Elle est l’une des actrices les plus emblématiques du cinéma français. Huit Femmes, Callas Forever, Pédale douce ou plus récemment Les jeunes amants : Fanny Ardant enchaîne les rôles depuis ses débuts dans la série Dames de la côte, diffusée en 1979. À 74 ans, elle est de retour dans le long métrage Ma France à moi, réalisé par Benoit Cohen. L’actrice y incarne le personnage de France, une Parisienne avenante et anticonformiste, d'une soixantaine d'années, qui décide d'accueillir chez elle un jeune réfugié afghan.
"C'est une femme qui a toujours été forte et qui se trouve au bord du précipice, face à l'un des grands virages de la vie [...] Lorsqu'elle entend parler à la radio d'une association qui met en contact des personnes réfugiées sans logement et d'autres ayant la possibilité de les accueillir, elle décroche son téléphone pour se porter volontaire", a-t-elle expliqué à Madame Figaro.
Au cours de cet entretien, publié jeudi 13 décembre, Fanny Ardant a également évoqué son rapport à l’âge et la manière dont elle vie la vieillesse. "Il y a quelque chose de très tragique dans la vieillesse. Aux yeux des jeunes, c'est même un naufrage. Mais c'est intéressant de s'y plonger. Moi, je veux y entrer en me disant : Voilà. Tu le sais depuis que tu as 15 ans ! Tu ne vas pas faire l'étonnée maintenant ! Je veux vivre ma vieillesse avec intelligence et dignité, car je déteste l'idée de me sentir une victime", a-t-elle d’abord expliqué.
"Il y a deux choses dont il ne faut pas se plaindre : payer les impôts et vieillir. En revanche, c'est moi qui décide quand et comment. Car le vieillissement c'est la société qui le définit", a-t-elle continué, avant d’expliquer comment elle affronte la vieillesse. "Je me suis toujours dit que la vieillesse, il fallait la préparer. Comme on prépare un lit. C'est pour cela qu'il est si important d'aimer lire, d'aimer la conversation, d'apprendre un instrument de musique. C'est comme s'il fallait se préparer à rester tout seul. Les livres m'ont toujours beaucoup aidée à vivre", a ajouté l’actrice. Un beau témoignage.