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19 décembre 2025

Le réalisateur français Christian de Chalonge est mort à 88 ans

Le réalisateur français Christian de Chalonge est mort le 6 décembre dernier à Saint-Denis, a annoncé Le Film Français ce 19 décembre. Il avait 88 ans. Cinéaste inclassable et rare (9 films en 30 ans), il avait remporté un succès critique et public avec L'Argent des autres en 1978.

Diplômé de l'Institut des hautes études cinématographiques, il commence comme assistant réalisateur sur Mata Hari, Agent H21 ou Thomas l'imposteur, avant d'évoluer en réalisateur de seconde équipe sur La Charge de la brigade légère, rôle qui tiendra encore sur Etat de siège (1972) ou Le Désert des Tartares (1976).

Il signe à 31 ans son premier long métrage avec Le Saut (1968), l'histoire d'un menuisier portugais fuyant la guerre coloniale et trouvant refuge en France. Le film lui vaut le Prix Jean-Vigo, indiquant que la profession voit en lui un grand auteur en devenir.

Deux ans plus tard, il fait tourner Anna Karina, Jean-Claude Carrière, Rufus et Tsilla Chelton dans L'Alliance (1970), un film étrange et inclassable, réflexion sur la scrutation et sur un couple qui ne se comprend pas.

Après une longue pause, il revient au cinéma qu'en 1978 avec L'Argent des autres, sur un scandale financier avec un casting de stars avec Jean-Louis Trintignant, Claude Brasseur et Catherine Deneuve. Le film fait un million d'entrées et lui vaut le César du Meilleur réalisateur et celui du Meilleur film.

C'est sur L'Argent des autres que Chalonge travaille pour la première fois avec Michel Serrault, qui devient son acteur fétiche. Les deux hommes se retrouveront ensuite sur quatre autres films de cinéma et un téléfilm adaptant L'Avare de Molière, avec l'acteur de La Cage aux folles dans le rôle d'Harpagon.

Trois ans après L'Argent des autres, Chalonge met en scène un film de science-fiction post-apocalyptique, Malevil, librement adapté du roman de Robert Merle avec Michel Serrault, Jacques Dutronc, Jacques Villeret, Jean-Louis Trintignant et Robert Dhéry. Une pépite unique dans l'histoire du cinéma français.

Dès l'année suivante sort Les Quarantièmes rugissants (1982), porté par Jacques Perrin (et le fidèle Serrault), l'histoire d'un ingénieur qui, pour prouver que sa dernière invention fonctionne, décide de prendre part à une course de navigateurs en solitaire.

Absent du reste de la décennie 80 sauf pour deux épisodes de la série Inspecteur Lavardin avec Jean Poiret (1989), il signe coup sur coup Docteur Petiot (1990), plaçant Serrault dans la peau de l'un des pires tueurs en série de la période de l'Occupation et Le Voleur d'enfants (1991), avec Marcello Mastroianni en kidnappeur.

Christian de Chalonge signe ensuite les deux derniers longs métrages cinéma du réalisateur, le drame Le Bel été 1914 (1996), adaptation d'un roman de Louis Aragon avec Robinson Stévenin, Claude Rich et Maria Pacôme, et Le Comédien (1997) comédie avec Serrault, Charles Aznavour et Daniel Prévost.

Chalonge signera ensuite quatre épisodes de la série Maigret avec Bruno Cremer, puis trois adaptations télé de Molière de 2007 à 2009 : L'Avare précitée, Le Malade imaginaire avec Christian Clavier et Marie-Anne Chazel et Le Bourgeois gentilhomme avec à nouveau Clavier et Michèle Bernier, qui sera sa dernière œuvre.