le passé. En remettant une Palme d'Or honorifique à une légende du 7ème Art (Robert de Niro aujourd'hui, Tom Cruise, Jodie Foster ou George Lucas au cours des dernières éditions) ou grâce à sa sélection Classics qui créé un dilemme chez bon nombre de festivaliers, tiraillés entre l'envie de se confronter à tous les longs métrages en Compétition et le désir de (re)voir des classiques sur grand écran.

Depuis plusieurs éditions maintenant, le Festival nous offre une pré-ouverture en mettant à l'honneur une restauration, projetée à quelques heures du coup d'envoi officiel de la manifestation. A un mois de son centenaire, prévu le 26 juin dans quelques 500 salles à travers le monde, c'est La Ruée vers l'or qui était l'heureux élu cette année. Ce qui, sur le papier, paraissait un poil moins événementiel que le Napoléon d'Abel Gance, monument dont le montage imaginé par son réalisateur était longtemps resté invisible, là où la moitié des spectateurs présents ce mardi 13 mai avait déjà vu l'opus de Charles Chaplin.

Mais ça n'était qu'un faux-semblant. Car le film que nous connaissions n'était pas celui projeté pour la première fois le 26 juin 1925, mais la version de 1942, raccourcie et sonorisée par son réalisateur lui-même, qui avait ensuite procédé à la destruction des négatifs du montage original. Lequel renaît aujourd'hui, grâce aux efforts conjugués du BFI National Archive, de Blackhawk Films, de la Collection Lobster Films, Das Bundesarchiv, la Filmoteca de Catalunya, le George Eastman Museum et ou encore le Museum of Modern Art (MoMA), qui possédaient des éléments manquants.

D'une durée qui atteint désormais les 95 minutes, le long métrage est plus beau qu'il ne l'a jamais été pendant plus de 80 ans. "On va voir avec cette restauration en 4K si vous réussissez à distinguer la fausse neige de la vraie", a dit l'un des descendants du cinéaste en ouverture de la projection, en référence au fait que Charles Chaplin avait dû revoir ses plans de tournage en décor naturel pour se rabattre sur des prises de vues en studio, alors que quelques rares plans en extérieur (le tout premier notamment) sont visibles dans le montage.

Mais il faut le savoir, car le film est sublime, avec une qualité d'image qui fait notamment ressortir le maquillage blanc comme neige du prospecteur qu'il incarne, au milieu des visages noircis des hommes qui l'entourent, dans cette fable qui se déroule en 1898, dans le Klondike, mais reste très actuelle car elle "parle de la cupidité, du désir de l'argent, donc d'aujourd'hui", précise Arnold Lozano, directeur de Roy Export SAS, en préambule. Ce qui accentue l'universalité de La Ruée vers l'or (et du cinéma de Chaplin en général), qui a suscité bon nombre d'éclats de rire.

Outre l'efficacité de ses gags ou la poésie de la célèbre séquence des petits pains, l'une des plus célèbres de la carrière de son auteur, ce qui frappe en (re)voyant le film, c'est son mélange quasi-parfait entre légèreté et gravité. Le metteur en scène n'occulte rien de la violence ni de la dureté de l'époque qu'il dépeint, lorsqu'il montre les situations extrêmes auxquelles la faim pousse ses personnages (spoiler : manger leurs chaussures mais pas seulement), mais les élève grâce à son don pour la comédie, bien souvent physique, et son imparable sens du gag qui n'a pas pris une ride.

"C'est avec ce film que Chaplin voulait qu'on se souvienne de lui", a conclu Thierry Frémaux au moment de lancer la projection et le 78ème Festival de Cannes de bon nombre de spectateurs. Si l'on cite plus souvent Les Temps modernes ou Le Dictateur lorsqu'il est question de sa carrière, une chose est sûre : on se souviendra de cette séance et de ce sentiment d'assister à un petit miracle de cinéma en même temps qu'à la résurrection d'un classique que l'on ne pensait jamais voir ainsi.

31 octobre 2023

Robert Downey Jr. est Charlie Chaplin, à voir sur Arte

Au crépuscule de sa vie, Charles Chaplin se raconte à George Hayden, son biographe. Le “kid” qui, à 5 ans, a dû remplacer sur scène sa mère chanteuse de music-hall après qu’elle a été huée dans un cabaret londonien voit déjà son destin tout tracé : le spectacle sera son gagne-pain.

Au début des années 1910, repéré par l’impresario Fred Karno, l’artiste quitte les brumes de son Angleterre natale pour entamer une grande tournée aux États-Unis. Trois ans plus tard, un studio californien l’engage pour jouer ses gags au cinéma, sous la houlette de Mack Sennett. Un nouveau monde s’ouvre à lui…

Des années 80 jusqu’au début des années 90, Robert Downey Jr. est l’un des acteurs les plus prometteurs de sa génération. C’est à cette époque encore lumineuse qu’il accepte le rôle de Chaplin, un biopic réalisé par le vétéran Richard Attenborough. Et c'est peu dire que, vu l'aura entourant ce monstre sacré du 7e Art, l'entreprise s'annonce périlleuse.

Pour le rôle, l’acteur se prépare et s’entraîne comme jamais. Il apprend à jouer au tennis de la main gauche, à jouer du violon, il regarde tous les films de Chaplin et il s'entraîne à mimer la posture et les gestes de l’artiste durant 10 semaines de coaching. Devenu Chaplin, Downey Jr. parvient également à insuffler de lui-même dans le personnage, en livrant une composition formidable et électrisante.

Si son interprétation suscita des critiques favorables, le film fut un très injuste et douloureux échec commercial, avec moins de 10 millions de dollars de recettes au box office international. Ce qui n'a pas empêché le comédien de glaner une citation à l'Oscar du Meilleur acteur. La seule à ce jour d'ailleurs, puisque celle obtenue en 2009 pour le film Tonnerre sous les tropiques fut une citation au titre du Meilleur acteur dans un second rôle.

Ce rôle occupe donc une place bien à part et logiquement chère au coeur de l'acteur, qui a accepté de revenir dessus avec enthousiasme récemment, lors d'un entretien accordé à Vanity Fair alors qu'il assurait la promotion de Oppenheimer.

"Chaplin était un cadeau absolu et un véritable défi pour quelqu’un qui avait 25 ans quand ils ont commencé à préparer le film. Il y avait tous ces gens qui étaient encore là, comme Johnny Hutch qui venait du show The Benny Hill, qui connaissait le gars qui avait vraiment fait ces chorégraphies au théâtre Karno avec Chaplin. [...] Il m'a poussé durant des mois et des mois et des mois".

Johnny Hutch n'était pas n'importe qui. Décédé en 2006, cette légende vivante du monde du cirque fut l'un des plus grands acrobates britanniques du XXe siècle. Il fut d'ailleurs anobli par la reine Elizabeth II en 1994.

""J'ai utilisé tout ce que j'ai pu pour me présenter sur ce rôle" commente Downey Jr; soulignant même qu'avec son travail obsessionnel, il était devenu un expert sur son modèle d'origine. De là cette apostrophe d'Attenborough après le tournage d'une scène où l'acteur avait corrigé certains détails...

"Quand vous avez 25 ans et qu'on vous confie les clés du royaume, vous pouvez perdre vos moyens. Peut-être par peur, peut-être par manque de confiance. Et pour moi – à ce moment-là, sans vouloir me vanter – j’étais autant un expert de Chaplin que toute personne impliquée dans le projet. Et j'apportais des corrections à des choses qui étaient factuellement et historiquement inexactes, ce à quoi Attenborough a dit : "Mais mon garçon, nous faisons un film, pas un documentaire". 

29 avril 2022

Tobey Maguire joue Charlie Chaplin dans Babylon, le nouveau film de Damien Chazelle

Lors du CinemaCon qui s’est déroulé du 25 au 28 avril, les participants ont pu découvrir les premières images du nouveau film de Damien Chazelle : Babylon. Le cinquième long métrage du réalisateur de La La Land se déroule a la fin des années 1920, pendant la transition entre films muets et films parlants dans l’industrie du cinéma. Dans les rôles principaux, on retrouve Brad Pitt en John Gilbert et Margot Robbie en Clara Bow.

Si on savait que Tobey Maguire serait également à l’affiche, il n’y avait pas plus d’informations par rapport à son personnage. On sait désormais, depuis l’évènement au Caesar Palace, qu’il intèrpretera Charlie Chaplin. Après avoir vu ses premières images, Variety situe le film à la croisée d'Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino et de The Great Gatsby de Baz Luhrmann, entre musique forte, costumes éblouissants et maquillage de haut niveau.

Le film sera visible dans les salles françaises le 25 janvier 2023.