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03 novembre 2020

Eric Naulleau et Patrick Cohen s'écharpent dans C à vous

Depuis le 30 octobre, toutes les librairies de France sont fermées, en raison du nouveau confinement annoncé quelques jours auparavant, par Emmanuel Macron. Le monde de la culture est en rage, car le Président n'a pas écouté l'appel lancé par le Syndicat national de l'édition (SNE), le Conseil Permanent des Écrivains (CPE) et le Syndicat de la Librairie Française (SLF) juste avant son intervention. Pour parler de ce sujet qui est au cœur de l'actualité, Anne-Élisabeth Lemoine recevait ce mardi 3 novembre, sur son plateau de C à vous, Serge Joncour, qui vient de recevoir le prix Femina 2020 pour son roman Nature humaine, et Éric Naulleau.

Face à la fermeture des librairies jugées comme des commerces non essentiels, Éric Naulleau s'est insurgé de la décision prise par le gouvernement. "La culture est au cœur de l'identité française. En un claquement de doigts, on a éteint toutes les lumières. Celles des théâtres, des salles de cinéma, des bibliothèques et des librairies", a-t-il expliqué. Et de poursuivre : "Moi je n'ai pas entendu parler de foyer épidémique dans les librairies, j'en ai entendu parler ailleurs. [...] Je n'ai jamais vu d'attroupements, d'émeutes, dans une librairie", en évoquant ce qui est selon lui "une punition collective".

Seulement ce terme, n'a pas du tout plu à Patrick Cohen, qui l'a clairement fait savoi : "Ne dites pas ça ! Ne dites pas ça ! Ça contribue à affaiblir les messages sanitaires, c'est très important ce qui se passe en ce moment, c'est très grave. Dire que c'est une punition collective, c'est faire en sorte que les gens s'en affranchissent et désobéissent. Est-ce que j'ai le droit de dire que c'est irresponsable ce genre de message ?". Un long message pendant lequel Éric Naulleau a continué de lui tenir tête : "Je suis venu dire ce que je veux" ou encore "Est-ce qu'on a le droit de continuer à réfléchir par temps de crise ?", a-t-il lancé. "Vous avez tous les droits, et j'ai tous les droits de ne pas être d'accord avec vous, voilà", a conclu l'écrivain. "Je pense, Éric, sincèrement que c'est irresponsable", a conclu quant à lui le chroniqueur.