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09 mars 2023

Pirates des Caraïbes : Keira Knightley s'est sentie "enfermée" dans le rôle


Pirates des Caraïbes : la malédiction du Black Pearl souffle cette année ses 20 bougies, mais une actrice du film ne fêtera peut-être pas cet anniversaire avec autant de ferveur que les spectateurs.

Lors d'un entretien avec Harper's Bazaar, la comédienne Keira Knightley, qui a tourné dans les trois premiers volets de la saga Pirates des Caraïbes, est revenue sur les difficultés qu'elle avait eu avec son personnage et la façon dont il était présenté à l'écran :

"[Elizabeth Swann] était l'objet de désir de tout le monde. Non pas qu'elle n'avait pas de lutte en elle, mais c'était particulier [pour moi] de passer d'un vrai garçon manqué à, sur les écrans, quelque chose vraiment à l'opposé [de ce que je suis].

Je me sentais vraiment contrainte, très enfermée. Donc mes rôles suivants essayaient de s'évader de ça... Je ne savais pas comment articuler tout ça. Je me sentais enfermée dans quelque chose que je ne comprenais pas."

En effet, à l'époque où elle tourne les volets 2 et 3 de Pirates des Caraïbes, on peut aussi voir Keira Knightley dans Orgueils et préjugés, Reviens-moi, l'étrange The Jacket ou Domino, un rôle de pure action. Elle reprendra son rôle d'Elizabeth Swann dans Pirates des Caraïbes - La vengeance de Salazar, le temps d'une courte apparition.

"J'ai eu une étrange entrée dans la vie adulte, car je suis devenu célèbre très jeune. On y attend des femmes qu'elles ne fassent rien, publiquement, et j'avais beaucoup de mal avec ça. Ça a été un véritable électrochoc."

Rappelons que Keira Knightley a commencé le métier de comédienne alors qu'elle n'avait que trois ans et que pour son premier rôle au cinéma dans Les Péchés mortels (1995), elle n'avait que dix ans. Elle rejoint la saga Pirates après s'est fait connaître en 2002 dans la comédie Joue-la comme Beckham.

L'actrice vient de terminer le tournage du film L'Etrangleur de Boston, qui arrive sur Disney+ le 17 mars prochain. Ce thriller la met dans la peau de la journaliste Loretta McLaughlin, qui tente de lever le mystère sur l'identité du tueur.

22 février 2023

L'Etrangleur de Boston : bande-annonce avec Keira Knightley et Carrie Coon

Au tout début des années 1960, des meurtres en série ont secoué la ville de Boston, avec un tueur méthodique qui étranglait ses victimes, des femmes, jusqu'à la mort. Derrière cette histoire sordide, se cache le travail de deux journalistes d’investigation, Jean Cole et Loretta McLaughlin, qui, en 1963, se sont mises à la tâche pour publier une enquête en quatre parties sur le tueur.

Matt Ruskin consacre un film à cette partie importante de l'enquête au travers d'un titre évocateur. Produit par Ridley Scott, L'Étrangleur de Boston reviendra sur la traque du tueur, avec Keira Knightley et Carrie Coon dans le rôle des deux journalistes à sa poursuite.

C’est le cinquième film de Matt Ruskin après Crown Heights, qui avait remporté le prix du public au Festival de Sundance en 2017.

L'Étrangleur de Boston sera disponible le 17 mars prochain sur Disney+.

13 juin 2021

Keira Knightley déclare que toutes les femmes qu'elle connaît se sont fait harceler


Keira Knightley l’assure, absolument toutes les femmes qu’elle connaît ont déjà été victimes de harcèlement sexuel. Une situation que l’actrice a qualifiée de « putain de déprimant » lors d’un entretien accordé à Harper’s Bazaar.

« Je ne connais personne à qui ce n’est pas arrivé d’une manière ou d’une autre, que ce soit en se faisant siffler, peloter, ou par un mec qui dit qu’il va vous trancher la gorge, ou vous frapper au visage ou autre. C’est arrivé à tout le monde. Quand les femmes ont commencé à lister toutes les précautions qu’elles prennent quand elles rentrent chez elles pour s’assurer qu’elles sont en sécurité, je me suis dit, "Je prends chacune [de ces précautions] et je n’y pense même pas" », a-t-elle déclaré.

Ce que cherche à exprimer Keira Knightley, c’est combien le regard masculin est oppressant pour les femmes dans toutes les sphères, que ce soit dans l’espace public ou bien dans le milieu professionnel, comme elle témoigne l’avoir constaté à de nombreuses reprises dans son travail.

Il y a quelques mois, Keira Knightley avait abordé sa gêne vis-à-vis des scènes de nudité lorsqu’elles sont filmées par des hommes. Selon l’actrice, dans la plupart des films, les scènes de sexe n’ont d’autre intérêt que de sexualiser les femmes et de les rendre désirables.

Désormais mère de deux enfants, Keira Knightley ne se voit plus accepter ce genre de situation, à moins qu’il s’agisse d’un film traitant du rapport des mères à leur corps et qu’il soit réalisé par une femme.

26 janvier 2021

Keira Knightley : son refus radical de tourner des scènes de sexe filmées par un homme

Keira Knightley est l’une des actrices britanniques les plus connues de sa génération. Avec près d’une quarantaine de longs-métrages à son actif, elle a prêté ses traits à d’illustres personnages tels Anna Karénine, Elizabeth Bennet ou encore la reine Guenièvre. Agée de trente-cinq ans, elle avait fait sensation l’année dernière en déclarant dans les colonnes du Financial Times qu’elle refuserait dorénavant de tourner nu et qu’elle préférerait faire appel à une doublure : « Je me suis toujours sentie à l'aise quand je devais me déshabiller étant plus jeune. Je n'ai jamais rien fait qui ne me mette mal à l’aise. Je suis vraiment contente de mon corps. Il a fait des choses merveilleuses. Mais je ne veux plus apparaître totalement nue devant toute une équipe de tournage. » La compagne du musicien James Righton, avec lequel elle a deux enfants, manifestait également sa peur de voir ces images se retrouver sur des sites pornographiques : « Avant, on tournait une scène de sexe isolée du film, et cela avait du sens. [...] Maintenant, vous pouvez prendre le tout, l’arranger complètement différemment, le sortir de son contexte, et le publier sur un site porno. »

C’est à l’occasion d’un entretien accordé au podcast Chanel Connects, une création de la maison de haute couture dont elle est par ailleurs l’égérie, qu’elle a donc déclaré qu’elle refuserait désormais de tourner « ces horribles scènes de sexe » lorsque ces dernières seraient mises en scène par un homme. Intitulé Les nouvelles héroïnes, cet épisode accueillait également la réalisatrice Lulu Wang ainsi que l’écrivaine et productrice Diane Solway. S’appuyant sur le concept du « male gaze » théorisé par la critique et réalisatrice britannique Laura Mulvey dans son célèbre essai Plaisir visuel et cinéma narratif publié en 1975 dans la revue Screen, l’actrice reprenait à son compte l’analyse de son aînée en expliquant comment la caméra se plaçait naturellement du point de vue masculin et avait la fâcheuse tendance à réifier les femmes : « C’est en partie par vanité et aussi en raison du male gaze (…) Je comprends que certains réalisateurs veulent quelqu'un qui ait l'air sexy mais je ne veux plus tourner ces horribles scènes de sexe, où vous êtes toute transpirante, et où tout le monde gémit. » Au regard masculin actif se soumet donc le corps féminin, passif, comme l’écrit Mulvey dans son article : « Le regard masculin, déterminant, projette ses fantasmes sur la figure féminine, laquelle est façonnée en conséquence. Dans le rôle exhibitionniste qui leur est traditionnellement imparti, les femmes sont simultanément regardées et exhibées, leur apparence étant codée pour susciter un fort impact visuel et érotique, si bien qu’on peut les qualifier d’être-pour-le-regard [to-be-looked-at-ness]. » Elle conclut en reprenant les mêmes arguments qu’elle avait déjà exprimés lorsqu’elle avait annoncé vouloir faire appel à une doublure : « Disant cela, il y a aussi des moments où je me dis: ‘Je vois complètement pourquoi cette relation sexuelle serait très bien dans ce film mais en fait vous avez juste besoin de quelqu’un de sexy’. Et donc, je me dis : ‘vous pouvez prendre quelqu’un d’autre, car ce corps a déjà donné naissance à deux enfants et je ne préfère pas me mettre nue devant un groupe d’hommes. »