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11 janvier 2025

Les Dents de la mer : le mythique requin du film a passé 20 ans de sa vie dans une décharge

Pas facile de conserver les accessoires utilisés lors des tournages. Plus encore s'ils sont d'une époque où les studios n'avaient pas forcément ce souci du patrimoine. Ce fut notamment le cas du mythique parapluie tenu par Mary Poppins, longtemps introuvable. En juin 2021, on a retrouvé, 40 ans après avoir perdu sa trace, la robe de Judy Garland, qu'elle portait dans le Magicien d'Oz.

Un autre exemple, plus ancien cette fois-ci ? La luge utilisée par Orson Welles dans Citizen Kane, baptisée Rosebud : après le film, elle fut donnée en 1942 comme prix lors d’une campagne publicitaire pour le film. Le gagnant fut un jeune garçon de 12 ans...

Et puis il y a des exemples absolument incroyables, comme celui de la mythique maquette de l'Etoile de la mort dans Star Wars, qui passa une partie de son existence post tournage comme...poubelle à canettes chez un particulier, et même de cendrier. Dans ce registre, le destin du célébrissime requin des Dents de la mer est tout aussi étonnant.

Sorti au beau milieu de la saison estivale en 1975, Les dents de la mer a littéralement tétanisé les spectateurs sur leurs fauteuils, tout en déclenchant un mouvement d'inquiétude dans les stations balnéaires. Spielberg disait avoir eu la sensation sur le tournage de pouvoir mener les futurs spectateurs à coup d'électrochocs. Un pari largement tenu, aidé par une brillante mise en scène, mais surtout épaulé par une extraordinaire bande-son, incroyablement suggestive, qui fait effectivement monter la tension chez le spectateur.

"Quand je pense aux Dents de la mer, je pense au courage et à la stupidité" dira le cinéaste. Le tournage du film fut en effet un enfer, notamment en raison des requins mécaniques créés par Bob Mattey, le créateur de la pieuvre géante dans 20 000 lieues sous les mers, qui avait conçu trois requins animatroniques en polyuréthane.

Appelés "Bruce", ces faux squales mesuraient plus de huit mètres de long et pesaient chacun une tonne et demi. Compte tenu des difficultés de fonctionnement, Steven Spielberg fut contraint de montrer le moins possible l'animal et d'avoir recours à des contre-plongées épousant son point de vue.

Après le tournage, ces trois requins furent détruits. Il se trouve qu'un quatrième modèle, plus petit et à échelle réduite, a été créé en 1976 en fibre de verre à partir du même moule. Le modèle a été exposé aux studios Universal, en Californie, où il est resté jusqu'en 1990.

Durant cette période, la vague des dents de la mer désormais bien lointaine, ce requin fut vendu à un homme du nom de Sam Adlen, qui était le propriétaire d'une décharge de voitures située à Sun Valley. Le faux squale restera ainsi juché sur un pylône durant 20 ans, soumis aux aléas climatiques. Malgré plusieurs offres pour le racheter, Sam Adlen n'a jamais voulu s'en séparer. Et fut largement oublié.

En 2010, un journaliste pour le site NPR, Cory Turner, a pu remonter la trace de cet accessoire. "C'est une création authentique" commentera Roy Arbogast, un des membres de l'équipe en charge de la création des effets spéciaux sur le film. "C'est agréable de le revoir après 25 ou 30 ans. C'est incroyable qu'il soit toujours là".

Surnommé Junkyard Bruce, il fut finalement donné par le fils du propriétaire de la décharge à l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences, à la mort de ce dernier. Qui décida de le restaurer, après l'avoir laissé un long moment dans un caisson à la température contrôlée, pour l'exposer dans son musée.

06 septembre 2022

Steven Spielberg : deux de ses meilleurs films à redécouvrir au cinéma en IMAX

À l'occasion des 40 ans du film culte E.T. L'extra-terrestre, Universal Pictures et Amblin Entertainment ressortent le long-métrage en IMAX ainsi qu'un autre classique de Steven Spielberg qui a révolutionné le cinéma de genre : Les Dents de la Mer (1975).

Les deux films seront visibles du 7 au 20 septembre dans le cadre du Festival IMAX.

Sorti en décembre 1982, E.T. a été récompensé par 4 Oscars dont celui de la Meilleure musique pour John Williams et celui des meilleurs effets spéciaux pour Carlo Rambaldi.

 Ressorti dans les salles américaines ce vendredi 2 septembre, Les Dents de la Mer a créé la surprise en engrangeant 2,6 millions de dollars de recettes pour son week-end de reprise. Le long-métrage a profité du National Cinema Day, l'équivalent de notre Fête du cinéma, qui s'est tenu samedi 3 septembre. Une journée durant laquelle le billet de cinéma ne coûtait que 3$.

Jimmy Orr, le directeur de la distribution d’Universal aux États-Unis, déclare dans un communiqué de presse : " Il est assez juste de dire qu’à ce jour, aucun réalisateur n’aura eu autant d’impact, ni laissé une empreinte à ce point indélébile au cœur de l’industrie du cinéma américain, et de celui des presque 10 milliards de spectateurs qui ont vu ses films dans le monde entier.

Nous ne pouvions rêver meilleure occasion pour fêter l’anniversaire de la sortie d’ E.T., L’extra-terrestre et rendre hommage au tout premier blockbuster de l’été qu’aura été Les Dents de la Mer, que de permettre aux spectateurs de les redécouvrir comme jamais auparavant".

Sorti en juin 1975, Les Dents de la mer est devenu un véritable phénomène de la pop culture en étant le premier blockbuster estival. Le long-métrage a battu tous les records avant de devenir le film le plus rentable de l’année, avec une nomination à l’Oscar du meilleur film et 3 Oscars dont celui de la Meilleure musique de film pour John Williams.

47 ans après sa sortie le film est toujours une référence et a donné naissance à un genre cinématographique à part : le film de requins.