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12 mars 2025

Walt Disney n'aimait pas ce dessin animé qu'il a pourtant essayé de sauver

En tant que président du studio d'animation Disney, Walt* n'avait pas son pareil pour superviser un projet à tous les stades de son développement. Ayant débuté comme animateur lui-même, il savait tout des techniques de son époque et cherchait inlassablement à les améliorer pour fournir les meilleurs films possibles. Mais parfois, il échouait, et savait le reconnaître.

Connaissez-vous le film Le Roi Midas ? Il fait partie de la collection appelée les Silly Symphonies, ces courts métrages animés Disney reposant principalement sur la musique et dont la plupart ont valu à Walt Disney des Oscars du Meilleur court métrage d'animation. Sauf que Le Roi Midas (The Golden Touch en version originale) n'avait pas les faveurs du créateur du studio, et pourtant, il en est le réalisateur !

Dans l'ouvrage The Animated Man: A Life of Walt Disney déniché par SlashFilm, on peut trouver une lettre de Walt dans laquelle il écrit : "Je sais que le film n'est pas bon, mais il est impossible d'y apporter des changements radicaux à l'heure actuelle".

En 1935, date à laquelle il apporte les touches finales au Roi Midas, Walt n'a plus vraiment le temps de se consacrer lui-même à l'animation car son studio d'animation n'est pas rentable et perd énormément d'argent à former des animateurs, à travailler sur les autres courts métrages du studio, et sur un projet top secret.

Par ailleurs, Walt voyage beaucoup, notamment en Europe, afin d'acquérir les droits d'ouvrages qu'il compte ensuite adapter au cinéma. Son court métrage Le Roi Midas, le dernier qu'il met en scène lui-même, sera décevant car fait à la va-vite. Il n'aura d'ailleurs pas l'honneur d'être retenu pour les Oscars, remplacé par Le Lièvre et la Tortue de Wilfred Jackson, un autre film Disney, qui remportera la précieuse statuette en 1935.

Walt conclut, toujours dans cette lettre : "Il est regrettable que nous ayons raté MIDAS, car je pensais qu'il avait des chances de devenir un très bon dessin animé. La meilleure chose que nous puissions faire à ce stade est de tirer profit de nos erreurs dans la réalisation de nos futurs dessins."

Autrement dit, il ne faut pas se focaliser sur cet échec et aller de l'avant et cet avant sera ce fameux projet top secret qui sortira deux ans plus tard, Blanche-Neige et les sept nains, qui entrera dans l'histoire comme le premier long métrage d'animation de tous les temps.

16 octobre 2024

Walt Disney refusait de faire des suites à ses films, et pour une raison simple

Pas de suite chez Disney ? C'était la règle en vigueur durant des années au sein du studio, sur l'impulsion de Walt*. Mais pourquoi ?

En 1933, le producteur supervise un court métrage pour toute la famille intitulé Les Trois petits cochons, et faisant partie de la collection de prestige du studio, intitulée les Silly Symphonies. Le succès est au rendez-vous, et la chanson "Qui a peur du grand méchant loup ?" devient symbole d'optimisme et entre dans la vie courante des Américains en cette période de Grande dépression.

Toute l'équipe derrière le court métrage s'attend alors à ce que Walt Disney, le chef créatif du studio, commande une suite aux aventures de ces Trois petits cochons. Mais c'est tout le contraire qui se produit.

Selon une légende persistante notamment citée dans la biographie Walt Disney: The Triumph of the American Imagination par Neal Gabler, devant l'insistance des animateurs à vouloir écrire une suite aux aventures des Trois petits cochons, Walt aurait déclaré : "Pigs can't top pigs", littéralement "Les cochons ne peuvent pas faire mieux que les cochons", une métaphore qui signifiait "on ne peut pas faire mieux en refaisant la même chose".

Et si on aurait pu croire à une formule sortie un peu vite et non suivie d'effet, ça n'a pas du tout été le cas ! De son vivant, aucun long ou court métrage Disney n'aura de "n°2", de suite officielle reprenant les événements d'un précédent film. Bien sûr, les nombreux courts métrages Mickey ou Donald peuvent se rapprocher d'une saga avec Mickey à la plage, Mickey et le phoque, mais dans les faits, les histoires ne se suivent jamais et le Mickey d'un court métrage est parfois différent en caractère d'un Mickey précédent.

Et si ce n'était qu'en animation ! Mais côté long métrage en prises de vue réelles, du vivant de Walt Disney, aucun film n'a bénéficié de suite malgré le succès : pas de Mary Poppins 2 ni de Quatre bassets pour un danois 2 ou encore de L'Île au trésor 2.

En décembre 1966, Walt décède, puis c'est au tour de son frère Roy en 1971. Disney se retrouve alors commandé par Donn Tatum (CEO) et Card Walker (président), et ces derniers revoient la politique des suites jusqu'alors en vigueur dans le studio. Au niveau des longs métrages "live", c'est Pas vu, pas pris (1972) avec Kurt Russell qui peut être considéré comme la première suite. On y retrouve Dexter Riley, personnage déjà présenté au public dans L'Ordinateur en folie (1969), à nouveau joué Kurt Russell.

En animation, la règle restera en vigueur pendant deux décennies avant que ne soit finalement lancé Bernard et Bianca au pays des kangourous (1991), suite des Aventures de Bernard et Bianca sorti en 1977.

Malgré une période inégale durant laquelle Disney délèguera à un studio extérieur de multiples suites à ses classiques uniquement destinées au marché vidéo, le principe de ne pas faire de suites au cinéma restera en vigueur.

Bernard et Bianca au pays des kangourous restera donc un cas isolé jusqu'en 2019 où la même année, le studio sort Ralph 2.0 puis La Reine des neiges 2. Depuis cette date, Disney a bel et bien abandonné le principe de feu Walt, puisque sont déjà annoncés Vaiana 2, Zootopie 2 et des Reine des neiges 3 et 4.

* pour des raisons de compréhension, il sera question de "Walt" lorsque nous parlons de la personne de Walt Disney et de "Disney" lorsqu'il s'agit de la firme dans son ensemble.