Un nouveau biopic débarque sur Netflix, mais l’originalité de ce long métrage intitulé Joy n'est pas retracer de l’histoire d’un homme ou d’une femme, mais celle d’une avancée médicale. En 1978, trois scientifiques ont permis de donner naissance au tout premier bébé-éprouvette, une petite fille prénommée Louise Brown.
L’histoire n’a en revanche pas permis aux noms de ces scientifiques de rentrer dans l’imaginaire collectif, un constat qui s’applique d’autant plus à Jean Purdy – l’unique femme de ce trio.
Sa mort prématurée en 1985 (à seulement 39 ans), ainsi que son sexe et son statut de "simple" infirmière embryologiste, ont valu à cette dernière d’être longtemps ignorée des institutions scientifiques. Son nom a d'ailleurs été oublié d'un certain nombre d'hommages rendus au travail de ses deux collègues...
L’objectif de Joy est donc à la fois de retracer la genèse de cette avancée médicale révolutionnaire, mais aussi de mettre en lumière les trois personnalités à l’origine de cette découverte scientifique.
Jean Purdy est incarnée dans le film par Thomasin McKenzie (Jojo Rabbit), le docteur Robert Edwards est interprété par James Norton (L’Ombre de Staline) et Bill Nighy (Love Actually) prête ses traits au docteur Patrick Steptoe.
Le film est avant tout un portrait humain plutôt qu’un biopic scientifique. Ce long métrage retrace donc les avancées, ainsi que les échecs et les doutes, des trois personnages dans un monde scientifique sceptique face à l'importance de ce projet. Ce point de vue humaniste était indispensable pour donner au titre du film - Joy - un sens véritablement émotionnel.
L’idée du film est venue au couple de scénaristes Jack Thorne et Rachel Mason après leur propre expérience de fécondation in vitro. Après avoir envisagé d’adapter leur histoire en pièce de théâtre, Thorne a été contacté par le proposer Cameron McCracken qui lui a proposé d'écrire ce biopic raconté à travers le point de vue de Jean Purdy.
"J’ai montré le message à Rachel qui m’a dit 'Tu dois le faire'. Et après une nuit de sommeil, je lui ai proposé au petit-déjeuner de l’écrire avec moi" a expliqué Jack Thorne à nos confrères de The Guardian. Avant la naissance de leur fils Elliott, Rachel Mason avait mené d’importantes recherches pour tenter de comprendre les origines de l’infertilité.
Aux yeux de son mari, cette dernière était donc la personne idéale pour écrire à ses côtés cette histoire à la fois personnelle, mais également universelle. "Il s’agit d’un film consacré à des personnes admirables qui ont accompli quelque chose de magnifique. Cela n’a pas été fait dans le but d'embellir les faits, mais pour leur rendre hommage" résume le scénariste anglais dans son entretien.
Le film Joy est à retrouver dès à présent en exclusivité sur Netflix.