Affichage des articles dont le libellé est Anne Parillaud. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Anne Parillaud. Afficher tous les articles

18 août 2024

Mort d'Alain Delon : Anne Parillaud lui rend un douloureux hommage

Anne Parillaud et Alain Delon, c'est une histoire d'amour au-delà du cinéma, qui a marqué pour toujours l'actrice. Ce dimanche 18 août, Anthony, Anouchka et Alain-Fabien Delon ont annoncé le décès de leur père, à l'âge de 88 ans, survenu dans la nuit du 17 au 18 août. L'acteur avait fait face à un AVC en 2019 et tentait de combattre un lymphome. Suite à cette douloureuse annonce, Anne Parillaud qui a partagé la vie du comédien pendant trois ans a tenu à lui rendre hommage. C'est sur le tournage du film Pour la peau d'un flic, en 1983, que le couple s'est rencontré alors que 24 ans les séparaient.

À ce sujet, l'actrice avait confié à nos confrères de Paris Match en 2018 : "Alain Delon représentait pour moi une figure paternelle. Il avait le double de mon âge et m’avait prise sous son aile. Il m’a fait jouer dans Pour la peau d’un flic et Le battant, ses premiers films en tant que réalisateur. Son regard sur moi avait une immense valeur". "Avoir un pygmalion, c’est se mettre entre les mains du façonneur, éprouver le besoin d’être fabriquée par lui et lui faire confiance", avait-elle expliqué concernant leur histoire d'amour. Et de conclure : "Il avait rencontré une jeune fille et souhaitait, en me confiant des rôles plus âgés, que je devienne une femme pour lui et pour le cinéma. Mais il a voulu me faire grandir un peu trop vite. Incarner juste le faire-valoir du personnage masculin ne me nourrissait pas. Il a éveillé en moi le désir de personnages plus abîmés. Alain m’a montré tout ce dont j’étais capable et m’a préparée à Besson".

Ce dimanche 18 août, c'est directement à son ex-amant qu'elle s'est adressée sur Instagram en légende d'une photo d'eux deux dans une piscine. "Tu sais ce qui fait mal Alain ? Ou plutôt ce qui fait du bien ? Garder ses sentiments pour quelqu’un que l’on sait aimer. C’est comme convaincre son cœur de continuer de battre, essayer de dire à ses poumons de continuer de respirer", a-t-elle commencé par écrire. Et de renchérir avec douleur : "Dans chaque souffle, chaque fibre de son être, c’est une bataille que l’on mène à l’intérieur de soi, où chaque fragment indélébile de ta présence dans ma vie, chaque moments précieux, chaque regard, chaque rire, chaque larme, chaque folie est un rappel d’un lien qui a existé".

Anne Parillaud est ensuite revenue sur leur douce histoire, pleine d'apprentissages pour elle. "J’avais 20 ans, et toi presque 50. Tu étais mon premier amour, mon maître, mon père, mon pygmalion, mon professeur prêt à tout sacrifier pour le meilleur, l’excellence, la perfection, l’exigence… et la passion. Celle du travail comme celle de l’amour. Très éloignée du velours comme tout ce que tu touchais mais qui rimait avec ce que j’étais", s'est-elle souvenue. L'actrice a avoué qu'elle avait "Tant et trop de choses à dire" mais a souhaité conclure avec des mots entre beauté et douleur.

"Les chances au départ ne sont pas les mêmes pour tout le monde. La mienne fut de te rencontrer. Merci Alain pour tout ce que tu m’as fait vivre, souffrir, ressentir. Sois heureux là où tu es, sans doute plus que là où tu étais. Je t’embrasse et t’aimerai jusqu’au bout du temps", a conclu Anne Parillaud qui a tenu à faire ses condoléances aux trois enfants de l'acteur.

16 mai 2024

Anne Parillaud se confie sur l’inceste dont elle a été victime par son père

Dans Je ne serais pas arrivée là, si... (inspiré du livre de la journaliste Annick Cojean, publié chez Grasset), Anne Parillaud se produit sur scène au théâtre Antoine où elle donne vie à des femmes célèbres qui ont affronté et surmonté leurs traumatismes. Parmi ces histoires, elle pourrait sans difficulté jouer son propre rôle, elle qui a vécu un véritable drame étant enfant.

Dans un entretien accordée à Paris Match, c'est avec beaucoup d'émotion qu'Anne Parillaud est revenue sur l'inceste dont elle a été victime de la part de son père. "Je ne me souviens pas de l'âge que j'avais et je suis incapable, encore aujourd'hui, de prononcer ce mot", confie-t-elle à nos confrères. "À présent, le déni se délie, pourtant, je ne l'assume toujours pas. Petit à petit, je réapprends à marcher, à vivre", révèle la star du cinéma. Des membres de sa famille avaient bien "condamn[é] [s]on père" et "essayé de [la] convaincre", en vain. "Je ne les croyais pas", confie-t-elle aujourd'hui, à 64 ans.

"La guérison est très longue à venir : il faut conscientiser, déconditionner, puis assumer et enfin vouloir se soigner", confie l'actrice. Pour trouver la voie de la reconstruction, elle a d'ailleurs trouvé en l'écriture un bon moyen de sortir ses émotions. "J'ai découvert, entre autres, que j'étais atteinte du syndrome de Stockholm. Dans mon cas, aimer son bourreau est logique. Dès lors qu'un de vos parents n'est plus une instance éducatrice, cela crée la confusion dans l'amour qu'il vous porte et dérègle les fondations de votre socle affectif en y mettant toxicité, perversion et sexualité. Ça biaise tout le parcours", ajoute-t-elle.

Malgré son traumatisme, l'ex-compagne d'Alain Delon n'a pas trouvé utile de consulter un professionnel. "Un psy est efficace à condition que l'on s'exprime avec vérité, ce que je ne suis pas sûre de faire puisque je ne me dévoile pas". 

22 avril 2021

Anne Parillaud révèle l’horreur subie dans sa famille

Ce n'est qu'à la mort de son père qu'Anne Parillaud rédige le roman Les abusés inspiré des abus sexuels endurés par ses soeurs et elle. Lors d'une interview pour le magazine Paris Match, disponible en kiosque ce jeudi 22 avril, l'actrice française explique qu'il ne s'agit pas d'une autobiographie, mais que son vécu est la ligne directrice de ce livre, car "s'il ne s'était rien passé, je ne pourrais pas en parler de cette façon." Au fil de l'écriture, celle qui a "choisi de rester dans le déni total" doit "passer par la fiction pour tenter de libérer ce qui est enfoui."

Dans l'entretien, Anne Parillaud se confie sur sa relation avec son père dont elle était "très proche." Pour elle, leur complicité n'a jamais pu être "associée à un acte d'inceste." Cependant, à l'écriture de son roman "certaines choses sont sorties inconsciemment," lui rappelant son "premier bourreau." Avant d'être actrice celle qui a partagé pendant trois ans la vie d'Alain Delon voulait "être avocate, défendre l'indéfendable, comme si, au lieu d'accuser mon père, je voulais le sauver." Désormais, la comédienne de 57 ans passe "sa vie dans la peau des autres" pour "exister et survivre" d'une certaine façon.

Victime de "la mémoire traumatique", la mère de Juliette, Lou et Théo a pu compter sur d'autres membres de sa famille qui n'étaient "pas dans le déni et ont parlé pour se sauver." Mais face aux dires, sa mère "a répondu qu'elle n'avait rien vu." Un refus d'admettre les faits qui a développé ce mécanisme de défense psychique théorisé par Freud chez Anne Parillaud. Mais malgré son vécu, l'actrice césarisée pour son rôle dans le film Nikita souligne le fait que "personne ne naît en se disant qu'il va devenir un pervers ou un pédophile." Même si ces actes sont condamnables, "ceux qui deviennent des bourreaux sont souvent, au départ, des victimes", comme ses parents ont pu l'être à une période de leur vie.