Mamoru Hosoda s’est imposé comme un des maitres de l’animation japonaise, notamment grâce au succès de Miraï, ma petite sœur, bijou du genre présenté à Cannes en 2018 et nommé aux Oscars. Un grand talent dans nos radars depuis Summer Wars (2009), et qui nous avait encore ébloui avec son dernier long-métrage, Belle, lui aussi remarqué sur la Croisette. Une relecture prodigieuse du célèbre mythe popularisé par Disney.
Son nouveau film, Scarlet et l’éternité, n’est pas passé par Cannes mais par Venise. On n’en est pas moins impatient de découvrir cette production du Studio Chizu, co-fondé en 2011 par Mamoru Hosoda et Yuichiro Saito. Un nouveau conte fantastique, mais cette fois loin des réseaux sociaux, au scénario clairement inspiré de Hamlet.
"Avec chaque film, je suis en mesure de m’adresser à de nouveaux spectateurs, ce qui m’ouvre de nouveaux horizons", expliquait le cinéaste à la Mostra (via Variety). "Le fait que je puisse intégrer à l’animation ces éléments quasiment Shakespearien est quelque chose que je n’aurai jamais imaginé il y a 20 ans."
Synopsis : Scarlet, une princesse médiévale experte en combat à l'épée se lance dans une périlleuse quête pour venger la mort de son père. Son plan échoue et grièvement blessée elle se retrouve projetée dans un autre monde, le Pays des Morts. Elle va croiser la route d'un jeune homme idéaliste de notre époque, qui non seulement l'aide à guérir mais lui laisse également entrevoir qu'un monde sans rancœur ni colère est possible. Face au meurtrier de son père, Scarlet devra alors mener son plus grand combat : briser le cycle de la haine et donner un sens à sa vie en dépassant son désir de vengeance.
Scarlet et l’éternité sortira le 11 mars 2026 en France et nous plongera dans une univers féodal typiquement japonais. Mêlant dessin à la main et numérique, l’animation a nécessité quatre ans et demi de travail (contre trois ans pour les précédents Hosada), et le rendu est impressionnant.