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10 septembre 2025

Judith Godrèche mise en examen après une plainte de Jacques Doillon pour diffamation

Jacques Doillon et Judith Godrèche continuent de s’opposer. Le réalisateur de 81 ans avait répondu en 2024 par un dépôt de plainte à une remarque de l’actrice sur Instagram, où elle l’accusait d’abuser des enfants avec lesquels il tournait. La plainte a abouti à une mise en examen de la comédienne et réalisatrice de 53 ans a signalé à ses abonnés sur le réseau social de Meta. « Breaking news », a-t-elle écrit au début de son post, avant d’expliquer le motif avancé par la justice : « des propos comportant des allégations ou imputations de faits susceptibles de porter atteinte à l’honneur ou à la considération de Monsieur JD ».

Pour clarifier le processus qui a conduit à sa mise en examen, la comédienne, qui a tourné avec Jacques Doillon La Fille de 15 ans (1989) lorsqu’elle était adolescente, rappelle : « En 2024, j’avais écrit sur Instagram : "en 2022, ce journal écrit que la spécialité de Doillon est de tourner avec des enfants. Il manque une phrase : avec qui il couche" ».

Aujourd’hui, Judith Godrèche persiste et signe : « J’en sais pourtant quelque chose », avant de faire remarquer que la plainte qu’elle a elle-même voulu déposer contre Jacques Doillon pour des faits présumés de viol sur mineur lors des répétitions du tournage de leur film « se heurte à la prescription ». Ce double traitement l’énerve et elle souligne : « pour sa plainte contre moi la justice ne perd pas de temps ».

Notons que la comédienne a aussi porté plainte contre le metteur en scène Benoît Jacquot, aujourd’hui âgé de 78 ans, qui fut son compagnon quand elle en avait 14 et lui 39. Celui-ci nie toute violence ou « emprise » et insiste sur le caractère amoureux de leur liaison, mais d’autres plaintes ont conduit à sa mise en examen pour viols.

En cas de plainte pour diffamation, la mise en examen est automatique, indique un des internautes dans les commentaires du post de Judith Godrèche. En novembre 2024 l’actrice avait déjà reçu de la part de la Justice un « avis préalable de mise en examen ». En effet, Jacques Doillon, qui s’estime diffamé, avait réagi dès le lendemain aux propos de Judith Godrèche par la voix de son avocate. « Oser affirmer publiquement, comme elle l’a encore fait le 21 février dernier, que celui-ci aurait "couché avec des enfants" qui tournaient dans ses films est ignoble et dépasse l’entendement », avait déclaré dans un communiqué celle-ci, avant de déposer une plainte en bonne et due forme, le 22 février 2024.

Judith Godrèche a traduit son post en anglais et accompagné son texte de cette question : « Un jour ou l’autre les choses changeront, ou pas ? » , poursuivant : « À votre avis, ça encouragera les victimes à dénoncer les violences qu’elles ont subies ou ça les dissuadera ? » Amère, l’actrice termine par ce constat sur la prescription : « Trop tard, tais-toi ! »

08 janvier 2024

Judith Godrèche revient sur sa jeunesse violente au cinéma

Judith Godrèche, qui a sorti sa mini-série Icon of French Cinema sur Arte, est revenue récemment sur sa relation avec un homme de 40 ans alors qu’elle n’en avait que 14. Dans un entretien accordé au magazine ELLE, Judith Godrèche, devenue maman depuis, confie : "Si un homme de 40 ans approche ma fille, je le tue. C’est parce que j’ai une fille adolescente que je parviens à réaliser ce qui m’est arrivé, à me dire que j’ai navigué seule dans un monde sans règle ni loi". De violentes confidences qui font référence au monde du cinéma où l’absence de morale envers les femmes, y compris les plus jeunes, est plus que jamais dénoncée.

En pleine révélation, Judith Godrèche a même ressenti le besoin d’arrêter de protéger l’homme avec qui elle entretenait une relation autrefois. "La petite fille en moi ne peut plus taire ce nom”, a-t-elle confié avant d’expliquer qu’il s’agissait de Benoît Jacquot. Et Judith Godrèche ne s’est pas arrêtée là. L’actrice a tenu à lever le voile sur les pratiques parfois violentes des tournages.

Dans une interview accordée à Period., Judith Godrèche a tenu à s’exprimer sur la violence du milieu du cinéma lorsqu’on est une jeune femme. Un sujet qu’elle aborde dans sa mini-série également. “Moi j’ai évolué quand j’étais petite dans un monde où l’espèce de passe droit comme ça et l’omerta dans le monde du cinéma fait que c’était très difficile pour une jeune fille, pour une jeune actrice de savoir où était la limite entre ce que… à quel endroit elle avait le droit de dire non”, confie-t-elle avant de revenir sur une expérience violente. “Quand on te dit 'Bah t’enlèves ton pull et à ce moment c’est une scène où moi je vais mettre mes mains sur tes seins.' Et moi j’ai 15 ans à l’époque et tout d’un coup je me retrouve à faire une scène où je me fais peloter par le metteur en scène qui a le rôle principal et qui a 45 ans. Et ça ne me vient même pas à l’esprit de dire non. Et dans le fond je me disais 'Je veux pas être la jeune actrice chiante'”, se remémore t-elle.

Des confidences plus que jamais d’actualité même si l’actrice et réalisatrice confie que dans Icon of French Cinema il ne s’agit pas de venger quoi que ce soit. “Ce qui est important pour moi avec cette série, c’est aussi justement de transmettre ça aux jeunes filles d’aujourd’hui. Ce n’est pas une vengeance, ce n’est pas un réquisitoire. Voilà ce qui pourrait vous arriver. Voilà ce qui m’est arrivé. Et voilà comment, dans le fond, toute une société, à l’époque, [...] a validé et valide encore ces hommes qui abusent de leur emprise”, explique t-elle avant de conclure : “Ce qui se passe aujourd’hui dans le cinéma c’est essentiel”. Primordial et essentiel.