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17 septembre 2021

Le jeu de la Dame : accusée de sexisme, la série Netflix est attaquée en justice

Avant de triompher peut-être ce dimanche aux Emmy Awards,Le Jeu de la dame vient de faire l’objet d’une plainte. L'ancienne championne d’échecs Nona Gaprindashvili a en effet attaqué en justice la mini-série Netflix, s’estimant diffamée et victime de sexisme.

Âgée de 80 ans, Nona Gaprindashvili n’a en effet que très peu goûté l’épisode final du Jeu de la dame ; un commentateur assistant à la finale du tournoi auquel participe la protagoniste principale Beth Harmon (qui – rappelons-le – est un personnage fictif, incarnée par Anya Taylor-Joy), dresse un comparatif des deux femmes, affirmant que Gaprindashvili est devenue championne du monde sans jamais affronter d’hommes. 

La série commet également une erreur en affirmant que Nona Gaprindashvili est de nationalité russe, alors qu'elle est en réalité géorgienne. S’estimant victime de diffamation et de sexisme, l’ancienne championne du monde a donc décidé de faire entendre ses droits au tribunal, réclamant ainsi la somme de 5 millions de dollars à Netflix en dommages et intérêts mais également la modification de l'épisode.

"En 1968, année durant laquelle se déroule l’épisode, elle avait affronté au moins 56 adversaires masculins aux échecs, incluant notamment 10 grands maîtres, dont Dragolyub Velimirovich, Svetozar Gligoric, Paul Keres, Bojan Kurajica, Boris Spassky, Viswanathan Anand et Mikhail Tal" dénonce notamment le document de vingt-cinq pages déposé au tribunal fédéral de la cour californienne.

Dans un communiqué repris par nos confrères de Deadline, Netflix a répondu à la plainte : "Netflix a le plus grand respect pour Mme Gaprindashvili et son immense carrière, mais nous pensions que cette plainte n'a aucun fondement et nous nous défendrons pour faire valoir notre innocence." 

09 mars 2021

Le Jeu de la dame sur Netflix : la série devient une comédie musicale

Après le petit écran, les planches. Le Jeu de la dame, mini-série menée par Anya Taylor-Joy et l'une des surprises de l'année 2020, s'apprête à être adaptée en comédie musicale. C'est en tout cas ce qu'annonce la célèbre compagnie Level Forward qui a racheté les droits du roman éponyme de Walter Tevis, publié en 1983. Actuellement en phase de développement, il est encore trop tôt pour savoir où le spectacle sera joué, mais le le média britannique The Guardian laisse entendre que la comédie musicale pourrait poser ses valises sur les planches de Broadway, à New York.

Devenu un véritable phénomène dans le monde - la série aurait été vu par plus de 65 millions d'utilisateurs sur la plateforme Netflix -, Le Jeu de la dame met en scène l'héroïne Beth Harmon, une orpheline de 22 ans qui s'impose comme une prodige des échecs alors qu'elle doit lutter contre ses addictions. Créé par Scott Frank et Allan Scott, le programme a été récompensé par deux Golden Globes - meilleure actrice pour Anya Taylor-Joy et meilleure série limitée -, et deux Critics Choice Awards. 

10 décembre 2020

Le jeu de la dame sur Netflix : le maître d’échecs Garry Kasparov aurait dû jouer dans la série

Louée pour son réalisme, le jeu des acteurs et sa brillante mise en scène, Le jeu de la dame est sans conteste le grand succès de la fin de l’année 2020 sur Netflix. Le showrunner Scott Frank s’est entouré des meilleurs dans le domaine des échecs, à savoir Bruce Pandolfini, auteur, professeur et entraîneur d’échecs américain réputé, qui a appris les rudiments du jeu aux acteurs, mais aussi Garry Kasparov, champion d’échecs russe. Ce dernier a d’abord été approché par Scott Frank pour jouer dans la série et incarner le champion Vasily Borgov, que l’héroïne Beth Harmon (Anya Taylor-Joy) bat à la fin du Jeu de la dame.

Mais Garry Kasparov a refusé de jouer dans la série et le rôle a été attribué à l’acteur Marcin Dorociński. Le champion d’échecs a expliqué son choix d’être uniquement consultant sur Le jeu de la dame dans une interview pour Slate : "C’était tentant mais j’ai dit ‘J’ai bien peur que mon emploi du temps ne me le permette pas, vu qu’on parle d’un tournage de deux à trois mois’. C’était un engagement sérieux et Borgov est un personnage clé". Garry Kasparov a alors discuté de la série avec Scott Frank, dont il avait déjà vu son autre mini-série Godless, et lui a proposé son aide et son expérience pour assurer un certain réalisme et retranscrire un état d’esprit et un langage corporel des joueurs d’échecs fidèles.

Pourtant, Scott Frank voulait vraiment que Garry Kasparov joue dans Le jeu de la dame. A tel point qu’il lui a même proposé que sa femme joue également sa compagne dans la série. Par ailleurs, le champion d’échecs russe a reçu deux appels pour l’inviter sur ce projet, l’un de Bruce Pandolfini, déjà consultant sur la mini-série, et un autre de David Benioff et D. B. Weiss, les créateurs de Game of Thrones, amis de Scott Frank et de Garry Kasparov, pour lui dire que le showrunner voulait absolument lui parler ! Mais le champion d’échecs a préféré rester un homme de l’ombre et assister Scott Frank en qualité de consultant pour un résultat bluffant dans la série.

19 novembre 2020

Le jeu de la dame : la série Netflix a fait grimper les ventes de jeux d’échecs

Véritable phénomène depuis sa mise en ligne sur Netflix, Le jeu de la dame n’en finit plus de faire parler. Outre la performance magistrale de son actrice principale Anya Taylor-Joy, le souci du détail dans les costumes mais aussi dans les parties d’échecs, la mini-série de Scott Frank et Allan Scott a remis en lumière le monde des échecs. Bon nombre d’internautes se sont trouvés un intérêt soudain pour ce jeu de plateau et certains d’entre eux n’ont pas hésité à sauter le pas et à se procurer des jeux d’échecs.

En effet, le succès de la mini-série Netflix a fait grimper les ventes de jeux d’échecs. C’est en tout cas ce que rapporte Le Figaro qui a interrogé Franck Mathais, le porte-parole de Jouéclub. Ce dernier explique qu’ils ont "doublé leurs ventes en ligne de jeux d’échecs depuis le 23 octobre, par rapport à la même période l’an dernier". Franck Mathais rappelle au Figaro que les jeux d’échecs étaient très populaires dans les années 1990 "avec l’ascension des grands maîtres comme Garry Kasparov (qui a prêté main forte aux scénaristes avec Bruce Pandolfini pour l’écriture de la série) et du superordinateur Deep blue". Mais dernièrement, les échecs avaient un succès plus confidentiel jusqu’à la mise en ligne du Jeu de la dame mais aussi depuis le confinement.

Brigitte Roz Bruchon, directrice de la Tournerie Roz, dernier fabricant de jeux d’échecs en France, a indiqué au Figaro qu’elle a "eu beaucoup de demandes depuis le premier confinement" et qu’elle a doublé ses ventes de jeux d’échecs depuis l’année dernière. Ce deuxième confinement et la sortie de la série Le jeu de la dame ont été des facteurs clés dans cette nouvelle popularité autour des jeux d’échecs.

Mais il n'y a pas qu'en France que la série a eu cet effet. Le site eBay a confirmé au média britannique Metro qu'il y avait eu une augmentation massive de 273% du nombre de recherches du mot-clé "jeux d'échecs" sur le site d'enchères en ligne dans les dix jours qui ont suivi la sortie du Jeu de la dame sur Netflix. Nouman Qureshi, responsable de la catégorie jouets chez eBay UK, a déclaré : "Nous constatons que les acheteurs se tournent vers des formes de divertissement plus traditionnelles lors de ce deuxième confinement. Cela inclut un grand nombre de demandes pour les jeux d'échecs classiques et, si la tendance continue, nous pourrions tous être des pros d'ici le 2 décembre".

Il y a donc un vrai regain d’intérêt pour les jeux d’échecs surtout de la part des femmes. Le jeu de la dame a permis de mettre en avant une grande championne dans une discipline majoritairement dominée par les hommes. Grand maître féminin, double championne des Etats-Unis, écrivaine et directrice du programme féminin de la Fédération américaine des échecs, Jennifer Shahade a expliqué au média Salon avoir assisté à une recrudescence des demandes de cours d’échecs par des femmes :

"Je constate une forte augmentation du nombre de filles - mais aussi surtout du nombre d'adolescentes et de femmes adultes qui s'inscrivent à nos différents programmes. Par exemple, nous avons plus de 150 femmes inscrites pour une combinaison leçon d'échecs et club de lecture. Et beaucoup d'entre elles sont très connues en dehors des échecs mais ne sont pas vraiment des joueuses novices. Nous avons des écrivaines, des actrices, des influenceuses".

Pour elle, Le jeu de la dame a eu un effet très positif en remettant en lumière les jeux d'échecs et en expliquant que les femmes ont tout à fait leur place dans ce domaine. Jennifer Shahade a même organisé un live avec le créateur de la série, Scott Frank, et le champion russe Garry Kasparov, consultant sur la série, pour discuter des échecs et du show avec ses élèves. Le parcours de Beth Harmon n'en finit pas d'inspirer de nouveaux et nouvelles prodiges des échecs.

17 novembre 2020

Le jeu de la dame sur Netflix : les petits secrets derrière les superbes tenues de Anya Taylor-Joy

Si la performance de Anya Taylor-Joy dans Le jeu de la dame sur Netflix n'a pas manqué d'être saluée, on peut dire qu'outre sa présence magnétique et son regard profond, c'est aussi grâce aux magnifiques tenues qu'elle porte tout au long des sept épisodes qu'elle irradie à chaque scène. Cette garde-robe raconte une époque et regorge de petits secrets. 

Le magazine Vogue a ainsi décrypté les costumes de Beth Harmon et a interviewé leur créatrice, Gabriele Binder, qui vit à Berlin où l'essentiel de la série a été tourné. Celle qui a été nommée aux Oscar pour son travail sur L'oeuvre sans auteur, révèle que le monde des échecs a été le point de départ de son inspiration pour "comprendre quels sont les liens qui unissent les joueurs et ce qui en fait des gens intéressants". A partir de là, elle a cherché à connecter ces recherches aux grands créateurs des années 60, tels que André Courrèges, et le look des stars de l'époque comme Jean Seberg ou Edie Sedgwick. 

Ainsi, la première robe que Beth s'offre avec le peu d'argent qu'elle a rappelle les lignes d'un plateau de jeu : "J'essaye toujours de réfléter ce qui se passe à l'intérieur d'un personnage sur sa tenue, et les échecs étaient un passage obligé pour elle à ce moment-là. Le contraste du motif de l'échiquier reflète les nuances du jeu lui-même, où chaque choix est décisif, on gagne ou on perd, et on n'aurait pas pu retrouver cette idée avec un motif de fleurs par exemple" explique la créatrice. 

Les tenues de Benny Watts, le rival et néanmoins ami de Beth, rappellent Andy Warhol et l'ère qu'il a symbolisé; de même que celles qu'elle porte à ses côtés. Ils apparaissent ainsi comme deux "outsiders" comparé aux autres joueurs, qui s'habillent de manière plus classique. Sur les derniers épisodes, les costumes de l'héroïne tendent vers une épure qui rappelle Courrèges, où les vêtements sont simples et élégants. "Beth porte des tee-shirts aux lignes claires, sur un cardigan jaune, un look très jeune et qui renvoie vers la liberté" raconte Binder.

La robe que Beth porte lors du tournoi à Paris est fortement inspirée de celles de Pierre Cardin, "avec une élégance qui n'existe presque plus aujourd'hui" regrette-t-elle. Quant à la tenue qu'elle porte à Moscou, c'est une pièce vintage, qui a été conçue par Courrèges pour un designer américain dans le cadre d'une collaboration. Elle rappelle l'échiquier à nouveau. La robe qu'elle porte en dessous est grise et ce n'est pas un hasard car la première tenue qu'elle portait petite fille dans le premier épisode, conçue par sa mère, l'était aussi : "Nous voulions utiliser cette couleur pour montrer combien elle a grandi et combien elle se sent forte aujourd'hui, et que quelque part sa mère est avec elle. A ce moment précis, elle n'a pas peur de l'homme face à elle, qui est pourtant celui dont elle a le plus peur en théorie, son adversaire." 

La toute dernière tenue qu'elle porte dans la dernière scène est blanche immaculée : "L'idée, évidemment, c'est de dire qu'elle est devenue LA Reine de l'échiquier, et l'échiquier lui-même c'est le monde entier" qu'elle traverse avec fierté. Les tenues de Beth n'ont désormais plus de secrets pour vous ! Et elles sont la preuve que rien, vraiment rien, n'a été laissé au hasard dans cette passionnante mini-série.

13 novembre 2020

Le jeu de la dame sur Netflix : deux erreurs dans la série repérées par un expert des échecs

Le succès incontestable de la mini-série immanquable Le jeu de la dame sur Netflix repose autant sur la magistrale performance de son actrice principale, Anya Taylor-Joy, dans la peau de la prodige des échecs Beth Harmon dans les années 1960, que sur la fidèle retranscription du monde des échecs. Beaucoup de spectateurs, néophytes, amateurs ou pros de ce jeu de plateau, ont loué la captivante mise en scène des parties d’échecs dont les acteurs ont appris les rudiments avec l’aide de Bruce Pandolfini, auteur, professeur et entraîneur d'échecs américain réputé.

Dans un article du New York Times, Dylan Loeb McClain, expert des échecs qui a couvert cette discipline pendant huit ans pour le magazine, atteste du réalisme exigeant et impressionnant de la mini-série créée par Allan Scott et Scott Frank. L’auteur a été témoin des tournois américains de l’époque qui se déroulaient dans des endroits aussi tristes et lugubres que les premiers tournois disputés par Beth Harmon. Selon Dylan Loeb McClain, les créateurs du Jeu de la dame ont réussi à mettre en scène les moments de tension des tournois et l’extrême rigueur des joueurs d’échecs, qui lisent quantité de livres sur le sujet et qui rejouent des parties dans leurs têtes pour s’entraîner.

Avec l’aide de Bruce Pandolfini mais aussi de l’ancien champion du monde Garry Kasparov, les créateurs de la mini-série ont évité bien des erreurs dans l’écriture et la mise en scène des parties d’échecs telles que la position et le déplacement des pièces ou l’orientation des planches. Mais ce n’est pas tout puisque certaines parties dans Le jeu de la dame sont inspirées de réelles et célèbres parties d’échecs comme un match en Lettonie en 1955, un match joué à l’Opéra de Paris en 1858 ou la partie jouée à Bienne en Suisse en 1993 qui est reproduite pendant le match final disputé entre Beth et le champion russe Vassily Borgov (Marcin Dorocinski) dans le dernier épisode de la mini-série.

Malgré les efforts incroyables pour rendre les scènes de parties d’échecs crédibles, quelques détails ont sauté aux yeux de Dylan Loeb McClain, notamment la vitesse à laquelle les joueurs bougent leurs pièces et terminent leurs parties. Dans un match standard, les joueurs ont deux heures pour jouer quarante coups, comme il est parfaitement indiqué dans la série, mais l’expert pointe du doigt le fait que certaines parties soient terminées en quelques minutes et que les joueurs ne prennent pas assez le temps de réfléchir avant de faire bouger la prochaine pièce. Evidemment, les parties sont plus rapides dans la série qu’en temps normal pour éviter d’ennuyer les spectateurs mais il faut bien noter qu’une réelle partie d’échecs prend plus de temps.

L’autre erreur notable que Dylan Loeb McClain relève dans son article dans le New York Times est le bavardage pendant les parties d’échecs. Dans Le jeu de la dame, Beth n’hésite pas à discuter avec ses adversaires très souvent pour les déstabiliser. Pourtant, il est interdit de parler pendant une partie d’échecs lors d’un tournoi. Les joueurs peuvent uniquement s’adresser la parole pour proposer une égalité et ainsi mettre un terme à la partie. Les joutes verbales que se lancent Beth et ses adversaires servent alors dans la série à augmenter la tension dramatique mais aussi accompagner les spectateurs durant la partie.

Malgré ces deux "erreurs", Dylan Loeb McClain considère que Le jeu de la dame est une oeuvre plus que réussie sur l’univers des échecs à travers le parcours d’une championne inspirante avec un jeu agressif et passionnant que l’auteur Walter Tevis a basé sur celui du champion Bobby Fischer, qui,- sacré ironie et beau pied de nez -, était un sacré misogyne face aux joueuses d’échecs de l'époque.

05 novembre 2020

Le jeu de la dame sur Netflix : Heath Ledger devait en faire un film avant sa mort

Disponible sur Netflix depuis le 23 octobre, Le jeu de la dame (The Queen’s Gambit, en VO) suit le parcours aussi exceptionnel que chaotique de Beth Harmon (Anya Taylor-Joy), une prodige des échecs qui enchaîne les tournois et qui se fait une place de choix dans ce milieu très masculin. Adaptée du roman du même nom de Walter Tevis, Le jeu de la dame est l’un des succès surprises de la plateforme ces derniers jours. Mais il faut savoir que le roman de 1983 aurait dû être adapté au cinéma il y a quelques années.

Comme le rappelle The Playlist, The Queen’s Gambit devait être un film réalisé par nul autre qu’Heath Ledger. C’est que confiait le scénariste Allan Shiach au site The Independent en 2008 suite au décès tragique de l'interprète du Joker dans The Dark Knight. L’acteur et le scénariste travaillaient ensemble sur l’adaptation de The Queen’s Gambit au cinéma avant qu'il ne disparaisse. Heath Ledger devait ainsi faire ses débuts en tant que réalisateur avec ce film et diriger l’actrice Ellen Page dans la peau de Beth Harmon.

A l’époque, Allan Shiach évoquait ce projet incroyable avec Heath Ledger : "Il était tellement passionné par le sujet, c'était un jeune homme impliqué, intense et investi et j’ai immédiatement été attiré par lui. Nous avons parlé et parlé encore à propos de ce projet au téléphone puis nous nous sommes finalement rencontrés à la fin de l’année". Après la disparition d’Heath Ledger, le projet d’adaptation de The Queen’s Gambit a été mis de côté jusqu’à ce que Scott Frank se penche sur le sujet et s’associe à Allan Shiach pour en faire une série en sept épisodes pour Netflix portée par Anya-Taylor Joy.