C'était une légende de la cascade et de l'action, et du cinéma en général. Le Français Rémy Julienne s'est éteint ce jeudi 21 janvier à l'âge de 90 ans, des suites du Covid-19, à l'hôpital de Montargis.
Rémy Julienne commence sa carrière en 1964 en travaillant sur le film d'aventures Fantomas d'André Hunnebelle avec Louis De Funès. Il restera d'ailleurs fidèle au comique en travaillant sur La Grande vadrouille, la série des Gendarme, Sur un arbre perché, Rabbi Jacob et L'Aile ou la cuisse.
Sa carrière internationale est lancée avec sa participation à L’Or se barre, dans lequel il est la doublure de Michael Caine et crée la poursuite en Mini-Cooper dans une galerie marchande et des couloirs souterrains. Le cinéma européen va se mettre à l'employer (Le Mur de l'Atlantique, De la part des copains ou Meurtres au soleil).
En parallèle, il continue à travailler en France sur des comédies (On aura tout vu, Le Grand bazar) comme sur des polars (Peur sur la ville et la scène sur le toit du métro ou La Menace et sa poursuite en camions). Grand ami de Jean-Paul Belmondo, il officie sur la plupart de ses films, du Professionnel à L'Animal en passant par Le Guignolo, Flic ou voyou ou Le Marginal.
En 1981, le réalisateur John Glen - qui lui avait donné sa chance sur L'Or se barre - l'engage pour un film James Bond : Rien que pour vos yeux. Leur collaboration sera fructueuse puisque Julienne reviendra sur les quatre 007 suivants, jusqu'à Permis de tuer en 1989. La saga se mettra en pause quelques années mais à son retour avec GoldenEye, c'est encore Rémy Julienne qu'on appelle pour régler les courses-poursuites au millimètre.
Il travaillera de manière plus éparse dans les années 2000, et terminera sa carrière sur le film d'action américain Getaway avec Ethan Hawke et Selena Gomez, sorti en 2013. Il avait travaillé sur plus de 400 films et déposé ses archives personnelles dans les collections de la Cinémathèque de Toulouse.