Guerre en Ukraine : 28 ans après, Pink Floyd se reforme le temps d’une chanson en hommage aux Ukrainiens

Pink Floyd n’avait pas vraiment l’intention de se reformer, mais après 28 ans, le groupe a décidé de sortir un nouveau morceau, pour une cause qui lui tient à cœur : soutenir les familles affectées par la guerre en Ukraine. Le chanteur du groupe culte, David Gilmour, a expliqué au Guardian avoir été inspiré par Andriy Khlyvnyuk, du groupe ukrainien Boombox, qui a décidé d’abandonner sa tournée américaine pour revenir se battre dans son pays.

« J’ai une grande plateforme avec Pink Floyd sur laquelle on a travaillé pendant toutes ces années. C’est vraiment difficile et frustrant de voir cette attaque extraordinairement folle et injuste d’une grande puissance contre une nation indépendante, pacifique et démocratique. La frustration de voir ça et de se dire "qu’est-ce que je peux faire, putain ?" est en quelque sorte insupportable », a-t-il expliqué, révélant le nouveau titre de sa formation, Hey Hey Rise Up.

Pink Floyd était, pour la plupart des fans, un groupe que personne n’imaginait se reformer un jour. En 28 ans, depuis le dernier morceau officiellement sorti et signé Pink Floyd, David Gilmour n’avait retrouvé son batteur Nick Mason qu’à une reprise, en 2014, pour réarranger des morceaux jamais sortis de The Division Bell, leur dernier album, sorti en 1994, en hommage à Rick Wright, leur claviériste décédé en 2008. Déterminé à ne jamais reformer le groupe s’il ne pouvait pas être au complet, David Gilmour a changé d’avis après l’invasion russe.

« Je ne le ferais pas avec beaucoup d’autres choses, mais il est tellement important, vital, que les gens comprennent ce qu’il se passe là-bas et fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour changer cette situation. Et l’idée, aussi, que mon soutien et celui de Pink Floyd aux Ukrainiens pourraient contribuer à remonter leur moral : ils ont besoin de savoir que le monde entier est avec eux », a conclu le chanteur.

Tous les bénéfices de Hey Hey Rise Up seront reversés à des associations humanitaires ukrainiennes. Le titre, sur lequel est également crédité Andriy Khlyvnyuk, est disponible sur toutes les plateformes de streaming.

Roger Waters a refusé un gros chèque de la part de Facebook pour l’utilisation d’une chanson de Pink Floyd dans une publicité

Récemment, Roger Waters s’est rendu à un événement de soutien à Julian Assange durant lequel il a expliqué avoir été approché par Facebook qui souhaitait utiliser un titre de Pink Floyd dans une publicité pour Instagram. Mais comme on va le voir, Mark Zuckerberg ne savait pas à qui il s’adressait en écrivant à l’artiste pour lui proposer un gros chèque en échange des droits de diffusion d’Another Brick in the Wall, Part 2.

« C’est arrivé ce matin. Une offre pour une grosse, grosse somme d’argent. Et la réponse est, “Allez vous faire fo*tre. Il y a pas moyen”. Je mentionne seulement ça parce que c’est une tentative insidieuse de s’emparer d’absolument tout. Je ne prendrai pas part à ces conneries », a-t-il déclaré, d’après Rolling Stone, devant la presse présente à l’événement.

Pour Roger Waters, cette proposition est d’autant plus agaçante que le classique qu’est Another Brick In The Wall est justement une diatribe lancée au carcan de la pensée unique. « Et pourtant, ils veulent l’utiliser pour rendre Facebook et Instagram plus puissants qu’ils ne le sont déjà afin qu’ils puissent continuer à tous nous censurer et empêcher l’histoire de Julian Assange d’atteindre le grand public », a poursuivi le musicien, avant de s’en prendre directement à Mark Zuckerberg.

Roger Waters, a rappelé la manière dont le patron de Facebook avait d’abord développé FaceMash, un site pour noter les filles de son campus, comme on peut le voir dans The Social Network, le film de David Fincher. « Comment est-ce qu’on a pu lui donner autant de pouvoir ? Et pourtant il est là, l’un des idiots les plus puissants du monde », s’est-il étonné. Enfin, Roger Waters a relayé une vidéo de l’événement sur Twitter, écrivant : « Zuckerberg était un petit con quand il était étudiant. Etre très riche ne change rien, ce sera toujours un petit con ! »