Alors qu’Halloween est passé et que l’actu est lugubre, il nous restait une étoile dans ce long tunnel de l’hiver : Mariah Carey. Nous étions tous aussi prêts qu’elle à la voir enfiler son habit de lumière pour nous chanter son All I Want For Christmas (Is You). Mais voilà, rien n’est éternel, ni même le tube de tous nos Noëls (depuis 1994).
Pour la seconde fois, le titre qui nous hante dès le 1er novembre est visé par une accusation de plagiat ! Vince Vance, auteur-compositeur, affirme en effet que la star a tout bonnement volé son œuvre de 1989. Le musicien vient donc de déposer une seconde plainte pour violation des droits d’auteur, devant le tribunal fédéral de Los Angeles, mercredi.
Mais contrairement à l’année dernière, il s’est entouré d’une équipe juridique au top, qui comprend Gerard P. Fox. L’avocat a en effet représenté deux auteurs-compositeurs qui accusaient Taylor Swift d’avoir volé leurs paroles pour sa chanson Shake It Off, procès qui a duré plusieurs années avant d’être abandonné.
Dans leur dépôt de plainte relayée par Rolling Stone, les avocats de Vince Vance affirment que la chanteuse « s’est emparée de ces œuvres sans licence, écartant leur origine, comme si c’étaient les siennes ». Et d’ajouter que « l’orgueil de la diva « n’a pas de limite, même l’auteur-compositeur co-crédité ne croit pas à l’histoire qu’elle a racontée ». En conclusion, « il s’agit tout simplement d’un cas de contrefaçon passible de poursuites. »
Le plagiat porterait visiblement aussi bien le fond que la forme. « L’expression "All I Want for Christmas is You" peut sembler banale aujourd’hui, mais en 1988, elle était, dans son contexte, unique », ajoute l’avocat Douglas M. Schmidt. « En outre, la combinaison de la progression spécifique des accords dans la mélodie et de l’accroche textuelle était un clone à plus de 50 % de l’œuvre originale de Vance, tant dans le choix des paroles que dans l’expression des accords. »
Si Vince Vance a pu déposer une nouvelle plainte, c’est parce que les tentatives de conciliation avec Mariah Carey, son coauteur Walter Afanasieff et Sony n’ont pas abouti. Le plaignant vise à présent une conclusion financière, que ce soit par le biais d’un règlement ou d’un procès.