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17 juin 2024

Trois ans de prison avec sursis requis contre Dominique Boutonnat

Dominique Boutonnat, président du CNC (Centre National de la Cinématographie), comparaissait vendredi 15 juin 2024 devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Il est soupçonné d'agression sexuelle et de tentative de viol, accusé par son filleul de 22 ans de faits qui auraient été commis lors de l’été 2020. Le président du CNC a nié ces accusations. 

Comme le rapporte Le Film Français, via l'AFP, trois ans de prison avec sursis ont été requis. Le jugement a été mis en délibéré au 28 juin.

Comme le précise Le Film Français, la procureure a déclaré être "convaincue par la version des faits" de la victime. Elle a souligné "l'invraisemblance des explications" du prévenu tout en appuyant sur le fait qu'il n'est "pas un prédateur sexuel". Elle a néanmoins estimé dans ses réquisitions : "on est allé très près de quelque chose qui aurait été criminel".

Dominique Boutonnat a seulement reconnu des "baisers consentis" avec ce jeune homme qui le considérait comme "un second père". Le parquet de Nanterre a balayé des explications "invraisemblables", indique Mediapart dans son article.

Pour rappel, Dominique Boutonnat est resté en poste, malgré de vives contestations sur le fait qu'il était mis en examen. Judith Godrèche avait notamment appelé à manifester il y a quelques temps, et des organisations du cinéma avait envoyé des communiqués pour contester ce choix.

A l'époque de la mise en examen, Dominique Boutonnat avait fait savoir par mail à ses équipes, "qu’il niait "totalement" les accusations qui le visent et que, pendant la procédure d’enquête en cours, "qui concerne des faits qui n’ont aucun lien avec l’exercice des fonctions" qui lui ont été confiées, il continuera d’exercer "avec la plus grande détermination" sa mission à la tête du CNC"", via un précédent article du Film Français, qui avait pu avoir accès à ce courriel. Dominique Boutonnat avait été mis en examen le 11 février 2021. Le jugement en cours a été mis en délibéré au 28 juin 2024.


21 juillet 2022

Dominique Boutonnat reconduit à la présidence du CNC

Mis en examen en février 2021 dans le cadre d'une enquête pour agression sexuelle et tentative de viol, Dominique Boutonnat, le président du Centre National du Cinéma, a été reconduit à la tête du CNC par décision du Conseil des Ministres.

Le producteur avait pris ses fonctions à la tête du Centre National de la Cinématographie en 2019 pour un mandat de trois ans qui vient donc d'être reconduit pour trois années supplémentaires.

Selon les informations de BFMTV, Dominique Boutonnat est accusé par son filleul de 22 ans de faits qui auraient été commis à l'été 2020. Le président du CNC a rapidement contesté ces accusations.

Le 25 avril dernier, le parquet de Nanterre avait requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de Dominique Boutonnat.

Dans un communiqué envoyé le 13 juillet, La SRF (Société des Réalisateurs et Réalisatrices de Films), qui s'opposait déjà à sa nomination en juillet 2019, estimait que la reconduction de Dominique Boutonnat serait "incompréhensible".

"À la veille d’une possible reconduction de Dominique Boutonnat à la Présidence du CNC, les cinéastes de la SRF continuent à s’opposer de la manière la plus vive aux orientations qui sont les siennes depuis le début de son mandat.

Si certaines avancées peuvent être saluées, telle la mise en place d’une troisième commission à l’Avance sur recettes, si des aides exceptionnelles ont été rapidement débloquées au cours de la crise sanitaire, les fondements de la politique menée depuis trois ans restent des plus alarmants pour le cinéma indépendant."

Selon le conseil d'administration de la SRF, Dominique Boutonnat "conduit une politique ouvertement libérale et trop souvent court-termiste, s’appliquant à démanteler petit à petit ce puissant outil de régulation".

De son côté, la nouvelle ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, avait milité pour sa reconduction à la tête du CNC. Elle confiait en juin dernier au Parisien : "Il est mis en examen, pas condamné. La présomption d'innocence prévaut".

Suite à l'annonce de ce second mandat, le Conseil d'administration de la SRF a publié une réaction ce jeudi 21 juillet.

"Les cinéastes de la SRF souhaitent réagir à l'annonce du renouvellement du mandat de Dominique Boutonnat à la présidence du CNC pour trois nouvelles années.

Au-delà de nos vives inquiétudes sur la politique conduite par les pouvoirs publics en place, en termes de culture et de cinéma, que nous avons exprimées par voie de presse mardi 13 juillet dernier, nous souhaitons rappeler notre plein accord avec le Collectif 50/50 quant à la nécessaire probité des institutions culturelles avec lesquelles nous échangeons et travaillons tout au long de l'année.

Tout en respectant le principe de la présomption d'innocence, il nous paraît essentiel de pouvoir observer une stricte égalité de traitement entre les professionnels du cinéma, tenus à des obligations très précises en termes de prévention et de détection des violences sexistes et sexuelles, et leurs dirigeants au sein du CNC et de toutes les instances publiques.

Nous partageons donc l'analyse du Collectif 50/50, selon laquelle la mise en examen de M. Dominique Boutonnat pour agression sexuelle et tentative de viol aurait dû empêcher sa reconduction à la présidence du CNC."

10 février 2021

Dominique Boutonnat accusé d'agression sexuelle

Dominique Boutonnat, à la tête du CNC, est actuellement entendu par la police de Nanterre, dans le cadre d'une plainte pour agression sexuelle et tentative de viol. L'AFP a précisé dans la foulée que son filleul, un jeune homme de 22 ans, avait déposé une plainte le 7 octobre dernier pour des faits remontant à août 2020.

Président du Centre National du Cinéma depuis le 24 juillet 2019, cet ancien producteur (qui a notamment aidé à financer Polisse, La Belle saison et Intouchables) se défend contre ces accusations, soulignant dans un communiqué que "la plainte a été déposée par une personne majeure, de son cercle amical et n’a aucun rapport avec les fonctions." Il  s'est rendu au SRJP de Nanterre en ce mercredi 10 février afin "la police et la justice puissent faire leur travail le plus rapidement et le plus efficacement possible de façon à établir la réalité des faits."