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08 novembre 2023

Jean Marais : la triste histoire de son héritage

Son visage anguleux, sa voix douce, son histoire d'amour avec Jean Cocteau... Jean Marais demeure aujourd'hui une personnalité marquante du cinéma français, 25 ans jour pour jour après sa mort. L'acteur s'est éteint le 8 novembre 1998, à l'âge de 84 ans. Lorsqu'il meurt, Jean Marais a déshérité depuis deux ans déjà le seul enfant qu'on lui connaît, Serge Villain-Marais, né Serge Ayala, au profit de son amie de longue date Nicole Pasquali.

Mais le fils que Jean Marais avait reconnu en 1963 entame une bataille judiciaire qu'il gagne. Il récupère alors une partie de l'héritage. Avant de se donner la mort en 2012. "Il souffrait énormément de la solitude", avait alors expliqué à France Dimanche son ami Guy Balensi qui avait un temps espéré que Serge Villain-Marais soit "sauvé" après qu'il avait touché "l'argent qui lui revenait".

Le reste de l'héritage, principalement une collection d'art et d'artisanat, avait été conservée par Nicole Pasquali et son mari Joseph Pasquali, dit "Jo". Mais, le couple n'ayant pas d'enfant, Nicole Pasquali avait fait le choix de se séparer de son vivant des céramiques, lithographies, tableaux, bronzes, photographies, vitraux et pièces de mobilier hérités de Jean Marais. Elle avait organisé deux ventes aux enchères et annoncé reverser l'argent récolté à des associations. Nicole Pasquali s'est éteinte le 18 janvier 2018, à l'âge de 91 ans.

L'histoire entre Jean Marais et son fils Serge demeure complexe. Selon Jean Marais, il aurait eu une aventure passagère avec une gitane nommée Maria Ayala, qui lui aurait ensuite écrit pendant la guerre pour lui dire qu'elle était enceinte de lui. Ce que l'acteur n'aurait pas cru, jusqu'à ce qu'il rencontre par hasard Serge Ayala dans un bar l'année de ses 21 ans. Jean Marais a alors reconnu ce fils en 1963. Mais, regrettant le manque d'attention de son fils à son égard, Jean Marais aurait formulé un désaveu de reconnaissance de son fils dans son testament en 1996, deux ans avant sa mort.

D'abord jockey, Serge Villain-Marais a ensuite été chanteur durant une très courte carrière de deux ans (1965-1966), menée avec le soutien de son père. Il s'était même essayé au cinéma en 1967, donnant la réplique à nulle autre que Jean Marais, dans le film de Bernard Borderie Sept Hommes et une garce.

11 décembre 2021

Jean Marais : ce geste qui a scandalisé le village où il est enterré

Le 8 novembre 1998, le monde apprenait la disparition de l’acteur français Jean Marais, à l’âge de 85 ans. L’interprète de Fantômas, sorti en 1964, est décédé des suites d’un œdème aigu du poumon. Quelques jours plus tard, le 13 novembre 1998, les obsèques ont lieu. L’artiste a été enterré au cimetière de Vallauris, près de Cannes. Un petit village de potier, où le comédien a passé ses dernières années.

Dans la nuit du 7 au 8 janvier 2016 un événement tragique s’est produit au cimetière de Vallauris. Des vandales se sont introduits sur les lieux afin de piller la tombe de Jean Marais. Les individus ont réussi à dérober l’un des deux bustes qui ornaient la sépulture : celui de La Bête (La Belle et la Bête). Faite de résine, cette reproduction originale pèse plus de 35 kg et repose sur un socle. La manipulation a donc dû être compliquée. D’après Nice Matin, les vandales auraient tenté de s’emparer du second buste sans y parvenir.

À la suite de ce pillage, une décision a été prise : mettre le reste à l’abri chez lui, à l’exception de deux vasques remplies de fleurs. Une plainte a également été déposée. Selon la maire de Vallauris de l’époque, Michelle Salucki, la valeur de ses œuvres auraient pu intéresser un collectionneur. Elles auraient une valeur de 4 000€, avait rapporté Closer en août 2020. “Ce n'est pas un acte de vandalisme car si cela avait été le cas, ils auraient détruit le sphinx qui se trouve au-dessus de la tombe”, avait-elle précisé.

06 août 2020

Fantômas contre Scotland Yard sur TMC : pourquoi Jean Marais était-il jaloux de Louis de Funès ?

Après Fantômas (1964) et Fantômas se déchaîne (1965), un troisième opus voit le jour en mars 1967. Dans Fantômas contre Scotland Yard, le malfrat aux mille visages (Jean Marais) cherche à imposer aux riches (nobles mais aussi magnats de la pègre) un impôt sur le droit de vivre... Le commissaire Juve (Louis de Funès) tente à nouveau de l'arrêter.

Le tournage de Fantômas contre Scotland Yard commence sept semaines après celui de La Grande Vadrouille, le 26 octobre 1966. Fort des succès du Gendarme de Saint-Tropez et du Corniaud, de Funès devient une star incontournable. Un statut qu'il n'a pas autant sur Fantômas se déchaîne et surtout Fantômas, dont la vedette est indéniablement Jean Marais.

Ayant parfaitement compris la situation, le metteur en scène André Hunebelle veut faire de Juve LE personnage central du film. Ainsi, il laisse de côté l'esprit James Bond et offre de nombreuses séquences comiques à de Funès... Au point d'éclipser Jean Marais : ses scènes, aussi secondaires que conventionnelles, s'effacent devant celles du commissaire.

Conséquence : la mésentente entre les deux comédiens, déjà palpable sur les deux précédents films, atteint ici son paroxysme. Et pour ne rien arranger, Jean Marais, à l'approche de la cinquantaine, a du mal à réaliser ses cascades (notamment celles à cheval).

L'actrice Mylène Demongeot, qui joue Hélène, avait expliqué : "Je pense que Jean Marais souffrait sur ce tournage. C'était un homme qui avait été tellement reconnu, tellement adulé. Mais comment lutter contre la force incroyable de de Funès ? Dès les répétitions, on pleurait de rire..." (Source : "Louis de Funès,  grimaces et gloire" de Bertrand Dicale)

Cette hiérarchie se retrouve au niveau des cachets. Si Marais touche plus que de Funès sur les deux premiers Fantômas, ce troisième volet voit la tendance s'inverser : l'interprète du commissaire Juve reçoit 500 000 francs et celui de Fantômas 400 000.

Fantômas contre Scotland Yard réalise pas loin de 3,5 millions d'entrées en France. Un score inférieur à celui du premier film (4,5 millions) et du second (4,2 millions). Un quatrième opus est tout de même prévu. Mais Jean Marais et Louis de Funès ne veulent pas se retrouver, d'autant plus que la franchise s'essouffle. Le projet est donc tout simplement enterré.

Jean Marais : pourquoi sa tombe avait été profanée en 2016 ?

Un artiste complet aux facettes multiples dont la tombe, aussi majestueuse soit-elle, a attiré bien des convoitises. Comédien de renom, Jean Marais a pendant plusieurs décennies, régné en maître sur le cinéma et le théâtre français, incarnant aussi bien Orphée et Fantômas sur grand écran que Jean Valjean et Tartuffe sur les planches. Et tandis que TMC diffuse jeudi 6 août Fantômas contre Scotland Yard, retour sur un événement terrible qui a touché de près l'acolyte de Louis de Funès dans le troisième volet de la saga de André Hunebelle : la profanation de sa tombe, en 2016.

Disparu en 1998 des suites d'une insuffisance cardiaque, Jean Marais a été inhummé dans le petit cimetière de Vallauris, ville où il a passé les dernières années de sa vie. Pour lui rendre hommage, ses proches avaient érigé pour lui une tombe majestueuse, surmontée d'un sphynx et d'une tête de lion au centre, ainsi que deux autres placées de chaque côté de la tombe. Deux sculptures très symboliques, qui étaient des reproductions des masques que Jean Marais portait dans le film La belle et la bête de Jean Cocteau, sorti en 1946. Et qui ont été dérobées. "C'est un scandale déplorable, en plus d'être un sacrilège", s'indignait à l'époque Michelle Salucki, maire UDI de Vallauris, auprès de France 3.

Selon le maire, la cote de ces oeuvres, susceptibles d'avoir pu intéresser un collectionneur, était de 4.000 euros. "Ce n'est pas un acte de vandales, remarque-t-il, car si cela avait été le cas, ils auraient détruit le sphinx qui se trouve au dessus de la tombe", soulignait-il. D'un poids de 35 kg chacune environ, ces sculptures de 60 cm sur 25 étaient des reproductions en résine, confectionnées à partir d'un original réalisé en terre par Jean Marais et qui n'existe plus. D'autres reproductions de cette oeuvre, notamment en ciment, sont en possession de la famille Pasquali, les uniques héritiers du comédien.