Avec Je suis là, sorti depuis peu, Lara Fabian signe l’album de la résilience, en collaboration avec des artistes comme Vianney ou Slimane. La chanteuse y aborde en effet certaines questions telles que la boulimie. Les troubles alimentaires sont un sujet qu’elle connaît bien pour en avoir souffert dans sa jeunesse.
La coach de The Voice Kids avait d’ailleurs confié sur France Inter il y a quelques jours comment elle en était venue à manger une pomme par semaine, découpée en sept morceaux pour chaque jour de la semaine. Dans 20h30 le dimanche, Laurent Delahousse est revenu sur cette révélation et les problèmes de « boulimie » passés.
« J’ai souffert d’un désordre alimentaire complexe, ce n’était pas que la boulimie d’ailleurs, c’était un peu plus chargé », a répondu la chanteuse belgo-canadienne de 54 ans. « Ça appartient à un long fil de perles noires que j’ai enfilées tout au long de ma vie avec des mauvaises rencontres et aussi une façon de recevoir de l’amour dans l’enfance qui était un langage que je n’arrivais pas à ressentir. » Celle qui déclame Je t’aime haut et fort en chanson a, elle, eu du mal à se sentir aimée, même si elle nuance : « Tous les parents aiment leurs enfants, mais parfois est-ce qu’ils sont vraiment équipés pour le transmettre, de la façon qui est la plus limpide pour nous ? Moi je fais partie de ces gens qui, même s’ils ont été aimés, ont parfois eu du mal à comprendre comment ils sont aimés. »
Heureusement l’expression par le chant est sa planche de salut. Enfant, Lara Fabian ne se rend pas compte qu’elle a « un truc en plus ». Il lui faudra huit ans pour assimiler qu’elle a un talent, allant jusqu’à croire que quand sa grand-mère pleure en l’écoutant chanter, « c’est parce qu’elle est triste ». « Il se passe quelque chose à ce moment-là », explique celle qui « attrape alors la balle » et comprend « qu’on peut communiquer par le biais de la voix ».
Le résultat, c’est trente ans de carrière. Et des chansons comme Une fleur à la bouche, où elle « raconte le parcours de cette indescriptible incompréhension, qui se transforme en désordre alimentaire et qui deviendra quand même une magnifique libération dans le temps ».