Après sa diffusion sur Canal+ en novembre 2023, cette série qui glace le sang débarque sur la plateforme MAX. Cette fiction que l'on doit à David E. Kelley (Big Little Lies, The Undoing, Anatomie d'un divorce) est basée sur une terrifiante histoire vraie qui va vous prendre littéralement aux tripes.
Elle est portée par Elizabeth Olsen, actrice surtout connue pour son rôle de Scarlet Witch dans l'univers Marvel, mais qui se distingue nettement pour son jeu subtil et poignant, qui en fait un talent à part qui se développe dans le cinéma indépendant.
A ses côtés, on retrouve Jesse Plemons (Power of the Dog, Killers of the Flower Moon), Lily Rabe (American Horror Story), Patrick Fugit (First Man, Babylon), Krysten Ritter (Breaking Bad, Jessica Jones), Tom Pelphrey (Banshee, Ozark), Elizabeth Marvel (Person of Interest, Homeland) et Keir Gilchrist (Atypical) dans cette série intitulée Love & Death, que l'on vous recommande de rattraper.
Malgré une famille aimante, une maison parfaite et une implication active à l’église, Candy Montgomery n’arrive pas à se débarrasser de son sentiment d’ennui. Après un échange chargé en émotion inattendu avec un autre membre de l’église, Allan Gore, Candy trouve le frisson lié au risque qui manquait à sa vie.
Leur liaison savamment préparée se déroule presque comme ils l’avaient planifiée, jusqu’à ce que leurs conjoints respectifs, Pat et Betty, découvrent leur secret... et que quelqu’un s’empare d’une hache.
C'est l'un des faits divers les plus glauques de l'Histoire des États-Unis : l'affaire Candy Montgomery a scandalisé les Américains dans les années 1980 et elle continue de fasciner encore aujourd'hui à tel point qu'elle a été plusieurs fois transposée à l'écran.
Après le téléfilm A Killing in a Small Town, avec Barbara Hershey et la série Candy, avec Jessica Biel, c'est désormais la série Love & Death, avec Elizabeth Olsen, qui s'empare de cette affaire.
L'ancienne Avenger et interprète de Scarlet Witch se glisse dans la peau de Candy Montgomery, épouse et mère aimante, qui a été soupçonnée d'avoir assassiné son amie Betty Gore, femme d'Allan Gore avec qui elle entretenait une relation extraconjugale.
L'aspect sordide de cette affaire vient du fait que Betty Gore a été assassinée avec une hache et que son meurtre a profondément choqué sa communauté très religieuse de Wylie au Texas. Les habitants ont été aussi scandalisés par le fait que Candy Montgomery, qui a plaidé la légitime défense, a été déclarée non coupable.
C'est l'un des scénaristes les plus prolifiques de la télévision américaine et il s'est spécialisé dans la fiction judiciaire, le thriller et le drame avec une écriture aiguisée sur la complexité humaine. David E. Kelley le prouve une nouvelle fois avec Love & Death, basée sur l'affaire Candy Montgomery, en mêlant meurtre sordide et portrait de femme glaçant.
Même si David E. Kelley raconte un fait divers glauque, dépeint dans le livre Evidence of Love: A True Story of Passion and Death in the Suburbs, il n'en oublie pas de narrer avec précision la lente descente aux enfers d'une femme au foyer aimante, aimée et respectée par sa communauté, qui va tout balayer pour briser l'éclat de verre d'une existence parfaite mais terne, sans saveur et sans surprise.
Car Candy Montgomery va initier une relation adultérine avec Allan Gore, le mari de Betty Gore, l'une de ses amies proches. Cette romance extraconjugale lui permet d'échapper à l'ennui de sa vie monotone et de relâcher la pression constante d'être la parfaite "housewife" de cette communauté conservatrice si étriquée, afin d'éviter la crise de nerfs inévitable.
Constamment aux prises avec ses émotions qu'elle essaie de contrôler tant bien que mal, Candy Montgomery gère d'une manière presque chirurgicale la relation qu'elle entretient avec son amant et se rajoute finalement une pression supplémentaire qui finit par ne plus égaler la satisfaction d'un plaisir charnel éphémère.
Alors quand cette relation est finalement découverte, c'est le début de la fin pour Candy Montgomery, en proie permanente avec ses démons intérieurs, qui se retrouve piégée et qui finit par répondre à ses pulsions avant d'être accusée du meurtre atroce de Betty Gore, tuée de 41 coups de hache.
Bien loin des blockbusters Marvel - où elle se distinguait tout de même par ses prestations notamment dans WandaVision - Elizabeth Olsen revient à des œuvres plus indépendantes et maîtrisées avec Love & Death.
Elle est à la fois saisissante, charmante, effrayante et a réussi à capter toutes les facettes d'un personnage terrible et fascinant. L'actrice réussit à trouver un équilibre dans son interprétation pour semer le doute dans l'esprit du spectateur. Outre sa manière délicate de prendre l'espace, elle subjugue surtout par son regard empli d'émotions contraires.
A-t-elle vraiment eu l'intention de tuer Betty Gore ? Était-ce de la légitime défense ? Le mystère reste entier dans la vie réelle. Quant à la série, elle prend un certain plaisir à jouer avec vos émotions et vos tripes, notamment dans la séquence ahurissante du meurtre de Betty, qui ne manquera pas de rester ancrée dans votre mémoire.
Si Elizabeth Olsen est la figure de Love & Death, ses partenaires de jeu ne sont pas en reste, notamment Jesse Plemons, qui joue son amant Allan Gore, Lily Rabe, qui campe son amie/ennemie Betty Gore et Patrick Fugit, qui interprète son mari Pat Motgomery.
En 7 épisodes, Love & Death réussit son pari de transposer à l'écran un fait divers glauque, qui a défrayé la chronique outre-Atlantique, et à décortiquer la psychologie de ses protagonistes grâce à une écriture brillante, une reconstitution impressionnante et un casting impeccable.