Dominique Boutonnat, président du CNC (Centre National de la Cinématographie), comparaissait vendredi 15 juin 2024 devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Il est soupçonné d'agression sexuelle et de tentative de viol, accusé par son filleul de 22 ans de faits qui auraient été commis lors de l’été 2020. Le président du CNC a nié ces accusations.
Comme le rapporte Le Film Français, via l'AFP, trois ans de prison avec sursis ont été requis. Le jugement a été mis en délibéré au 28 juin.
Comme le précise Le Film Français, la procureure a déclaré être "convaincue par la version des faits" de la victime. Elle a souligné "l'invraisemblance des explications" du prévenu tout en appuyant sur le fait qu'il n'est "pas un prédateur sexuel". Elle a néanmoins estimé dans ses réquisitions : "on est allé très près de quelque chose qui aurait été criminel".
Dominique Boutonnat a seulement reconnu des "baisers consentis" avec ce jeune homme qui le considérait comme "un second père". Le parquet de Nanterre a balayé des explications "invraisemblables", indique Mediapart dans son article.
Pour rappel, Dominique Boutonnat est resté en poste, malgré de vives contestations sur le fait qu'il était mis en examen. Judith Godrèche avait notamment appelé à manifester il y a quelques temps, et des organisations du cinéma avait envoyé des communiqués pour contester ce choix.
A l'époque de la mise en examen, Dominique Boutonnat avait fait savoir par mail à ses équipes, "qu’il niait "totalement" les accusations qui le visent et que, pendant la procédure d’enquête en cours, "qui concerne des faits qui n’ont aucun lien avec l’exercice des fonctions" qui lui ont été confiées, il continuera d’exercer "avec la plus grande détermination" sa mission à la tête du CNC"", via un précédent article du Film Français, qui avait pu avoir accès à ce courriel. Dominique Boutonnat avait été mis en examen le 11 février 2021. Le jugement en cours a été mis en délibéré au 28 juin 2024.
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