Drew Barrymore s’excuse d’avoir travaillé avec Woody Allen auprès de sa fille adoptive Dylan Farrow

Drew Barrymore regrette d’avoir travaillé avec Woody Allen. C’est en tout cas la conclusion à laquelle elle est arrivée après avoir discuté avec Dylan Farrow sur le plateau de son émission, le Drew Barrymore Show. Ensemble, elles ont abordé Allen vs Farrow, le documentaire de HBO consacré aux accusations de pédocriminalité dont a fait l’objet le cinéaste.

Désormais, Drew Barrymore aurait préféré ne pas avoir joué dans Tout le Monde dit I Love You en 1996. « Il n’y avait pas de meilleure chose à faire pour une carrière que de travailler avec Woody Allen. J’ai foncé tête baissée », a-t-elle admis. Et à ce titre, Drew Barrymore estime avoir été manipulée.

« J’ai eu des enfants et ça m’a changée parce que je me suis rendu compte que je faisais partie des personnes qui ont été manipulées pour ne pas avoir considéré ce récit au-delà de ce qu’on m’avait dit. Je vois ce qu’il se passe dans l’industrie maintenant et c’est parce que vous avez fait ce choix courageux. Alors merci pour ça », a poursuivi Drew Barrymore.

Des propos qui ont profondément touché Dylan Farrow. « C’est juste tellement significatif parce que c’est facile pour moi de dire, “Bien sûr que tu ne devrais pas travailler avec lui, c’est un con, c’est un monstre”, mais je trouve que c’est incroyablement courageux et incroyablement généreux que tu me dises que mon histoire et ce que j’ai traversé étaient assez importants pour toi pour faire évoluer ton point de vue », a conclu Dylan Farrow, les larmes aux yeux.

Allen v. Farrow : l'éditeur des mémoires de Woody Allen veut poursuivre HBO

Diffusée ce dimanche 21 février aux États-Unis sur HBO - et prochainement en France sur OCS -, Allen V. Farrow revient, en quatre épisodes, sur l'une des affaires médiatiques qui déchire le Tout-Hollywood. Celle qui oppose l'un des couples les plus emblématiques du grand écran : Woody Allen et Mia Farrow. En 1992, cette dernière accuse le réalisateur d'inceste sur leur fille Dylan Farrow, alors âgée de 7 ans. Le cinéaste a toujours nié les faits. Sa dernière prise de parole sur le sujet remonte à la publication de ses mémoires, Soit dit en passant, sorties en mars 2020.

C'est cette biographie qui se retrouve au cœur d'un des scandales de la série documentaire. Les réalisateurs Amy Ziering et Kirby Dick ont tenté de contacter Woody Allen, sa femme Soon-Yi Previn et Moses Farrow pour participer au projet, en vain. L'équipe a donc utilisé des extraits audio de l'ouvrage, lus par le cinéaste lui-même. Une manière de combler son absence et d'apporter sa version des faits. La maison d'édition Skyhorse souhaite poursuivre la chaîne HBO pour violation des droits d'auteur, affirmant qu'ils n'ont pas été contacté en amont.

Des représentants du duo de réalisateurs affirment, quant à eux, que les extraits ont été utilisés légalement sous la doctrine du Fair Use. Celle-ci stipule qu'il est possible d'utiliser des extraits d'une œuvre sans autorisation, à condition que ces extraits soient inférieurs à 10 secondes. Ce qui n'est pas le cas dans la série documentaire, du moins dans le premier épisode.

Les avocats de Woody Allen et de sa femme Soon-Yi Previn affirment que "ces documentalistes se moquent de la vérité." "Au lieu de ça, ils ont collaboré de manière insidieuse avec les Farrow et leur entourage pour mettre en place un tissu de mensonges", expliquent-ils dans le communiqué. Ils ajoutent également que le couple a bien été prévenu lors de la réalisation du documentaire, mais seulement deux mois avant la diffusion, avec un délai de réponse exigé en quelques jours seulement. Allen V. Farrow est principalement constitué de témoignages provenant de la famille Farrow, de leurs amis et de spécialistes de la presse cinéma. Le premier épisode sera disponible dès le 1er mars sur OCS.