Bande-annonce de Marcello Mio, avec Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve et Benjamin Biolay

Du 15 au 24 mai prochain, jours pendant lesquels le jury emmené par Greta Gerwig découvrira les films de la Compétition, cinq réalisateurs français tenteront de succéder à Justine Triet, Palme d'Or 2023 avec Anatomie d'une chute.

Parmi eux : Christophe Honoré, déjà passé à deux reprises par la section reine, dont il est reparti bredouille malgré les immenses qualités des Chansons d'amour et Plaire, aimer et courir vite. Marcello Mio lui permettra-t-il d'inverser la tendance ?

Un quinzième long métrage qui confirme le goût du metteur en scène pour les fantômes, qui hantaient déjà Chambre 212, Guermantes, Le Lycéen ou sa pièce "Le Ciel de Nantes". Pour l'occasion, il collabore une septième fois avec Chiara Mastroianni au cinéma, et fait planer sur elle l'ombre de son père Marcello.

Dans un récit qui brouille les frontières entre fiction et réalité. L'héroïne s'appelle Chiara, et elle est la fille de Marcello Mastroianni et Catherine Deneuve (qui joue son propre rôle, comme Fabrice Luchini ou Nicole Garcia). Mais elle décide de changer de vie, pour vivre celle de son père, dont elle adopte le look (moustache comprise) et la manière de parler.

Comme une manière, pour Christophe Honoré, de rendre hommage à son actrice fétiche en se penchant sur son héritage et l'aura de ses parents. Le temps d'un film aux accents nostalgiques, qui pourrait bien nous offrir l'un des grands vertiges méta de la Compétition du prochain Festival de Cannes.

Non sans rejouer quelques scènes iconiques, dont celle de la fontaine dans La Dolce Vita, lauréat de la Palme d'Or en 1960. Marcello Mio saura-t-il y faire écho jusqu'au palmarès ? Réponse le samedi 25 mai. Et quelques jours plus tôt, le mardi 21, pour découvrir le résultat dans les salles françaises, en parallèle de sa présentation sur la Croisette.

Benjamin Biolay défend Aya Nakamura face aux « vieux boomers racistes »

La polémique a été lancée il y a quelques jours, après la parution d'un article de L'Express dans lequel on apprenait qu'Emmanuel Macron aurait proposé à Aya Nakamura de chanter lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris, l'été prochain. Si le président n'a jamais publiquement confirmé cette information, de nombreux commentateurs s'en sont emparés, profitant de cette opportunité pour déverser un racisme qui a provoqué un véritable séisme sur les réseaux sociaux. Face à la polémique, Aya Nakamura est sortie du silence sur sa page X, pour recadrer ses détracteurs. "Vous pouvez être racistes mais pas sourds... C’est ça qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’État numéro 1 en débats etc. mais je vous dois quoi en vrai ?", a-t-elle écrit.

Ciblée injustement, la chanteuse de 28 ans a pu compter sur le soutien de plusieurs personnalités, à commencer par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui a publié un tweet pour la défendre. La femme politique a même entonné, face aux caméras, le titre Djadja d'Aya Nakamura, affirmant beaucoup aimer ses chansons.

Amélie Oudéa-Castéra n'est pas la seule à avoir pris la parole pour faire cesser la polémique. Invité sur RTL dans Laissez-vous tenter, émission qui sera diffusée ce dimanche, Benjamin Biolay a donné son avis très tranché. "Je suis tombé à la renverse, je trouve ça dingue qu'on jette en pâture comme ça cette jeune femme qui a un talent monstre. C'est notre artiste la plus vendue à l'étranger en français, c'est pas rien. Emmanuel Macron a dit en public qu'il voulait qu'elle chante Piaf comme s'il était programmateur des Francofolies [...] Et là maintenant les fachos la débinent dans tous les sens", a-t-il déclaré.

Puis de poursuivre : "Je ne la sens pas protégée cette jeune femme. Sébastien Chenu du Rassemblement National a dit qu'il aurait préféré Lara Fabian. J'aime beaucoup Lara Fabian mais elle est Belgo-Canadienne. Donc vraiment il a dit 'je suis raciste' malgré lui [...] Venez pas nous gâcher la fête une fois de plus ! Les vieux boomers réac' et racistes, ils nous font chier". Une opinion partagée par Carla Bruni, qui a publié, sur sa page Instagram, un cliché d'Aya Nakamura portant le maillot de l'équipe de France pour la soutenir.