Il y a plus de deux décennies, Jean-Claude Van Damme a fait une prédiction étonnamment visionnaire sur l’avenir du cinéma et sur la manière dont nous le consommons aujourd’hui. En 2001, lors de son passage dans l’émission Tout le monde en parle, l’acteur belge a évoqué un concept qui semblait alors farfelu : la diffusion de films directement via le téléphone.
Face à Thierry Ardisson et Laurent Baffie, le comédien a déclaré : “On va distribuer les films avec le téléphone, ce sera la première fois qu’on le fera.” À l’époque, le public a ri de cette idée, la jugeant improbable, mais Van Damme était loin d’improviser. Il expliquait vouloir explorer les possibilités offertes par Internet pour promouvoir et diffuser les films : “Je vais essayer de rentrer sur le monde médiatique dans le net. On va annoncer un film dans le net, de chaque pays, puis on ira sur le web, et puis on fait avec les antennes”, assurait-il, convaincu de l’avenir numérique, devant un public ne le prenant pas au sérieux...
L’acteur ne se contentait pas de prédire l’émergence du streaming : il détaillait même son modèle. Selon lui, cette méthode permettrait de toucher des centaines de millions de spectateurs, partout dans le monde, pour un prix modique.
“On pourra toucher 250 millions de viewers. Ça, c’est quelque chose de bien pour un film de qualité avec 1,99 dollars. Comme ça, tous les gens du monde entier, les gens qui n’ont pas d’argent, ils appuient sur un bouton, ils ne doivent pas attendre 40 heures pour le download… [...] Je peux pas attendre le satellite, il dépense beaucoup trop d’argent, ça coûte des millions de dollars. Alors on a trouvé un système, grâce au net”, expliquait-il avec assurance.
Si Jean-Claude Van Damme n’est pas devenu milliardaire grâce au streaming, il avait bel et bien vu juste. Aujourd’hui, on le retrouve sur des plateformes comme Netflix avec Le Dernier Mercenaire, sur Prime Video dans la série humoristique Jean-Claude Van Johnson ainsi que dans le film d’action avec Michaël Yoon, Le Jardinier, ou encore en VOD dans un autre film d’action, Kill ‘Em All 2, suite de Kill ‘Em All, le tout confirmant que sa vision du futur du cinéma n’était pas si farfelue.