Bruno Guillon a eu un choc en septembre dernier lorsque des hommes cagoulés se sont introduits chez lui à Tessancourt-sur-Aubette, dans les Yvelines, et l'ont séquestré avec sa femme et son fils. "C'est une déflagration. Ce n'est même pas de la peur. On sort de son corps, c'est une sidération. Je vois ma femme avec un pistolet sur la tempe. Je vois mon fils qui est menacé par deux gars. Tout de suite, on m'attache les mains dans le dos, on m'emmène dans la chambre de mon fils. On me dit que si jamais on fait quoi que ce soit, ils vont nous tuer", avait-il déclaré encore sous le choc au micro de RTL.
L'animateur en avait parlé à Yves Calvi avant de refuser toutes les interviews à ce sujet. Ce mercredi 15 mai lors d'une conférence de presse autour de son nouveau jeu télé baptisé Qui restera dans la lumière ? et dont le premier numéro sera diffusé le 1ᵉʳ juin prochain, Bruno Guillon a accepté de revenir sur cet événement traumatisant. Il a notamment expliqué qu'après son cambriolage, il avait préféré se remettre rapidement au travail pour aller de l'avant. L'ami de Nagui a néanmoins reconnu que ce drame avait changé quelque chose en lui.
"Ça a changé ma philosophie de vie, on ne sait jamais ce qu'il va se passer dans l'instant d'après. Je ne vais pas faire de la philosophie de tatouage de bas étage avec un carpe diem galvaudé, mais je suis encore plus dans l'instant présent", a-t-il commencé par expliquer lors de cette conférence de presse. Et d'ajouter : "Je ne veux pas que ce genre d'événement puisse changer quoi que ce soit, sinon, c'est donner raison aux gens qui le font. C'est faire preuve de résilience". Il a également tenu à souligner : "Je n'en parle pas beaucoup. Je refuse toutes les interviews à ce sujet et je le dis avec d'autant plus de facilité qu'à la suite de l'agression, je n'ai donné qu'une seule et unique interview pour Yves Calvi sur RTL parce que c'est mon voisin du dessous à la radio".
Si Bruno Guillon a fait le choix de ne plus en parler, c'est pour éviter certains commentaires désagréables mais pas que. "J'ai vu plein de gens dire : 'Il s'épanche dans la presse' alors que j'en ai parlé qu'une seule fois. Il faut passer à autre chose. Je ne veux pas en faire un commerce lacrymal : 'Vous avez vu ce qu'il m'est arrivé ?'. Il y a des gens qui vivent des choses autrement plus difficiles dans le monde entier", a tenu à rappeler l'animateur. Puis de conclure : "Et je n'en parle pas par rapport à ma femme et mon fils qui n'ont pas forcément la chance de pouvoir partager leurs émotions au plus grand nombre".