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10 septembre 2020

Annie Cordy : cette bouleversante anecdote totalement oubliée sur la chanteuse

Elle était toujours là pour amuser la galerie avec ses tubes entêtants et ses tenues colorées et pailletées. Toutefois, Annie Cordy était capable laisser son costume de scène pour chanter des sujets plus graves, et rendre des hommages bouleversants. Dans ses colonnes, le Canard Enchaîné rappelle en effet ce jour où, en 1987, l'interprète d'origine belge, morte le 4 septembre dernier à l'âge de 92 ans, avait interprété Ah bravo, une chanson sur la rafle du Vel d'hiv.

Chanson tirée de la comédie musicale Madame Roza, inspirée du roman La vie devant soi et écrite par Gilbert Bécaud, Annie Cordy avait choisi de l'interpréter lors d'un concert, simplement vêtue d'une jupe noire et d'un manteau gris. La chanteuse, sans fard se révélait alors "douloureuse, actrice, chanteuse, meneuse de revue, sans autre effet, cette fois, que son regard chaviré", souligne le Canard Enchaîné. Une façon pour Annie Cordy d'être à la fois "une survivante", "une rescapée qui refuse d'oublier" au fil des paroles. Et de donner d'elle-même, une toute autre image.

Une anecdote quelque peu passée inaperçue dans la carrière d'Annie Cordy, qui n'a sûrement pas manqué de surprendre ses admirateurs, qui sont nombreux aujourd'hui à se recueillir sur son cercueil, avant qu'elle ne soit inhumée. Toutefois, ce n'est pas la seule au palmarès de la chanteuse, qui pouvait également se targuer d'avoir eu un petit rôle lors du mariage du siècle, à savoir, celui de Grace Kelly et du prince Rainier III de Monaco. En effet, le 18 avril 1956, après l'union civile du couple princier, Annie Cordy avait poussé la chansonnette en toute discrétion. Impossible de savoir toutefois ce qu'elle y avait chanté.

06 septembre 2020

Annie Cordy : ses regrets pudiques sur sa vie privée qu'elle évoquait à demi-mots

Aux yeux du grand public, Annie Cordy restera le personnage facétieux qu'elle a créé. Avec ses chansons pour enfants, son humour à toute épreuve et sa bonne humeur collaborative, la chanteuse décédée vendredi 4 septembre à l'âge de 92 ans aura marqué plusieurs générations. Mais si elle ne se séparait jamais de son large sourire, elle a pourtant vécu une existence faites de drames et de regrets. Pas du genre à s'étaler sur sa vie privée ni sur ses sentiments, Annie Cordy n'en a jamais vraiment parlé. Sauf à ses amis proches. Dans les colonnes du Journal du dimanche ce 6 septembre, Jean-Paul Rouve se souvient avec émotions de leurs discussions intimes. "Elle parlait très peu de sa vie, de ses failles et de ses fragilités", confie d'abord celui qui lui a offert un rôle dans Les ­Souvenirs. A l'aise en sa compagnie, Annie Cordy avait pourtant ouvert son cœur à l'ex-membre des Robins des bois.

"Elle m'avait confié qu'elle aurait aimé poursuivre ses études, qu'elle regrettait de n'avoir jamais eu d'enfants, mais sans jamais s'appesantir, toujours avec une pirouette, raconte Jean-Paul Rouve au JDD. Elle me disait toujours : 'Je suis là pour amuser les gens, je ne vais pas les emmerder avec ma vie'." Mariée pendant de longues décennies à François-Henri Bruno, Annie Cordy n'est jamais devenue maman. "Parce que je pouvais pas en avoir, pardi ! Vous pensez bien que si j'en avais eu, je ne les aurais pas jetés ! De toute façon, avec Nono, on n'a pas eu le temps de regretter. On était tout le temps partis !", confiait-elle dans les colonnes de L'Express. Pudique sur ses sentiments, Annie Cordy expliquait à Europe 1 avoir passé "(s) a vie sur les routes de France : "Je pense que ça a compensé".

"J'ai eu la chance d'être avec mon mari nuit et jour, on faisait des milliers de kilomètres. C'était la vraie vie", continuait celle qui sera inhumée le 12 septembre prochain dans la ville de Cannes. Ce jour-là, Jean-Paul Rouve sera sûrement présent. Au JDD, l'acteur-réalisateur confie être sous le choc de la disparition de la chanteuse. "Elle était affaiblie, forcément à 92 ans, mais elle avait bon pied bon œil. Elle râlait surtout de ne plus pouvoir donner de galas, lance-t-il. Une relation de grand-mère à petit-fils s'était nouée entre nous. C'est une tristesse de la voir partir, même si elle a eu une belle vie. Depuis ­vendredi soir, plein de souvenirs remontent." Comme lui, de nombreuses personnalités ont voulu lui rendre hommage. Des déclarations qui lui auraient fait plaisir, à elle qui évoquait sa propre mort : "Quand je vais partir, tout le monde se souviendra de Tata Yoyo et c'est très bien comme ça".

04 septembre 2020

Annie Cordy : pourquoi elle n'a jamais eu d'enfants

Elle était l'une des chanteuses les plus célèbres de la variété française. Ce 4 septembre, Annie Cordy s'est éteinte à l'âge de 92 ans. Si l'artiste a été amoureuse trois fois dans sa vie, et a eu un grand amour, il n'empêche qu'Annie Cordy n'a jamais eu d'enfants. Il faut dire que la vie de mère de famille et de saltimbanque ne sont pas vraiment faciles à coordonner. Mais si Annie Cordy n'a pas eu d'enfants, ce n'est pas par choix...

L'interprète de "Tata Yoyo" n'a jamais eu d'enfants, car elle ne pouvait pas. Une confidence qu'Annie Cordy avait révélé dans les colonnes de L'Express, à l'occasion d'une interview avec le journaliste Cristophe Carrière. Ce dernier lui avait demandé : "Comment se fait-il, chère Annie, notre grand-mère à tous, que vous n'ayez pas d'enfants ?". Une réponse à laquelle elle avait répondu : "Parce que je pouvais pas en avoir, pardi ! Vous pensez bien que si j'en avais eu, je ne les aurais pas jetés ! De toute façon, avec Nono [son mari Bruno décédé en 1989, ndlr], on n'a pas eu le temps de regretter. On était tout le temps partis !", avait-elle confié.

Pourtant, Annie Cordy était loin d'être seule puisqu'elle avait à ses côtés sa nièce Mimi, qui était à la fois sa manageuse et sa confidente. Une belle relation sur laquelle la chanteuse nonagénaire s'était confiée dans Ici Paris, en 2015. "Avec ma nièce Mimi, la fille de ma sœur [Jeanne, la grande sœur d'Annie Cordy, ndlr], c'est l'amour total, on se complète. J'ai une chance inouïe, ça fait douze ans qu'elle vit avec moi, que je me repose sur elle. J'ai quelqu'un à côté de moi sur qui je peux compter, j'ai une fin de vie exceptionnelle. J'ai vendu mon appartement parisien et on a décidé de s'installer toutes les deux à Cannes", avait-elle expliqué, faisant référence à une maison qu'elle a achetée dans les années 1970. "Sortir, me balader avec mes deux chiens, en tenue de jogging, c'est très chouette ! Je suis très heureuse de ma nouvelle vie", avait-elle ajouté, rapporte Purepeople.

Mort d'Annie Cordy à 92 ans

Annie Cordy, de son vrai nom Léonie Cooreman, commence la danse à l'âge de huit ans et prend des cours de solfège et de piano. Très vite, elle participe à des radio crochets, des concours et fait ses débuts au cabaret le "Boeuf sur le toit" à Bruxelles. Elle est alors remarquée par le directeur artistique du Lido, et est engagée, en 1950, comme meneuse de revue. Dès 1952, elle signe un contrat avec Pathé Marconi, et remporte à Deauville le prix "Maurice Chevallier". Tout en continuant l'opérette, Annie Cordy enregistre ses premiers succès musicaux (Fleur de papillon, Léon, ...).

Elle fait ses débuts en tant qu'actrice en 1953, avec la comédie de Sacha Guitry, Si Versailles m'était conté..., puis tourne aux côtés de Bourvil en 1954 dans Poisson d'avril. Sa carrière sur grand écran est alors lancée. Mais Annie Cordy n'oublie pas pour autant son premier amour : la chanson, puisqu'elle passe en 1955 en vedette à l'Olympia et reçoit le Grand Prix de l'Académie Charles Cros pour la chanson Oh Bessie !. Durant toute sa carrière cette artiste complète alterne cinéma, chanson et scènes (Opérette, théâtre,..). Elle conjugue d'ailleurs parfaitement cinéma et chanson puisqu'elle joue dans de nombreuses comédies musicales notamment Le Chanteur de Mexico aux côtés de Luis Mariano et Bourvil. Mais loin de se contenter d'être présente sur tous les fronts, Annie Cordy s'internationalise, puisqu'en 1956, elle se produit en Allemagne, en Angleterre, à New York, à Rio de Janeiro, puis à Cuba, Mexico, et Porto Rico.

A la fin des années cinquante, Annie Cordy enchaîne les opérettes et les films avec Tabarin de Richard Pottier (1958), Cigarettes, whisky et petites pépées de Maurice Regamey (1959), Ces dames s'en mêlent, en 1964, marque le début de sa collaboration avec le réalisateur Raoul André. Avec Le Passager de la pluie de René Clément, Annie Cordy montre que celle qu'on surnomme la "rigolote" sait émouvoir. Ce qu'elle confirme d'ailleurs dans Le Chat aux côtés de Jean Gabin et Simone Signoret ou dans Rue haute, réalisé par André Ernotte en 1976, pour lequel elle remporte l'Award de la meilleure comédienne. Annie Cordy s'illustre aussi bien dans des comédies musicales que dans des drames.

Pour autant, cette grande dame du music-hall ne délaisse pas la chanson puisqu'elle enregistre en 1974 La bonne du Curé qui se vend à 1 million 800 000 exemplaires, et Tata Yoyo vendu à 1 million d'exemplaires. Avec 6000 galas à son actif, plus de 600 chansons enregistrées, 2 dessins animés doublés (Pocahontas, une légende indienne et Frère des ours), 40 films de cinéma, sans parler des séries télévisées (Orages d'été, Avis de Tempête, Le Tuteur,...) et des téléfilms (L'Avare, Madame Sans-Gêne,...) dans lesquelles elle apparaît, Annie Cordy est une artiste complète qui a su évoluer avec son temps. En 1998, elle a fêté ses 50 ans de carrière et continue de nous étonner par son dynamisme et son enthousiasme. En 2006, elle est à l'affiche du film de Richard Bohringer, C'est beau une ville la nuit, et l'année suivante, dans le film de Laurent Achard, Le Dernier des fous.

A 80 ans passés, Annie Cordy poursuit sa carrière au cinéma et à la télévision, avec des apparitions dans de nombreux films (Le crime est notre affaire, Disco, Le Dernier Diamant) et téléfilms (Je retourne chez ma mère). Elle est en 2014 à l'affiche de Les Souvenirs, troisième long-métrage de Jean-Paul Rouve. La comédienne y interprète la grand-mère touchante de Romain, qui, fatiguée que l'on décide tout pour elle, s'échappe de sa maison de retraite. Elle décède le 4 septembre 2020, à l'âge de 92 ans, quasiment deux années jour pour jour après sa dernière apparition à l'écran, dans le téléfilm Illétré.