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04 octobre 2023

Mort de Jean-Pierre Elkabbach à l’âge de 86 ans

Il avait soudainement disparu de l’antenne le 24 octobre 2019. Il avait fallu que Le Parisien lui consacre un article le 7 novembre de la même année pour connaître la raison de l’absence inquiétante du journaliste de CNews. Opéré à la suite d’une colique néphrétique, Jean-Pierre Elkabbach se reposait chez lui, entouré de ses proches. À l’époque, son entourage se voulait rassurant : « Il va bien et se repose chez lui depuis huit jours [...]. Je ne sais pas quand il reprendra mais, à ma connaissance, rien ne s'y oppose ». Un ton rassurant que le journaliste, lui-même contacté, avait aussi employé : « Je reviendrai ». S’il est bel et bien revenu à l'antenne en 2021 sur Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach est décédé ce mardi 3 octobre l'âge de 86 ans, comme l'a annoncé Paris Match. Visage emblématique de l’information, il a officié tout au long de sa carrière sur les plus grandes chaînes françaises, mais aussi à la radio, où il a marqué pendant longtemps les auditeurs d’Europe 1.

Pour Jean-Pierre Elkabbach, tout a commencé le 23 septembre 1937 à Oran, en Algérie. La mort de son père, Charles Elkabbach, le 3 octobre 1949 est un véritable choc pour le jeune adolescent, qui fait alors la promesse de rendre son nom célèbre. Jean-Pierre Elkabbach part pour Paris après son baccalauréat. Il poursuit ses études à l’Institut français de presse, à l’Institut d’études politiques et aussi à la faculté des lettres de la capitale. Un cursus qui lui permet dès l’été 1960 de démarrer sa carrière à Radio Alger en tant que stagiaire. Il travaille ensuite à l’ORTF jusqu’en 1968 avant de devenir en 1970 le présentateur du journal télévisé de la première chaîne. Deux ans plus tard, il reprend ce rôle sur la deuxième chaîne de l’ORTF jusqu’en 1974. Cette année-là, il revient à la radio, d’abord en tant que présentateur à France Inter, dont il deviendra rédacteur en chef l’année suivante, en 1975. Il revient en 1977 à la télévision, en devenant le directeur de l’information d’Antenne 2. Jean-Pierre Elkabbach y anime plusieurs émissions jusqu’en 1981. Une période notamment marquée par un clash avec le secrétaire du Parti communiste, Georges Marchais, qui lui dira à l’antenne la célèbre phrase : « Taisez-vous, Elkabbach ! » Un conseil qu’il n’a jamais appliqué...

En 1981, Jean-Pierre Elkabbach rejoint Europe 1. C’est le début d’une longue histoire entre le journaliste et la radio, dont il deviendra directeur général adjoint en 1988. Au début des années 90, il revient une nouvelle fois à la télévision, en présentant des émissions pour France 2 et France 3. En décembre 1993, Jean-Pierre Elkabbach devient le président des deux chaînes qui deviennent France Télévisions. Un poste qu’il est forcé de quitter en 1996. En 1999, le journaliste devient président de la chaîne parlementaire Public Sénat. Il fait également son retour chez Europe 1. Il anime notamment L’invité du matin jusqu’en juillet 2000 puis est nommé par Arnaud Lagardère président de la radio en 2005. C’est le début des ennuis pour Jean-Pierre Elkabbach, qui sera accusé à plusieurs reprises d’être partial avec son ami Nicolas Sarkozy, notamment lors de la campagne présidentielle de 2007. Remplacé à la présidence d’Europe 1 en juin 2008, il continue son entretien à la matinale de la radio jusqu’en décembre 2016. À 79 ans, il rejoint alors CNews, la chaîne d’information de Vincent Bolloré, dont il était devenu l’un des visages incontournables ces dernières années. Jean-Pierre Elkabbach était marié depuis 1974 à l’écrivaine Nicole Avril. Le journaliste a également eu une fille, l’actrice Emmanuelle Bach, née en 1968 d’une précédente union.

21 septembre 2020

Jean-Pierre Elkabbach hospitalisé : il lève le voile sur son état de santé

Depuis le 24 octobre 2019, Jean-Pierre Elkabbach n'est plus à l'antenne et il y a une bonne raison à cela. En effet, le journaliste de 82 ans a eu de gros problèmes de santé et il a dû se faire soigner. Malgré tout, il semblerait qu'il soit de retour sur CNews dès le 27 septembre 2020. Il sera alors à la tête d'une toute nouvelle émission politique intitulée Repères. Interviewé ce 20 septembre par Le Parisien, Jean-Pierre Elkabbach est revenu sur la raison pour laquelle il a dû mettre sa carrière de côté.

"Ce que j'ai eu était inattendu et violent", commence-t-il, avant de se réjouir d'avoir eu "la chance d'être traité par les meilleurs [médecins, NDLR]". En novembre 2019, on apprenait que l'animateur télé et radio avait "pris des vacances" après avoir été opéré à cause d'une colique néphrétique. "J'ai résisté, me voici debout. La France peut être fière de ses personnels de santé, ils ont ma gratitude. J'ai été hospitalisé un mois et demi. Pendant des semaines, je n'ai eu aucun autre intérêt que la survie", poursuit auprès de nos confrères Jean-Pierre Elkabbach, qui annonce avec enthousiasme que "la page est tournée".

"Je n'ai pas de traitement. Si j'ai un conseil à donner : que chacun fasse des contrôles de prévention", lance-t-il, afin que son expérience puisse servir à d'autres. En prenant du recul sur ce qu'il a vécu, Jean-Pierre Elkabbach déclare avoir "vécu deux confinements consécutifs !" De quoi l'avoir aidé à se remettre sur pied, mais aussi à mettre de l'eau dans son vin. "Face à de tels événements, on relativise, on devient plus calme, peut-être un peu plus sage. J'ai mis de la patience dans mon impatience", conclut-il avec fierté.