La justice reste inflexible pour Jean-Luc Lahaye : la cour d’appel de Paris a refusé, jeudi 10 octobre 2024, d’abandonner les poursuites contre le chanteur pour l’une des deux jeunes femmes qui l’accusent de viol et agression sexuelle lorsqu’elles étaient mineures, a-t-on appris de source judiciaire.
La défense du chanteur vedette des années 1980 avait pourtant saisi la chambre de l’instruction de la cour d’appel après le refus du juge d’instruction de le placer sous le statut plus favorable de témoin assisté pour les faits dénoncés par l’une des deux plaignantes.
Cette requête s’appuyait notamment sur des incohérences relevées dans ses accusations, avaient précisé à l’AFP deux sources proches du dossier lors de l’audience le 27 juin. Mais « la chambre de l’instruction a confirmé le refus de placement sous le statut de témoin assisté prise par le juge d’instruction », a indiqué la source judiciaire.
« Nous attendons du juge d’instruction qu’il se tienne à égale distance entre la plaignante et le mis en examen », ont réagi auprès de l’AFP les deux avocats de l’ex chanteur star des années 1980, Maîtres Sophie Obadia et Bertrand Burman.
« Cette plaignante n’a pas communiqué l’ensemble des éléments qui lui sont réclamés depuis des mois et des mois. Les témoignages très nombreux de femmes en faveur de Jean-Luc Lahaye ne sont jamais pris en compte », ont-ils regretté, ajoutant que « ce chanteur populaire (devrait) pouvoir exercer son métier ».
« Ma cliente est soulagée de cette décision et espère que l’instruction sera bientôt terminée », a en revanche indiqué à l’AFP Maître Nathalie Bucquet, avocate de la jeune femme.
Jean-Luc Lahaye, aujourd’hui âgé de 71 ans, a été mis en examen le 5 novembre 2021 à Paris pour, notamment, « viol et agression sexuelle de mineurs de plus de 15 ans ». Deux jeunes femmes, nées en 1998 et 2000, l’accusent de violences sexuelles quand elles étaient mineures. Les faits allégués, qu’il conteste, auraient débuté en 2013.
Fin mars 2024, ses avocats avaient obtenu devant la chambre de l’instruction l’annulation pour vice de forme d’un rapport d’expertise sur l’emprise qu’aurait pu exercer l’ancienne vedette sur les deux jeunes filles.